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RÉEL
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Le
cur de lidéologie dominante bat dans les colonnes du Monde
comme sur les ondes de TF1. Chaque jour, ce journal détermine lagenda
éditorial du reste de la presse. Créé en 1944 pour équilibrer le pouvoir
de largent et des trusts, Le Monde rêve à présent dêtre
coté en Bourse. Comme TF1. Depuis cinq ans, le quotidien « de référence
» a multiplié ses liens de servitude financière avec les plus grands
groupes capitalistes français (Bouygues, Lagardère, Vivendi, Pinault).
Coïncidence ? Cette publication crépusculaire révère marchés financiers
et marchands de canons. Elle frétille à lidée de gagner des
millions. Comme le soir, sur TF1.
Simultanément,
Le Monde continue de plastronner : il serait le contre-pouvoir,
un journal « citoyen » qui sort les « affaires » et qui enquête. Le
mettre en cause serait mettre en péril la liberté. Mais ses « révélations
» de scandales politiques, savamment mises en scène et précisément
ciblées, cherchent surtout à dissimuler la frénésie marchande qui
a saisi ce quotidien racoleur ruisselant de ragots et de rumeurs.
Le
succès de lentreprise ne sexplique pas seulement par la
rouerie des cochers du Monde, Jean-Marie Colombani, Edwy
Plenel et Alain Minc, trio de pitres coiffés de mitres. Non : si le
journal donne encore le change cest quil fait peur ! Ceux
qui le respectent sont rares, mais plus rares encore ceux qui le critiquent
sans baisser la voix. Les quelques titres qui auraient vocation à
démasquer sa ligne capitaliste gravitent souvent eux-mêmes dans son
orbite financière. Et nombre de tribuns supposés de la gauche radicale
ne survivent que grâce à ses articles de complaisance, quand ils ne
se roulent pas à ses pieds pour être publiés voire simplement
cités dans ses colonnes avilies.
Mais
à compter daujourdhui, PLPL proclame la fin du Monde.
Les trois cochers
du Monde.
Lagardère
devient un allié et un ami.
Chaque mardi, une partie du Monde est signée
Vivendi.
TF1
permet au Monde de gagner des millions.
Pinault
est déjà le principal actionnaire individuel du Monde.
Edwy et ses amis,
alibis dextrême gauche.
Les combats
« citoyens » du Monde : privatisation,
licenciements, fonds de pension et plan Juppé.
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La
laisse d'or
Richissimes
lun et lautre, Jean-Marie Messier (Vivendi) et Alain Minc
(Le Monde) viennent de publier, chacun dans son coin, un
livre célébrant largent et ceux qui le détiennent. Pourquoi
auraient-ils payé pour la publicité puisquelle fut gratuite
grâce aux bon services des journaux quils possèdent et des journalistes
qui picorent dans leur main ? Leurs livres sont nuls. Mais ils sont
partout. La presse a bien mérité sa laisse dor collective, décernée
par PLPL après avoir été arrachée de haute lutte aux glandes
salivaires de BHL, précédent détenteur du titre, qui la serrait entre
ses dents comme un os, tant il y tenait. Résumons
: Le Point a consacré onze pages à un « débat » Minc-Messier
(Minc est le principal conseiller de Pinault, propriétaire du Point).
Sous la plume de Laurent Mauduit, Le Monde a salué, longuement,
avec indépendance, le livre de son président du conseil de surveillance.
Le Nouvel Observateur a consacré quatre de ses rarissimes
pages non publicitaires à lessai bâclé de Minc (dont une écrite
par Minc lui-même et deux par Joffrin,
son ancien copain de la Fondation Saint-Simon). Quant au livre de
Messier, édité par Hachette, il fut co-écrit par Christine Mital,
journaliste au
Nouvel Observateur. Trois pages dans
Libération pour les deux bouquins des milliardaires, dont
deux consacrées à leurs auteurs. Dans Les Échos, les bonnes
feuilles du dernier Minc. Messier, de son côté, est invité par Elkabbach,
employé dHachette, qui le lèchera sur Europe 1. Et
noublions pas LExpress, propriété de Vivendi.
Quatre pages y furent consacrées au livre du patron, dont une chronique
de Claude Allègre célébrant la « saga joyeuse dun jeune
dirigeant », et une critique (non plagiée, paraît-il) de Jacques
Attali. Avec une servilité irréprochable, il vanta « limagination,
le goût du risque, le caractère, le sens moral » de Messier,
« un récit passionnant, un livre fort attachant ».
Laisse
dor à tous !
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