en parlant de musique pas indispensable, voici un disque que j’ai acheté et qui ne me paraît vraiment pas indispensable à première écoute (ceci dit nos discothèques sont remplis à deux tiers de disques pas indispensables je présume)
mais voilà il se passe quelque chose de particulier avec ce disque, c’est que j’ai un peu honte en l’écoutant
je trouve ça beau avoir honte en écoutant de la musique
ce qui le rend peut-être finalement indispensable à ma discothèque, je sais pas
sinon je retombe sur des vieilles complaintes de Olamm sur ce qu’il appelle la « soi-disante noise-music » – soi-disante, il veut dire quoi, bien sûr soi-disante puisqu’on ne sait pas de quoi il parle, il brandit comme exemple 3 groupes qui n’ont rien à voir, Growing, Expo 70 (connaissait pas) et Burning Star Core (qualifié avec grandiloquence d' »abjectement inégal »), bref on est dans le flou total, et puis de faire les louanges de Matthew Bower l’arbre qui cacherait le désert, et puis de citer son ami poète
« quand j’ai découvert Sunroof! je pensais avoir trouvé la porte d’entrée vers le plus fabuleux des continents, et en fait non, c’est un cul-de-sac, y a rien après »
c’est tellement joliment dit que ça paraît vrai, c’est cela, un cul-de-sac, il n’y a rien après… et évidemment il lui donne raison… c’est vrai que c’est plus commode de balayer d’un revers de manche ce qu’on a a peine entrepris de défricher… c’est évident que c’est plus confortable de se pâmer devant Deerhoof et Animal Collective… là c’est sûr qu’on va trouver plein de copains.
l’arrogance de l’indie-rockeur…
ça me fait toujours penser à cet ami qui il y a plusieurs années me disait en parlant des Inrockuptibles (à l’époque je le lisait encore avec une certaine ferveur) « quand tu lis ce truc, à les écouter, il n’y a qu’une centaine de groupes qui existent sur la planète… »