Le printemps est aux poètes,
paraît-il. Et l’été ? L’automne ? L’hiver ?
Comme si le poète, ce mal-aimé (son meilleur ennemi n’étant autre
que lui-même) était condamné, reversed Tantale, à se décharger perpétuellement,
inondant le monde de fleurs rhétoriques… Debout les mo (r) ts !
C’est celui qui le dit qui n’y est pas : Jean-Pierre
Bobillot.
Sous les fleurs, le tombeau. Celui d’Isidore Ducasse, co-pilleur
plus illustre sous son nom de Lautréamont : l’autre (pas
je) est (en) amont, avant-moi… Des Chants de Maldoror aux Poésies,
autant de foudroyantes corrections infligées à leurs auteurs, de retournements
de situations et amorçage de pompe… Tracts, traces suivies à
la lettre et au mot par le mètre Bobillot.
La meilleure façon de résumer ce livre, c’est citer Verlaine,
déplaçant une voyelle précieuse à Proudhon : « La propreté,
c’est le viol ». Donc, acte : soyez complices.