Le R*ck est m*rt

il est bien rare que j’écoute un disque sans mon ordinateur, c’est vrai qu’avant il était bien rare que j’écoute un disque sans un livre
donc je ne lis plus
non je ne lis plus
je n’écris plus
voilà ce que j’écoute en ce moment car il y a le
en ce moment: la proximité temporelle

je vais vous dire une chose
nous ne sommes pas si proches
nous ne nous touchons pas
je ne vous embrasse pas sur la bouche
ni ne vous caresse les cheveux
je ne dine pas avec vous et je ne
{pas la peine de me suivre sur twitter}
range pas votre vaisselle, je ne choisis pas des chaussures pour vous
je ne fume pas vos cigarettes, je ne bois pas dans votre verre, je ne regarde pas les petits cheveux dans votre cou et
vous êtes derrière votre computer et moi derrière le mien

salut

ça fait deux heures que j’écoute transformer
dans les listes à la con des autres gens je mettrais ce disque
dans les listes à la con, je note, mettre tous les disques avec des instruments à vent
et puis ce disque je crois que c’est le 5eme disque que j’ai acheté de ma vie
j’ai eu – probablement – 4 bowie et puis un lou reed et puis un stooges et puis mott the hoople
et puis les raisons de connaissance sexuelle sont évidentes
et belles

When I watch you come / Baby, I just wanna run far away

et je fais ce que je veux
ce disque,

comme ils disent j’ai redécouvert l’album dub housing, qui ne m’avait pas emballé à l’époque enfin je crois maintenant qu’il ne m’avait pas emballé et je vois bien pourquoi
en grande partie à la très mauvaise impression que m’avait fait le concert de pere ubu au gibus, en ’78 peut etre car ils avaient été précédès des INCROYABLES pop group alors pour ça c’était vraiment une prestation de légende le pop group et pere ubu pas du tout
(c’est bizarre sur les sites ils disent que nico aurait fait la première partie de cette date à paris, mais moi j’ai vu le pop group) pere ubu sans intéret ce soir là et david thomas pas marrant du tout
donc plus de 30 ans pour ce disque là
et puis j’ai redécouvert l’album de mark stewart celui avec la puce électronique dessus je vois tres bien pourquoi aussi, ce truc avec un bout d’erik satie, le sample disco et puis la reprise du forbidden colors… tous ces morceaux je les aime beaucoup maintenant mais encore plus {face 1} anger is holy ouais mais le jour d’avant je n’avais écouté que suicide {le deuxième} et puis le dream baby dream de springsteen qui est le test décisif pour distinguer un homme de gout d’un autre, puis la face b avec la version courte par suicide, puis le maxi de dream baby dream avec la version longue, après je vais au franprix et ils passent un chanson de manu chao je jure qu’il chante dream baby dream dedans, ce con

la vie peut être difficilement meilleure
pas besoin de pleurer tous les jours
pas besoin d’être heureux tous les jours

Close your eyes, close the door,
You don’t have to worry any more.
I’ll be your baby tonight.

Shut the light, shut the shade,
You don’t have to be afraid.
I’ll be your baby tonight.

Well, that mockingbird’s gonna sail away,
We’re gonna forget it.
That big, fat moon is gonna shine like a spoon,
But we’re gonna let it,
You won’t regret it.

Kick your shoes off, do not fear,
Bring that bottle over here.
I’ll be your baby tonight.

en somme

Ah-Hem-Ho-Uh-Err de christine pilzer

the lesson de mayo thompson

a long vacation de ricky nelson

thieves like us de new order

wall street village day des four seasons

paranoid de kanye west

mari de martin rev

ce qui veut dire que régulièrement j’ai besoin d’écouter les pretty things
alors que toute la journée j’ai en fait écouté surtout ricky nelson
et
madonna

sérieusement

après quelques morceaux postés par un copain de lycée sur mon wall facebook, je cède et je télécharge une à une toutes les compilations flexi pop (return to, tribute to, etc …) – je me rends compte, un peu amusée, un peu déçue, que j’ai déjà la plupart des titres dans ma piste de lecture « best of dance » –
par exemple : league of nations – fade (12’’ version)

cette masse homogène, ondulante et synthétique, est finalement aujourd’hui la seule musique (?) que je peux laisser tourner pendant que je travaille (??) – en fait pendant que j’écris –

j’ai rêvé éveillée hier, en marchant vers le nord, vers Caluire et la tête d’or, que j’écrivais des livre – ou un livre – dans lequel il était question d’un zoo abîmé, de banlieues calmes et vaguement désertes – de périphéries, je me disais –
Il était aussi question d’une intrigue policière que le lecteur ne percevait qu’indirectement, à travers des conséquences périphériques, comme dans cette nouvelle de Borges où un personnage perçoit le caractère extraordinaire d’un autre personnage à travers l’impression que ce dernier a fait sur les gens qu’il a croisés, ou sur les gens qui ont croisé des gens qui l’ont croisé, une sorte de jeu de miroirs – rien n’est jamais perçu directement –
il y a aussi cette séquence dans un film italien : dans une banlieue de Naples, des gamins plus ou moins liés au crime organisé écoutent de l’eurodance à fond dans une voiture et quelqu’un se fait tirer dessus –

