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j’ai
regardé
la
télé
jusque
deux heures du matin trois
quatre
films d’affilée dans le
premier
les deux héros passaient leur temps
à
assommer des gens et à tirer
des
coups de revolver (& ça paraissait drôle) avec
en
filigrane
une
histoire « sentimentale » (la
jeune
fille cuisinait à merveille les
flageolets)
il y avait aussi
un
bébé pétomane ensuite
(avec
plus d’intérêt)
l’histoire
compliquée d’une blonde
capiteuse
(i.e. gros seins et petit cul)
qu’un
malfrat (quittant très rarement
son
blouson de cuir noir démodé)
oblige
à diverses bassesses
(sucer,
montrer ses fesses, forniquer) sous
peine
d’occire son aimé on apprend surprise
qu’ils
étaient de combine
pour
soutirer au mari ses
300 000
$
évidemment
les choses
ne
s’passent pas comme prévu le FBI s’en mêle le mari refuse
de
mourir pour finir
la
blonde se suicide éclaboussant gracieusement le mur et le méchant — tombe
d’une voiture qu’une grue soulevait après un rude combat contre
le mari immortel je sais c’est compliqué la grue est pilotée
par la brune du FBI (dont on regrette que le méchant ne l’ait naguère
violée — trop tard, trop tard) enfin dans une petite
ville des Etats-Unis (ainsi tout ce soir-là comme probablement
chaque soir était « américain ») une sorte
de monstre une araignée géante (je résume j’élague)
capable d’adopter l’apparence d’un clown (effrayant tout de même)
et occupant son temps à
—
distribuer des ballons de baudruche
—
remplir des lavabos de sang
—
faire chier les gamins qui veulent se doucher
—
tuer mutiler des enfants en bas âge
tandis
qu’une bande (trois) de « voyous » terrorise les plus jeunes
enfin l’intrigue est évidente et « trente années plus
tard » ils se retrouvent interrompant chacun leurs belles carrières
professionnelles (ils sont riches, célèbres, pas tout à
fait heureux, il reste cette fêlure tu vois) reviennent dans
la ville le trou du cul du monde pour « en finir une bonne fois avec
cette chose » & à part un ou deux mort ça
se passe pas trop mal à la fin un encore jeune premier qui ressemble
à Bill Gates se promène à vélo son vieux vélo
de quand il était gosse pour tirer son aimée de la torpeur
ou l’avait plongée l’araignée (et l’on r’gretta qu'l’araignée
n'l’ait pas suavement violée) : elle pendouillait sans
grâce au plafond de la caverne emmaillotée dans un cocon
très série B. mais l’amour plus fort que tout ça
marche générique de fin, je tourne au pieu, j’ai trop chaud,
je me branle imaginant que L. réclame que je l’encule (c’est une
faveur qu’elle réserve aux amis)
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