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  Anton Shield

  Les photos.

 
 

Anton Shield

 
 

I.

 

elle est venue le voir pour causer mais déjà, l’œil humide, il lui montre la pochette. À l’intérieur les derniers développements des photos qu’il a prises.

- Vous voulez regarder les photos à côté de moi ?

Elle est jeune et ingénue ou feint de l’être et ne se fait pas prier. Elle reste toutefois debout pour contempler les premiers clichés en se penchant avec excès pour les mieux voir. Plus que voir elle exhibe son décolleté sous les yeux du vieux qui sourit avec gourmandise. Ses seins gonflés vont et viennent sous l’effet de sa respiration lourde, leurs pointes percent sous le tissu. Il pourrait les toucher mais ne veut rien brusquer de peur de rompre le charme. Il l’invite à s’asseoir à ses côtés, les photos qu’il lui dévoile deviennent de plus en plus explicites. Parfois elle pousse des petits ho ! offusqués suivis d’un rire. La sentir si proche, sentir sa chaleur sous le tissu commence de l’exciter et son sexe se durcit dans la culotte.

- Je suis sûr que tu seras plus jolie que celle là, dans la même posture.

- Vous croyez ? répondit-elle naïvement.

- Il faut essayer.

     La photo en question est celle d’une femme renversée sur une table, fesses nues et qui tire la langue. C’est une photo des années folles, « la Belle Epoque ».

Elle ne cesse de rire et le rire l’encourage à persévérer et préciser ses avances. Déjà ses doigts s’engagent sous l’élastique noué à sa taille. Elle se contente d’arrondir les lèvres et pousser ses petits ho ! de surprise et d’indignation mais rien dans ses mouvements ne se refuse aux mains du vieux. Au contraire son air lascif trahit son goût de figurer une jeune proie séduite.

- En place ! ordonne le don juan.

Déjà se levant ses seins palpitent et remuent comme s’ils voulaient qu’on les libère. Elle se tourne à moitié et attend qu’il dispose sa robe comme sur le cliché salace. Il la soulève et découvre ses fesses arrondies divisées par le tissu d’un string blanc. Il fait mine de comparer la pose avec celle de l’image mais ses yeux en vérité ne se détournent pas de l’objet désiré.

- Il me semble que son derrière est plus ouvert, et qu’elle est penchée en avant.

Docile la fille s’exécute et se ploie. Il ouvre sa chemise d’où jaillissent ses belles mamelles impatientes. Dans sa tête il se répète ces mots « plus ouvert » et son index écarte le fil du sillon. Son cul est une rose sombre tout à fait nue et imberbe mais il a envie de l’ouvrir plus encore, de le creuser, de le faire bailler. Il applique ses mains sur chacune des fesses qu’il écarte au maximum. Sous la pression elle lâche un vent inaudible et l’espace d’un instant sa bouche d’ombre forme un petit O délicieux. Le vieux décide qu’elle mérite un gage pour expier son inconduite.

- Un gage ! chante-il tandis qu’elle glousse toujours courbée, les pointes des seins écrasées sur la table.

Alors il pousse un doigt dans son anus après l’avoir enduit de salive. Il glisse toute sa phalange, elle se referme autour du majeur et semble le serrer dans son fourreau comme par jeu. Empourpré il sent son sexe se dilater, il a envie de le toucher, de jouir très vite. Il baisse sa braguette avec précipitation et sa queue s’exhibe à la lumière. Dès qu’elle le voit elle pousse un cri.

- Oh, grand-père !

Et se met à rire. Ses dents sont blanches, ses gencives roses resplendissent comme son petit sexe seulement couvert d’un étroit duvet. Sa langue est longue et pointue et ses lèvres semblent s’offrir tandis qu’elle clôt les paupières. Il s’approche, un sourire féroce, et lui présente l’objet. Toujours les yeux fermés elle le frôle de sa langue et en baise le bout. Il a un goût mêlé d’urine et de citron, elle le passe sur ses lèvres et sur ses joues pendant que le vieux s’empare de ses nichons aux pointes tendues. Il les presse, les pince, il a envie de lui faire mal et pousse son ventre en avant jusqu’à ce qu’elle absorbe sa queue. Pendant qu’elle le suce en laissant courir sa langue sous la hampe et les couilles, il glisse son majeur entre ses fesses, entreprend quelques va et vient puis lui donne à sucer. Elle lèche aussitôt les deux membres ensemble et avec tant d’application qu’ils sortent de sa bouche immaculés, sans plus de lie ou d’odeurs que celles de son palais.

