Ô Sphincters
de l’anus
du vagin
Centres névralgiques de l’élargissement, du dépérissement dans le monde dans lequel j’abonde, colombin un peu gras d’un collapsus prémédité. Au-delà du périmètre, plus rien à voir, plus rien à boire, plus rien à entendre. J’existe dans l’Histoire, dans la passion du désespoir et dans l’exécration d’une existence excrémentielle, pugilat entre lumière et requête du dedans pour gagner le dehors. Je m’ouvre et me referme, j’avance et je recule, j’expulse et j’encule, je procrée et je pullule mais jamais je ne fuis. Et je blasphème.

Tu sues à force de pousser, à force de repousser les assauts de ces bouts de vie qui s’effondrent, qui se brisent en l’espace d’un éclair d’oubli menant, si l’on n’y prend garde, vers LA MORT. Elle est ici, elle est partout, ubiquiste parce qu’en dehors de ce qui chie, en harmonie avec les défaits qui jalonnent les déboires.

J’existe dans un creux, dans la queue de ceux qui attendent leur tour, tout excités à l’annonce du changement qui ne saurait advenir sans eux. J’enfile les regards et les attouchements boulimiques en englobant les tentatives de brimades. Je foutre à longueur de jour.

  

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