bref, ce que j’essaie laborieusement de formuler, au delà des références culturelles à la con (de bon goût) à Hardellet et Gomorra, c’est cette idée d’une musique de la périphérie, l’idée que ces vagues (waves – je te mâche le travail, là) mélancoliques et synthétiques sont des échos (d’échos ?) d’un bruit central – un bruit central dont je n’ai en fait aucune idée, et qui probablement n’existe pas – bien sûr –

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et tiré ailleurs :

In July 2008, Gaahl revealed in an online interview that he was involved in the creation of Wynjo, an upcoming fashion collection for women, together with Norwegian modeling agent Dan De Vero and designer Sonia Wu. At the same time, it was also revealed that he had been romantically involved with De Vero since 2006. It was stated that they were no longer a couple but remained as good friends. In an interview for the November 2008 issue of Rock Hard, Gaahl confirmed his homosexual orientation. Shortly thereafter, De Vero stated that he had received threats from people within the black metal community, both at his door and by phone and email.

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on s’est dit ici que l’on ne commenterait pas ce qu’écrivent les autres

{les règles sont faites pour ne pas être respectées}

je voulais dire à Guy que je suis si content pour lui qu’il ait découvert Corky, c’est un disque qui l’enchantera longtemps
-c’est un si beau disque-

je n’ai pas non plus l’édition originale, en fait je ne sais pas si ce disque est vraiment sorti
j’ai un 33 tours de 1985 chez Glass records (Allemagne) distribué par The Cartel (Royaume Uni) {sur le site de Drag City ils disent 1988, pas sur mon rond central}

je me suis souvenu que le 30 avril 2005, vingt ans -ou 20 ans moins 3- après cette réédition, j’avais fait une interro écrite sur l’ancien blogue
questions
1. Qu’est-ce qui fait le charme particulier de cette chanson ?
2. En quoi l’interprétation diffère-t-elle d’une exécution à l’autre ? Quelle version préférez-vous?

Parce que j’avais mis deux versions en ligne d’une de mes chansons préférées Horses qui est sur Corky et aussi sur The Art of Walking de Pere Ubu, et elles sont toujours là en téléchargement d’ailleurs {faut cliquer sur le lien ci-dessous et sur les liens que vous y trouverez}

Et la question reste entière, qu’est-ce qui fait qu’une chanson vous transporte à ce point, me transporte en l’occurence, non, non, Mumu, elle ne me rappelle rien de particulier, pas un événement, pas une personne, ni une époque, elle a été enregistrée bien avant moi, visiblement dans un contexte psychédélique qui ne m’est pas sympathique du tout ?
C’est pour ça que je ne suis pas r*ck critique, les r*ck critiques font semblant de croire qu’on peut expliquer la musique, ils glosent sur des contextes et ils donnent des noms aux animaux de la création, c’est tout (Jean-Yves B. de Strasbourg essaie ici, pas si mal).

Peut-être que si ma douce me quitte cette chanson me la rappellera elle, dans ce futur sans elle, parce que souvent j’essaie de lui la chanter et je n’y arrive pas

In my heart,
if that is where one feels,
I surely feel
your head lying back sending peals
of laughter to ring a bell,
the bell I ring to call you here to me.
Telephone, telephone
please bring me news when I’m alone.
If it can be done I would be very grateful.

It’s the sun I wait for in the morning,
and the moon I long to see setting in the evening.
When night lies ahead,
and day is through,
I’ll spend some time with you. (Et David Grubbs essaie aussi , de la chanter, et visiblement il n’y arrive pas du tout non plus)

Et donc, je coupe la télé ou interromps autre chose et je dis « mais si, voyons… celle-là » et je vais chercher le disque et le lui passe et je dis « c’est pas possible comme il chante » et je cherche dans les Pere Ubu parce que je ne sais jamais dans lequel elle est, et le lui passe, et je fredonne et je suis transporté

c’est dire comme la vie avec moi est pas facile avec mes histoires de disques, de films, de livres (tiens, tout à l’heure, dans Les Experts sur TF1, il y avait cet acteur de Permanent Vacation et d’autres Jarmush et j’arrivais plus à me souvenir : Richard Boes, là)

Et non, Corky ne serait pas dans la liste « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu, peut-être dans celle de mes 15 préférés, mais dans « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu ce serait sans doute un Red Crayola du genre de Kangaroo.

