21_dimanche

{22:37} et bonne


nuit

{15:12} joue maintenant


{trouvé
ici}

18_jeudi

{23:14} je nourris

ma catégorie pantalon

17_mercredi

{22:09} une liste I

je suis tombé sur cette liste
et je vous la montre

{14:14} Scorpion Violente journal de bord III

Autre chose amusante liée à la rigueur typiquement suisse : quand ils te disent que le lendemain tu peux dormir tranquillement jusque à peu près 13h, j’ai tendance à comprendre que je peux dormir tranquillement jusque 13h, littéralement.

Or, l’implicite suisse est qu’à 13h, tu as déjà fait ton caca du jour, coupé tes ongles des pieds, rangé tes instruments, dis au revoir.

Être réveillé par une voix alarmée à 12h59, et devoir déféquer devant la magnifique demoiselle qui allait devoir nettoyer les toilettes juste après était un tantinet difficile psychologiquement pour moi.
J’aurais préféré partir sur un sourire sensuel en disant d’une voix de velours « j’ai vidé le bordel de la chambre et défait les lits pour te faciliter le travail ».

Dire à la place « j’ai brossé le fond de la cuvette » avec un clin d’oeil m’a semblé étrangement moins classe.
Mais un petit regard sur le lac après avoir rangé les instruments avec une efficacité à rendre jaloux un russe autiste fan de tetris a momentanément effacé cet épisode de ma mémoire déjà défaillante.

Et j’ai fait pénitence en mangeant un piment puissant à vous irriter l’anus au premier regard pour être certain de souffrir au moins autant qu’elle pour le restant de la tournée.

Beaucoup de choses intéressantes, bien que la plupart du temps plutôt triviale, se sont passées dans les toilettes italiennes, outre le fait que j’ai réappris à faire mon affaire dans des chiottes turques..

J’aurais aimé plus parler de musique et moins de caca. C’est déjà trop tard pour ça.
Le but premier était de faire un journal quotidien, mais bon, être le connard du coin de la pièce avec le laptop sur la table et l’air concerné de rigueur est une chose dont j’ai décidé de me passer.
Ca n’a pas changé grand chose à ma vie, mais au moins j’ai su fuir un des stigmates de la connardise absolue (du mondeum) (merde, y en a même qui osent faire ça carrément sur scène!)

Bref, tout a commencé dans l’air pur de la Suisse, dont le ton ambiant était annoncé par une inscription (sur une brosse à chiotte, désolé, c’est sa faute, pas la mienne) qui disait plus ou moins « utilisez moi : imaginez vous à la banque, vous n’aimeriez pas que la personne suivante sache ce que vous venez de faire ? Et bien ici, c’est la même, gardons nos petits secrets pour nous »… Doit-on voir une relation entre cette brosse à chiotte et une petite parenthèse de l’histoire qui, tel un pet trop chargé, laisse des traces de freins au fond des consciences, et visiblement de certains comptes en banques ? En lisant entre les lignes de caca, certains messages se révèlent.

Mais quelques montagnes plus loin et déjà l’odeur de sainteté et de Pento chassait de nos mémoires olphactives les relents asceptisés de belle Suisse.

Le summum de la rébellion vestimentaire en Itale semble être de ne pas repasser sa chemise deux fois par jours.
Je suppose qu’il doit y avoir des prisons pour les gens comme nous là-bas.

[Tony, un charmant jeune homme rencontré à Rome a essayé de me faire lire une inscription sur son pénis, mais j’ai l’impression que c’était une feinte. Ou c’était vraiment écrit très petit. Et il faisait sombre.
Et mes amygdales ont la vue qui baisse avec le temps.
Et je veux juste oublier.
Tony wants a blowjob, voici le message qu’il m’a demandé de diffuser après cette tentative infructueuse, ce qui en dit potentiellement long sur l’analogie entre nos vies sexuelles respectives.]

