| Résumé D'un côté les responsables politiques, qui sont souvent très étrangers à l'existence ordinaire de leurs concitoyens. De l'autre ces hommes et ces femmes qui ont tant de mal à vivre et si peu de moyens de se faire entendre. Les uns ont l'œil fixé sur les sondages d'opinion, les autres protestent en dehors des cadres institués, lorsqu'ils ne s'enferment pas dans leur malheur. Sous la direction de Pierre Bourdieu, une équipe de sociologues s'est consacrée pendant trois ans à comprendre les conditions de production des formes contemporaines de la misère sociale, la Cité, l'Ecole, le monde des travailleurs sociaux le monde ouvrier, le sous-prolétariat, l'univers des employés, celui des paysans et des artisans, la famille, etc. ; autant d'espaces où se nouent des conflits spécifiques, où s'affirme une souffrance dont la vérité est dite, ici, par ceux qui la vivent. On lira ce livre comme autant de petites nouvelles, chroniques d'une assistante sociale dans un hôpital à l'abandon d'un métallo orphelin de la classe ouvrière, d'un fin-de-droit clochardisé, du proviseur d'un lycée en proie à la violence urbaine, d'un policier de base dans une banlieue défavorisée, et de tant d'autres avec eux. On comprendra en le lisant pourquoi les gens font ce qu'ils font. On aura compris en le refermant que ce livre propose une autre façon de faire de la politique. Extraits L'espace des points de vue. In La misère du monde, 1993, pp. 9,10 & 11. Position und Perspektive, (L'espace des points de vue. In La misère du monde, 1993, pp. 9,10 & 11). Traduction Allemande. Entretiens Avec Sylvaine Pasquier, « Notre État de misère », L'Express, 18 mars 1993. Avec Robert MAGGIORI et Jean-Baptiste MARONGIU : Entretien sur La misère du monde, Libération, 11 février 1993. Chronique Balandier, Georges : Sociétés, vues d'en bas, Le Monde, 26/02/93. Recension de La misère du Monde. |
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