demain -tout à l’heure en fait- je dois voir Guy et je lui dirai je pense comme je suis content pour lui

like an old shoe
you are the one
with your tongue hanging out
and your laces undone
jusqu’à hier 19h je ne connaissais pas Corky’s debt to his father
je n’en reviens pas moi-même
depuis hier 19h je connais un de mes disques préférés au monde
il s’appelle Corky’s debt to his father
c’est un disque de Mayo Thompson, fait en 1969 sur le label texas revolution et moi j’ai la ré-édition sur Drag City
OUAIS
dire qu’il y a des gens qui n’aiment pas ce disque ou qui le trouvent difficile
Mayo Thompson il dit qu’il s’est aperçu que la réalité est fragmentée et que ce n’est pas lui qui l’a fragmentée
et voilà que je tombe sur cet extrait de marx
dans le blog d’une lectrice {?} à nous {?}

je vous laisse imaginer le résultat

il n’y a pas d’image

ça n’est pourtant pas bien compliqué
il y a juste un pli à prendre ou {un pli ?} à surmonter
il n’y a plus de r*ck donc il n’y a plus de critique de r*ck
en résumé on fait ce qu’on veut et c’est terrible

ALLEZ
marie pierre de la gontrie ou pas
j’ai reçu cette semaine 2 disques vraiment très bons édités par un label canadien
bon il m’ont envoyé un CD de lol coxhill avec un autre gus
je vais mettre un certain temps à l’écouter
mais les 2 kevin ayers sont adorables
et puis j’en ai remis la face B des confessions of doctor dream
tellement c’était beau

If you wear this silver bonnet
I will sew my heart upon it
For this bonnet makes you seem
Like someone I met in a dream, a dream

rappel: la question de l’am*ur a été réglèe en 1976 une fois pour toute par nous les punks
néammoins elle ressurgit régulièrement et là, ne me demandez pas pourquoi, c’est le cas
elle ressurgit {en haut à gauche de l’image sous le logo}
je m’aperçois que je suis
complètement hors sujet
je m’aperçois que ça n’irait même pas dans mon autre bl*g je m’aperçois que cette question a été DÉFINITIVEMENT réglèe en 1976 {et que le alt 0 2 0 1 fonctionne à plein} je n’ai même pas d’illustration musicale à proposer
rien
je n’ai qu’une envie c’est de rentrer chez moi et d’écouter exile on main street en chantant les paroles
mais est ce que le punk, nous les punks, on ne s’est pas débarassés de ça aussi, est ce que cette question n’a pas été réglée définitivement, cette question là ?

image ? IMAGE
{car comme disait lénine a propos de staline, la caque sent toujours le hareng, baby}

“He hit the roof,” a source close to him told Us Weekly. Jay-Z allegedly said that “Chris is a walking dead man. He messed with the wrong crew.”

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hier après midi, él-g était dans le canapé : « non, je crois que je n’ai jamais vraiment écouté Sunroof ! » – presque une heure de Splat! plus tard, on se remet doucement d’un engourdissement agréable – Laurent est enroulé dans un plaid, le chat ronronne sur le haut du canapé et je m’étire – une petite demi heure plus tôt : « whoa, un riff de Black Sabbath … » (Laurent) –

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Rainbow Electric Sabbath
Silver Bear Mist
Crippled Rosebud Binding
Goldfoxradianthowl
Panzer Division Lou Reed
Spitting Gold Zebras
Rock Power
Cloudz
Reborn In Jets Of Rainbow Water
Delicate Autobahn Under Construction
Obsidian Shaking Codex
Last Shot At Heaven
Carved Into Roses
Exquisite Fucking Boredom
Orange Canyon Mind
Abyssic Lowland Hiss
Here, Time Is Space
Sky Blue Void
Exploded Star Sad Servant
Mountain Tasting
Eternity’s Beautiful Frontispiece
Solid Objects Cast At Goblins
Floating Japanese Oof! Gardens Of The 21st Century
Brooming Mephitic Blast

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un peu plus tôt encore dans l’après midi, Loïc est ici aussi et on se refait avoir, tous les trois, une fois encore, par la discussion du mois : Animal Collective, Fuck Buttons, les groupes officiels du bon goût rock critic – (avec Sami, on a donné aussi dans une version légèrement modulée : Pinocchio, le livre officiel du bon goût des commentateurs de BD – ça donne d’ailleurs un article assez drôle (parce que pathétique) de la part de chronicart, dans le registre « on croyait être l’avant garde parce qu’on aime Winschluss, mais on se rend compte qu’on est en fait dramatiquement en phase avec le bon goût institutionnel ») – bref –
Laurent : « après un concert, un type est venu me dire : « j’ai beaucoup aimé votre set, ça m’a fait pensé, je sais pas si tu connais, à ce groupe, Fuck Buttons » »
je dis à Loïc que je n’ai jamais écouté Fuck Buttons, sauf une fois, après l’écoute, irritante (évidemment), d’un ‘libé-labo’ spécial playlists de l’année – et j’ai décidé que tout ça ne méritait que du mépris –

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voilà
où j’en suis
ce soir

salut