16_mardi

{19:21} déconvenue

hier j’ai écouté un disque de kim fowley que je n’ai pas
qui, bizarrement, reprend un bout de la pochette du sublime international heroes
bref, ce disque, automatic, est mauvais
c’est vrai qu’il y a aussi snake document masquerade qui est épouvantable
et il y a l’album vraiment sans intérêt de dyan diamond que je viens d’écouter
du coup je me demande maintenant ce que peut bien donner la chanson anita bryant de leon russell
sortie à la même époque que son album americana entièrement écrit avec kim fowley et dyan diamond
ce qui n’intéresse probablement que moi

pour ceux qui ne savent pas qui est anita bryant
il y a déjà ça
bon, et puis je suis tombé là dessus
ce qui a un rapport
avec différentes choses

ah oui, quand j’ai 5 minutes je mets l’épisode III
là il faut que j’aille mettre en vente le destroy all monsters complètement nul que je viens d’écouter

15_lundi

{15:06} Scorpion Violente journal de bord II

Il nous ont malgré tout accueilli comme des princes avec bières, vin, bouffe à pleurer, chambres clean, chiottes avec verrou et sans MST coincées sur les cuvettes (le staphilocoque doré m’a semblé potentiellement plus probable)
Un peu de fume, et le stress du voyage tombe. Pas la fatigue, mais on n’a pas encore trop de cheveux gris, on encaisse (comme des fiottes, mais on encaisse quand même).

En bon vieux con, ma décision a priori de détester la première partie parce qu’ils étaient jeune et que « c’était quand même mieux avant » s’est retrouvée mise à mal par la grand classe du duo en question, qui avaient déjà compris malgré leur jeunesse que faire durer un morceau, parfois, c’est juste classe, et leur espère d’indus psyché mâtiné de rock m’a juste cloué sur place.
Ils s’appellent WELINGTON IRISH BLACK WARRIOR, sont normalement trois, mais leur batteur a décidé au dernier moment d’aller à la soirée disco qui faisait rage à l’étage du dessous (enfin, quelque part en dessous, le lieu étant trop complexe pour un topographie précise, toujours est-il qu’il a préféré le disco inferno au tropicold et viol d’enfant) (à moins qu’il ai juste chopé la gastro, mais n’ayant pas vu d’ordonnance du médecin, les spéculations restent ouvertes et vont bon train).

Pas assez bourrés pour assurer comme les bêtes de scène que nous sommes, ça s’est néanmoins plutôt bien passé.
Quelques galères de mixette et un son propret, mais une bonne ambiance.
Les nouveaux morceaux de The Dreams prolongent le rêve dans des contrées digne de leurs ambitions démesurées (devenir les rois du mondes par le raggae, l’amour, et le sexe avec des cadavres d’enfants).
Comme de bien entendu, une bande de névrosés ne peut que s’autoflageller après les concerts, fort heureusement, une petite feelgood convention nous a permis de nous rendre compte que c’était quand même la classe, et bon, ça reste rare, les gens qui viennent te voir en fin de gig pour te dire qu’ils ont détesté et qu’ils veulent te buter. Donc comme chez les bisounours, que des retours positifs, blocage mental sur le fait qu’il y avait pas grand monde, et qu’un gars a conseillé a Armelle d’arrêter de fumer et de couper les cordes vocales de Nafie.

A la grande question : Vaut-il mieux s’échouer comme un cachalot bourré sur une banquise ou vomir à s’en retourner l’estomac comme un gant, Nafie a donné sa réponse, et du coup le ton général dès le premier soir en empruntant les techniques secrètes des ânes qui mangent trop de pommes avariées.
Certainement sous l’inspiration des films de zombies dont il se gave, les translations d’un lieu à un autre sont vite devenus pénibles, mais sa capacité à se passer de point d’appui pour comater avait quelque chose d’héroique, d’émouvant même. Cuver debout et dormir en même temps, c’est clairement de l’ordre de la performance.
Et ce soir là, il s’est donné à fond.
Comment ne pas être impressionné par un tel spectacle ?