Son rire s’est éteint mais elle hoquète et son ventre a de petits soubresauts. Elle mouille elle est baveuse, le vieux lui glisse trois doigts dans la fente, trois gros doigts aux bouts jaunis de nicotine qu’elle absorbe en feulant mais sans effort. Elle se frotte sur la table et demande qu’il l’honore enfin. Il hésite, sachant qu’à peine parvenu en elle l’excitation videra son désir aussitôt, alors il lui lèche le cul, l’auréole et le sillon mais elle réclame son dû plus fort. Les doigts de ses deux mains la fouillent, elle même y ajoute les siens (petits, mignons, peints de rose) dans un désordre de spasmes et de liquides.

 

Debout il crache entre les fesses d’Irène et répand patiemment sa salive autour du muscle serré. Elle se soulève en cadence sous l’action du désir ignoble qui lui torture les entrailles. Il force l’entrée des deux index qu’il tire de chaque côté pour faire bailler son petit orifice. Elle a un cri aigu et relâche son étreinte comme s’offrant sans calcul, prête à recevoir l’infamie. Alors, après avoir humecté son gland de la mouille d’Irène il le fait pénétrer à l’intérieur du conduit, dur et fier, quand il est au fond son ventre opulent le dérobe aux regards. Il veut pourtant (il exige, et n’entend pas être démenti) tout voir, chaque détail, et minutieusement le noter au fond de l’iris, le retenir, l’analyser, ne plus oublier mais il manque de mains pour maintenir la croupe mince grande ouverte et soulever le poids de son propre ventre.

Elle ne prête attention à aucun de ses scrupules vaniteux, absente tout à fait tandis qu’il réclame pour lui-même davantage de présence et de matière.

On entend des cris et des souffles rauques, des hurlements et des chuintements, des gémissements lents, des chants aussi jusqu’à ce qu’il jouisse dans son rectum sans rien voir. Elle seule ressent l’ultime dilatation, les brûlantes lampées du sperme et puis la douceur du membre soudain plus glissant et plus tendre. Sa chair vive se désaltère à une source fraîche.

Comme il s’éteint et qu’elle en veut davantage il s’empare du litre vide qui traîne sur la table et l’envoie remplacer sa verge détumescente (affligée). Elle le laisse l’envahir jusqu’à l’endroit où la courbure du récipient s’évase, il s’essaie à regarder au travers. Elle pousse d’autres cris puis s’épuise. Il retire alors la bouteille et, sans raison, lui glisse entre les mains.

Elle tient la bouteille en l’air un long moment comme si le temps s’était arrêté ou qu’elle se trouvait suspendue à un ordre qui ne viendrait pas.

- Bois donc au goulot ! décrète le vieux.

Elle se saisit alors goulûment de la bouteille doublement souillée et se délecte du jus qui en coule. Les yeux fermés on distingue le tracé du Kohl sur ses paupières comme des signes impudiques sur un visage d’ange. Elle glisse sa langue dans l’anneau de verre et se met à rire si bien que le vieux, ivre et fou de désir, s’empare de cette bouche heureuse pour la laper furieusement, longuement, s’unir enfin à sa belle jeunesse. Leurs langues se mêlent en des bruits de ruisseaux, son haleine sent la fraise et lui le vin, également sucrés (c’est du moins ce qu’il prétendra plus tard. Mais qu’en savait-il au milieu de tous ces parfums répandus ?)

Elle va quitter les lieux. Sa jupe poisse de partout et son slip, dans un coin, semble un chiffon gorgé d’eau. Le vieux s’en empare et refuse de le rendre. Avant de s’éclipser il convient avec elle d’une prochaine entrevue. Défaillante, saoule, un peu groggy, elle se laisse convaincre (par sa joie.)

 

À suivre...

 

Anton Shield

   
Anton Shield  

  
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