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(Faut-il se justifier des «numéros manquants» ? Faut-il évoquer la «méthode» ?) - derrière on ne voit rien, des baudruches bleu marine, luisantes. Des fleurs, qu'on croirait en papier. De l'ombre forcément.  Elles se mordent les fesses, c'est amusant. (C'est ridicule.) Elles sont très occupées. On attend que ça saigne, qu'il se passe quelque chose (qui plaisamment remplace cette «extase» statique, ce pâmage, cette pâmerie qui n'en finit plus : ah ! - mais un ah ! exsangue, blême, ah ! de chair morte qui s'ignore). Alors on dénigre le peu de vêtement qui aux corps reste pendant, c'est mou, rouge, benêt. Alors on a cette dénégation : non, trop blonde, trop «concernée». Outre qu'elles font comme si nous n'étions pas là.
Celle qui se fait manger a un cul qui ne sied pas. Trop rond, trop dynamique pour une brune fade. Meurt-on de cela ? Meurt-on comme cela ? Les autres pourraient finir empoisonnées. Germes, gangrène : clostridium perfringens.
On la rencontre dans le bus ou devant les magasins, le soir, vers dix-neuf heures : elle traîne, elle ne veut pas rentrer chez elle.

charles bösersach, routines, 20.09.2001