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pointj.gif (73 octets) Des textes littéraires de C.B.

 

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L'ensemble des chroniques de Bösersach. Fichier .rtf

  Charles Bösersach

  1999 — août

 
  Charles Bösersach  
     
  pointg.gif (57 octets) Il se réveille au milieu de la nuit, gêné par une odeur fétide (il s’était endormi le nez sur l’aisselle de l’aimée).

pointg.gif (57 octets) Rêve : La nuit, à la fac, j’assistais — je participais — à un match de football féminin. Les spectatrices, peu nombreuses, évoluaient autour du terrain en circulant dans une sorte de conduit d’où ne sortait que leur tête. Cela paraissait peu pratique. L’action est confuse, lente. A la mi-temps, je déniche, près des vestiaires, la discothèque de l’amicale : les tas de disques noirs. Par jeu (?) je cherche un disque de Suzi Quatro. Je trouve, surtout, plusieurs Several Heads dont je me dis qu’EC sera content de les écouter.

pointg.gif (57 octets) A la Poste, cet homme étrange — certains diraient : dérangé — qui use de périphrases et de circonlocutions baroques pour demander une chose simple : le solde de son CCP. Il prévient que ce sera négatif mais qu’il y est autorisé. Il explique que cela tient de l’aïkido : le négatif devient positif. A l’employé qui l’incite gentiment à être plus bref il répond " Vous connaissez les chevaux vous — si si, je vous ai vu monter; mais vous ne pouvez pas comprendre ". Puis il cite l’Ecclésiaste (" chaque chose en son temps "), se tourne enfin vers moi (qui vient récupérer le courrier des vacances) : " excusez-moi, vous êtes pressé... ". Je ne suis pas pressé : j’attends, réponds-je un peu sèchement.

pointg.gif (57 octets) Au Parc, cet homme qui dort sur un banc, un billet de 50 francs plié en quatre par terre, sous le banc. J’interpelle l’homme, je le réveille :
— Monsieur, votre argent est par terre...
Il ouvre un œil maussade et rétorque :
— Et alors?
— Alors? S’il y a du vent (et : il y a du vent) ça va s’envoler...
— Ah oui, merci.
Il se penche, ramasse le ou les billets. Nous nous éloignons. Je suis partagé : j’aurais pu facilement subtiliser l’argent. Je dis " bon, j’ai fait (commis?) une bonne action ". Puis je ratiocine : et si, avec cet argent, l’homme se soûle davantage (il n’avait déjà pas l’air très frais), traverse inconsidérément une rue, se fait renverser, meurt? Ce sera de ma faute. On aurait dû laisser faire le vent, le destin...

pointg.gif (57 octets) On explique aux girafes qu’ici (au Parc) elles sont peut-être mieux que dans la nature, livrées aux prédateurs et aux maladies (souvenir d’un documentaire épouvantable où se traînait une girafe couverte de croûtes et de plaies purulentes).

pointg.gif (57 octets) PL, mandé pour débarrasser un matelas, dans une résidence pour personnes âgées, après un décès : la descente de lit et le matelas grouillaient littéralement de gros vers blancs. Il a renoncé. Avons ensuite déliré sur " le matelas maudit ", qui absorberait, les uns après les autres, ceux qui se coucheraient dessus.

pointg.gif (57 octets) Rue Paul Bert, je fais remarquer à la jeune boulangère qu’elle n’a pas le coup de main pour nouer le papier autour du pain. Sa mère, qui m’entend depuis l’arrière-boutique, rit puis vient m’expliquer : " Ma fille ne fait ça que depuis une semaine, et elle s’en sort bien. Moi, ça fait 19 ans que je fais ça ". Ça : un petit geste pour tordre les coins du papier.

pointg.gif (57 octets) De plus en plus de mal avec " la littérature ". C’est, finalement, le journal de Kafka qui revient, au moins pour la troisième fois, sur la table de chevet. Et j’y retrouve cette phrase du 20 mai 1922, pour moi très troublante :
" La petite fille sale vêtue d’une petite camisole, elle court pieds nus, les cheveux au vent ".

pointg.gif (57 octets) Amélie-les-Bains, ses gros hommes moustachus en tee-shirts moulants, ses grosses femmes permanentées en robes à fleurs. Désœuvrés.

pointg.gif (57 octets) En ville : bruit incongru d’une tondeuse à gazon.

pointg.gif (57 octets) Essayer de choisir s’il " vaut mieux " vivre en ville ou à la campagne. Énumérer les avantages et les inconvénients, comme s’il s’agissait de prendre une décision rationnelle. C’est simplement osciller entre deux destins dont à la fin on ne connaîtra que l’une des alternatives, sans jamais savoir ce qu’il serait advenu si... Réflexion valable pour toute décision, grande ou petite, consciente ou non.

pointg.gif (57 octets) Des cris, dehors. Bien sûr, quand on va à la fenêtre pour savoir de quoi il retourne, cela s’arrête.

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