Numéro 5

  Pour lire pas lu

Pour Lire
Pas Lu

 

   

 trait.gif (119 octets)

   

index général

 

crane

Le journal qui mord et fuit...  

Prix : 10 F 

 

 

trait gris

   

 

Cherchez sur

Ce   Site



   

Imprimez !
Imprimez
cette page !

Sommaire

 La pire des censures :
Ouverture du dossier

 La laisse d'or :
Claude Sérillon

 Pour relire pas relu :
Le tourisme de Touraine

 Bijou sociologique :
une gauche de droite

 PLPL rééduque la presse :
« Le fait divers fait diversion »

 Les sardons parlent aux sardons

 Dossier :
La pire des censures
— Vive le capital !
— Les vautours de Reporters sans frontières.
— Le parti de la presse et de l’argent.
— Les imposteurs de Télérama.
— La haine de la critique.

  Arnaud Viviant engage ses viscères

 Le BHL de la contestation :
Ch. Aguiton

 Document :
Le Monde
colonise Toulouse

 PLPL vous offre :
« La semaine de Pierre Carles commandée et censurée par Les Inrockuptibles »

pointr.gif (823 octets) Abonnements

 


Bijou sociologique

Une gauche de droite

Interpellant dans l’avion qui le ramenait du Brésil une journaliste de l’AFP qu’il avait réussi à faire pleurer, le chef de la gauche française lui tînt à peu près ce langage : « Vous êtes bête ? Avez-vous fait des études ? » (Le Monde, 18.04.01)

Le QVM ajoute qu’au moment où la salariée était injuriée par l’actionnaire principal de son entreprise (l’État), deux autres hommes de gauche, Jean-Luc Mélenchon, responsable de la secte PS « Gauche socialiste », et Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, « gênés, disparaissent derrière leurs dossiers ». Le courageux Mélenchon, qui assiste sans broncher à l’humiliation d’une salariée, est responsable de l’enseignement professionnel. Son rôle est d’aider les gens « bêtes » qui n’auraient pas « fait des études » universitaires en partie à cause de leurs origines sociales.

Pour relire pas relu

Depuis quelques années, le sociologue de télévision Alain Touraine fait du tourisme au Chiapas et s’accroche aux basques du sous- commandant Marcos comme une bande Velcro. Dans le numéro d’avril 2001 du Koursk, mensuel des abysses intellectuelles également appelé Le Monde des débats [lire PLPL n° 2-3], Touraine théorise son amour du chef indien : « Il a écrit quelques comptes-rendus sur mes livres. »

PLPL a relu les dernières œuvres du malheureux Touraine, dictées à un magnétophone lors d’un cocktail chez le Nabot malfaisant Alain Minc. En 1994, au moment où les zapatistes se soulevaient contre la dictature du capital, Touraine suait sur la rédaction d’un rapport dirigé par Minc et commandé par Balladur. Puis il squatta les antennes pour agonir d’injures les grévistes « nantis » de novembre-décembre 1995.

Après les municipales de mars 2001, Touraine analyse l’échec des sociaux-renégats de la « gauche plurielle » : « Raymond Barre avait le tort de percevoir la vérité. [...] Le gouvernement Jospin a un déficit politique sur le centre. Le problème de Jospin, ce n’est pas de convaincre le peuple, mais les classes moyennes urbaines, éduquées et sous-représentées. » (Le Figaro, 18.04.01) Deux ans plus tôt, il pérorait dans Comment sortir du libéralisme ? (Fayard, 1999) : « L’affirmation qu’il se crée une société mondiale, d’essence libérale, dirigée par les marchés et imperméable aux interventions politiques nationales est purement idéologique. [...] L’ouverture aux marchés mondiaux permet, exige même, le renouvellement des politiques sociales, la recherche de la participation et de la justice. » (p. 13-14)

Quand il bronzait au Chiapas, Touraine rêvait-il de Raymond Barre ou méditait-il ces propos de Marcos : « La “mondialisation” n’est rien de plus que l’extension totalitaire des logiques des marchés financiers à tous les aspects de la vie. […] Dans le nouvel ordre mondial, il n’y a ni démocratie, ni liberté, ni égalité, ni fraternité. Il s’agit d’une guerre planétaire, la pire et la plus cruelle, que le néolibéralisme livre contre l’humanité. » (Le Monde diplomatique, août 1997)

     

 

   
Le Magazine de l'Homme Moderne
Mise en ouaibe
ec & mg
Le Mhm