19_vendredi

{17:57} ?p=466 = (considérations postales) + (L’objet : le couteau) + (résultat)

Ah, et cette histoire de La Poste, cette histoire ordinaire de la malignité néo-libérale

Prenez un service offert au public qui fonctionne raisonnablement bien, paupérisez-le, précarisez-les, filialisez tout ce qui rapporte un tant soit peu, réorganisez à l’absurde tout ce qui s’arrangeait bien dans les routines héritées, transformez les citoyens en clientèle, les préposés en vendeurs, fermez les établissements : vous avez réussi à produire un mécontentement diffus des usagers, une désespérance lourde des travailleurs, une résignation.

Arguez de « l’Europe oblige, ma bonne dame » (c’est à ça qu’elle sert, à nous faire croire obligés), des nécessités de la concurrence/ouverture internationale (vertueuse ou vicieuse selon les besoins de l’argumentation), de la nécessité d’une structure juridique permettant de lever des fonds pour « accompagner la croissance de l’activité » : nous en sommes à la privatisation partielle.

L’occasion suivante se fera lorsqu’une nouvelle nécessité pressante d’argent (pour désendetter l’État, pour financer tel programme gouvernemental) nous obligera à vendre davantage (malgré les « oh non jamais! » précédents). On vendra quelques actions aux préposés qui y placeront leurs économies, avant que leur cours dégringole; pour remonter plus tard au profit de grands actionnaires, quand les préposés s’en seront délesté.

Tristement prévisible, sous les auspices de la Nécessité, ce n’est pas seulement une séquence c’est un Plan.

Un objet

J’achète des disques, « des disques noirs » comme on m’a dit, pour sûr, mais je lèche les vitrines des couteliers, des armuriers, des accessoires de cuisine, des quincailleries, j’adore tous ces objets, en métal, ingénieux, parfaitement adaptés à des fonctions parfois obscures.

Laguiole

Alors, j’ai été fortement content le jour où FF (la syd barrett de klimperei) m’a offert ce coffret avec ce couteau (il est plus beau qu’en cette image mais je trouvais que l’image balayée, elle, était plus belle, en tant qu’image, que l’image photographiée).

Le problème étant que je n’avais nul besoin de ce truc, il m’a fallu un moment pour lui trouver une utilité.
Avec, j’ouvre les emballages postaux des disques, voilà.
Par exemple, tout à l’heure, ce disque en concert de Psychic Tv et les deux Die Todliche Doris, enfin arrivés.

Bien sûr, c’était beaucoup plus pratique avec mon coupeur, mais on n’a pas toujours envie que les choses soient pratiques.

20 best: US hardcore

Dans la liste signalée par Guy précédemment, mon résultat de collecteur : 7/20

{15:48}

ce qui n’est pas faux

15_lundi

{12:09} c’est vrai

oui, qu’est ce que j’ai vu ?
c’est seulement ce matin, en lisant le livre offert par V., que je fais le rapport entre le film d’alain resnais et la chanson de mendelson à ma décharge j’avais 8 ans à hiroshima, j’ai quand même vu le musée de la bombe et le dome détruit ça je m’en rappelle très bien
le survol de la ville en avion
bref, cette référence qui m’avait échappée et que je découvre, là,
me conforte dans mon amour pour ce disque LUI : Tu n’as rien vu à Hiroshima. Rien.
ELLE : J’ai tout vu. Tout… Ainsi l’hôpital je l’ai vu. J’en suis sûre. L’hôpital existe à Hiroshima. Comment aurais-je pu éviter de le voir ?
LUI : Tu n’as pas vu d’hôpital à Hiroshima. Tu n’a rien vu à Hiroshima…
ELLE : Je n’ai rien inventé.
LUI : Tu as tout inventé.
ELLE : Rien. De même que dans l’amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier, de même j’ai eu l’illusion devant Hiroshima que jamais je n’oublierai….