22_dimanche

{23:32} moi aussi je suis comme tout le monde

ce qui veut dire que régulièrement j’ai besoin d’écouter les pretty things
alors que toute la journée j’ai en fait écouté surtout ricky nelson
et
madonna

sérieusement

{14:30}

après quelques morceaux postés par un copain de lycée sur mon wall facebook, je cède et je télécharge une à une toutes les compilations flexi pop (return to, tribute to, etc …) – je me rends compte, un peu amusée, un peu déçue, que j’ai déjà la plupart des titres dans ma piste de lecture « best of dance » –
par exemple : league of nations – fade (12’’ version)

cette masse homogène, ondulante et synthétique, est finalement aujourd’hui la seule musique (?) que je peux laisser tourner pendant que je travaille (??) – en fait pendant que j’écris –

j’ai rêvé éveillée hier, en marchant vers le nord, vers Caluire et la tête d’or, que j’écrivais des livre – ou un livre – dans lequel il était question d’un zoo abîmé, de banlieues calmes et vaguement désertes – de périphéries, je me disais –
Il était aussi question d’une intrigue policière que le lecteur ne percevait qu’indirectement, à travers des conséquences périphériques, comme dans cette nouvelle de Borges où un personnage perçoit le caractère extraordinaire d’un autre personnage à travers l’impression que ce dernier a fait sur les gens qu’il a croisés, ou sur les gens qui ont croisé des gens qui l’ont croisé, une sorte de jeu de miroirs – rien n’est jamais perçu directement –
il y a aussi cette séquence dans un film italien : dans une banlieue de Naples, des gamins plus ou moins liés au crime organisé écoutent de l’eurodance à fond dans une voiture et quelqu’un se fait tirer dessus –

bref, ce que j’essaie laborieusement de formuler, au delà des références culturelles à la con (de bon goût) à Hardellet et Gomorra, c’est cette idée d’une musique de la périphérie, l’idée que ces vagues (waves – je te mâche le travail, là) mélancoliques et synthétiques sont des échos (d’échos ?) d’un bruit central – un bruit central dont je n’ai en fait aucune idée, et qui probablement n’existe pas – bien sûr –

+++

et tiré ailleurs :

In July 2008, Gaahl revealed in an online interview that he was involved in the creation of Wynjo, an upcoming fashion collection for women, together with Norwegian modeling agent Dan De Vero and designer Sonia Wu. At the same time, it was also revealed that he had been romantically involved with De Vero since 2006. It was stated that they were no longer a couple but remained as good friends. In an interview for the November 2008 issue of Rock Hard, Gaahl confirmed his homosexual orientation. Shortly thereafter, De Vero stated that he had received threats from people within the black metal community, both at his door and by phone and email.

+++

19_jeudi

{4:32} faire du neuf avec du vieux

on s’est dit ici que l’on ne commenterait pas ce qu’écrivent les autres

{les règles sont faites pour ne pas être respectées}

je voulais dire à Guy que je suis si content pour lui qu’il ait découvert Corky, c’est un disque qui l’enchantera longtemps
-c’est un si beau disque-

je n’ai pas non plus l’édition originale, en fait je ne sais pas si ce disque est vraiment sorti
j’ai un 33 tours de 1985 chez Glass records (Allemagne) distribué par The Cartel (Royaume Uni) {sur le site de Drag City ils disent 1988, pas sur mon rond central}

je me suis souvenu que le 30 avril 2005, vingt ans -ou 20 ans moins 3- après cette réédition, j’avais fait une interro écrite sur l’ancien blogue
questions
1. Qu’est-ce qui fait le charme particulier de cette chanson ?
2. En quoi l’interprétation diffère-t-elle d’une exécution à l’autre ? Quelle version préférez-vous?

Parce que j’avais mis deux versions en ligne d’une de mes chansons préférées Horses qui est sur Corky et aussi sur The Art of Walking de Pere Ubu, et elles sont toujours là en téléchargement d’ailleurs {faut cliquer sur le lien ci-dessous et sur les liens que vous y trouverez}

Et la question reste entière, qu’est-ce qui fait qu’une chanson vous transporte à ce point, me transporte en l’occurence, non, non, Mumu, elle ne me rappelle rien de particulier, pas un événement, pas une personne, ni une époque, elle a été enregistrée bien avant moi, visiblement dans un contexte psychédélique qui ne m’est pas sympathique du tout ?
C’est pour ça que je ne suis pas r*ck critique, les r*ck critiques font semblant de croire qu’on peut expliquer la musique, ils glosent sur des contextes et ils donnent des noms aux animaux de la création, c’est tout (Jean-Yves B. de Strasbourg essaie ici, pas si mal).

Peut-être que si ma douce me quitte cette chanson me la rappellera elle, dans ce futur sans elle, parce que souvent j’essaie de lui la chanter et je n’y arrive pas

In my heart,
if that is where one feels,
I surely feel
your head lying back sending peals
of laughter to ring a bell,
the bell I ring to call you here to me.
Telephone, telephone
please bring me news when I’m alone.
If it can be done I would be very grateful.

Is that a horse,
whose footsteps I hear approaching,
on the run from some strange unknown danger,
or just my heart beating so noisily?
One never really knows until it’s far too late to tell.

It’s the sun I wait for in the morning,
and the moon I long to see setting in the evening.
When night lies ahead,
and day is through,
I’ll spend some time with you.
(Et David Grubbs essaie aussi , de la chanter, et visiblement il n’y arrive pas du tout non plus)

Et donc, je coupe la télé ou interromps autre chose et je dis « mais si, voyons… celle-là » et je vais chercher le disque et le lui passe et je dis « c’est pas possible comme il chante » et je cherche dans les Pere Ubu parce que je ne sais jamais dans lequel elle est, et le lui passe, et je fredonne et je suis transporté

c’est dire comme la vie avec moi est pas facile avec mes histoires de disques, de films, de livres (tiens, tout à l’heure, dans Les Experts sur TF1, il y avait cet acteur de Permanent Vacation et d’autres Jarmush et j’arrivais plus à me souvenir : Richard Boes, là)

Et non, Corky ne serait pas dans la liste « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu, peut-être dans celle de mes 15 préférés, mais dans « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu ce serait sans doute un Red Crayola du genre de Kangaroo.

demain -tout à l’heure en fait- je dois voir Guy et je lui dirai je pense comme je suis content pour lui

17_mardi

{16:26} pathétique

like an old shoe
you are the one
with your tongue hanging out
and your laces undone

jusqu’à hier 19h je ne connaissais pas Corky’s debt to his father
je n’en reviens pas moi-même
depuis hier 19h je connais un de mes disques préférés au monde
il s’appelle Corky’s debt to his father
c’est un disque de Mayo Thompson, fait en 1969 sur le label texas revolution et moi j’ai la ré-édition sur Drag City
OUAIS
dire qu’il y a des gens qui n’aiment pas ce disque ou qui le trouvent difficile
Mayo Thompson il dit qu’il s’est aperçu que la réalité est fragmentée et que ce n’est pas lui qui l’a fragmentée
et voilà que je tombe sur cet extrait de marx
dans le blog d’une lectrice {?} à nous {?}

je vous laisse imaginer le résultat

il n’y a pas d’image