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Les déménageurs sont là.
Dans
un fauteuil, au milieu des cartons, il boit. Elle s’installe sur ses genoux,
jambes écartées. Petite moue boudeuse.
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Je suis contente, tu sais...
Elle
remue un peu, montre ses cuisses. Il continue de boire. Elle se relève,
s’éloigne mécontente...
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Venez! Approchez donc... Tiédeur de ces premiers élans.
Le village est si calme, les limousines si spacieuses... Domaine où
je m’ennuie. Je somnole et des femmes surgissent. Elles me mordent.
—
Enfin, viendras-tu avec moi!? C’est une affaire de sentiments,
et de dispositions. Ce sont nos ex-voto, le bruit cassant, votre
main qui insiste. Couchez-vous là et regardez! Touchez, n’ayez
pas peur... Ça me désole. Si lentement, caresses rondes,
gestes gentils sous les froufrous, la chair pliée. Un doigt qui
ronge, poitrines retenues, soutenues, malmenées — ce doigt qui
exaspère. Monsieur arrive, on n’entend rien. C’est un homme courtois,
il demande si tout va bien ; il nous protège. Continuez,
vous êtes belle. Il embrasse le tulle.
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