une lectrice
chère, chère lectrice
nous fait part d’une lassitude que pourrait entrainer chez nos lecteurs
chers, chers lecteurs
{peut on parler de lecteur sur un blog, je ne le crois pas mais… admettons}
lassitude de nous voir nous lamenter régulièrement sur nos pratiques de consommateur
ce blog, je caricature son propos, serait principalement une litanie de remords sur le devoir consommer et le comment de ce consommer là
des disques
je caricature son propos
c’est un blog
{sans commentaires}
il est vrai qu’il y a là une question de fond
mais que je n’aborderais pas de cette manière, sous l’angle de la consommation
jamais je ne me considère comme consommateur
non, jamais, si ce n’est au bref moment de passer à la caisse
c’est bref
mes réactions ne sont pas celles d’un consommateur, jamais
ec, lui, dit qu’il est collecteur
il sait même mettre le petit TM que moi je ne sais pas mettre
lui, ec
moi, guy m., je ne me dis ni collecteur ni consommateur mais si je collecte et, admettons, je consomme, ce n’est pas ce qui me lit à la musique
mais quelle musique ? ma mère me le demandait ce week-end
comment s’appelle cette musique que tu écoutais à l’époque ?
question qui me stupéfia
je du expliquer à ma propre mère que cette musique je l’écoutais encore
je lui précisais que cela faisait 35 ans que j’écoutais cette musique sans discontinuer et je lui présentais le 10″ de Evil que la batteuse m’avait envoyé, lui disais je, je lui présentais le dernier cheater slicks, etc. en essayant de lui faire comprendre que ces disques sortent maintenant
oui, mais
quel est son nom ?
me demandait ma mère, encore
je ne lui avais pas dit que c’est a peu près la seule chose qui me passionne vraiment, ni pourquoi cela me passionnait
mais pour répondre à la lectrice
chère, voici une phrase de neil hagerty sur le blog de son howling hex Personally, I’ll be continuing my boycott of all profitable music making activities, a work stoppage currently entering its seventh year… phrase à laquelle je réflechis depuis quelques jours, je suis séduit par une radicalité plus forte que la mienne
plus forte car plus précise
qui me stupéfie
comment n’y ai je pas pensé plus tôt ?
ce que j’ai dit à ma mère, c’est que j’ai toujours appelé cette musique le r*ck
tiens il me reviens cette anecdote que l’on me raconta l’autre jour à la cantine de la CGT, c’est à Montreuil, où l’on me disait que le camarade M. avait eu un lapsus rigolo car il avait rapporté ainsi la phrase de Lénine
le communisme, c’est l’électricité plus le cinéma
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