4_vendredi

{10:06} Débit (pour changer)

(en résonance avec Nabila, ou pas)
donc, je fouillais dans la muraille de disques (2 x 2,50 m environ) en me disant que je pourrais vivre sans, et puis non, jamais, et je me félicitais d’avoir acheté ces premiers disques des Bérus pour pas cher chez Parallèles, naguère, du coup je mets Nada et ça me glisse dessus, tout ça…

Hier j’étais chez le disquaire du coin (presque, à qq rues, dans mon barrio) pour voir s’il avait qq vieux Soft Cell & Marc Almond (ma fixette de la semaine), oui, il en avait mais je n’ai pas acheté, trop cher (c’est subjectif, hein), bref on vit tout aussi bien avec des mp3, en fin de compte, c’est aussi ça, la vieillesse… Rien de bien neuf, rien de bien enthousiasmant.

Amputé, etc.

Je me rappelle mon unique visite à la boutique Bondage (1988-9), rue du Roi de Sicile pour y déposer des S2 l’art? Crucifixion/Fascination, ça vendait pas mal chez Bondage…

Bon, je vais étendre le linge
(vidéo)

{9:38} « on était plus dans la fraîcheur des découvertes, tu ne pense pas ? »

on s’écrit des emails avec sami, on parle des gens qui sont payés pour parler des disques et des livres –

il y en a qu’on connait personnellement alors on a tendance à les excuser –

je lui raconte que j’ai entendu olivier lamm (je ne le connais pas) sur une radio publique nationale prendre part à un échange fatigué avec des personnes fatiguées à propos de disques – ils parlent d’un groupe qui s’appelle death grips, que j’ai soigneusement évité jusqu’à présent probablement parce que je suis snob ( mon radar fonctionne en éliminant les objets que j’ai l’impression de voir partout) –
bref, une des personnes fatiguées parle d’eminem (parce que c’est du rap aussi, voyez vous, et qu’ils sont énervés, ces gens-là) – olivier lamm parle de mark e smith (je viens d’aller voir sur pitchfork, ils parlent de mark e smith aussi) –
bien sur, il n’y a rien à prouver dans un sens ou dans l’autre – et il ne s’agit pas ici d’esquisser le début d’une démonstration (démontrer quoi ? que je suis snob ? que les journalistes doivent manger ?) –

j’imagine qu’il ne faut pas s’en soucier, je veux dire, des gens qui parlent à la radio nationale – Guy fait ça très bien (ne pas s’en soucier, ou donner l’impression de ne pas s’en soucier) –

de mon coté, c’est moins évident – ça m’agace et ça m’abat un peu, je dois dire, toute cette facilité –
je regrette cette perte de temps et d’énergie (la mienne surtout) –

bon, en l’occurrence, je n’en veux à personne – j’ai découvert des choses qui m’ont beaucoup plu grâce à olivier lamm – bref, c’est pas vraiment la question –

sami me dit que tout ça est surement un peu lié au fait qu’on vieillit – tout ça, je crois que ça veut dire : la difficulté de rencontrer des propos qui font écho avec justesse à ce que je ressens face à la musique –

(je mets une vidéo pour les personnes qui ont déjà décroché)

ça me rappelle ce projet qu’on avait avec un ami dessinateur et un musicien de créer un site internet – on voulait que quelqu’un dise enfin beaucoup de mal, quelque part, de toute la production majoritaire – on voulait parler des gens à qui on donne de l’argent parce qu’ils prennent part à l’effort publicitaire général (une sorte de remerciement de la part des instances officielles) – on voulait parler de la nausée générée par les agents du bon goût et de l’élégance –

évidemment, on ne l’a pas fait – on a eu des bouts de débats (« critiquer pour critiquer ? », « anonymes ou pas ? », « donner libre cours à l’aigreur ou pas ? ») – voilà –
des fois je regrette de ne pas l’avoir fait, tout seul – ici, parce que je lis un fanzine musical lyonnais et que j’ai l’impression d’avoir entre les mains une mauvaise photocopie de ‘magic’ – là, parce que j’écoute des débats à la radio à propos de rufus wainwright –

bon,
voilà –

dans un dernier email, sami me dit encore : « moi j’ai toujours énormément d’enthousiasme à écouter de la musique et à y m’intéresser, peut-être encore plus qu’avant, mais je dois dire que je suis presque devenu réac concernant la musique actuelle » –
c’est peut-être ça, on est devenus réacs – snobs et réacs –


allez, salut, je vais mettre un cdr de sunroof! –

3_jeudi

{22:08} pour moi-même

2_mercredi

{9:16} pour Nabila II

et

1_mardi

{18:26} moderne


j’ai écouté ce disque plusieurs fois


le probleme avec avengers c’est que les produits se battent tout au long du film contre l’histoire et donc l’humain, ils ont leur identité de produit à défendre et prennent toute occasion pour affirmer cette qualité différenciatrice, ils sont aussi condamnés à répeter systématiquement leur propre histoire de produit qui est le résultat d’une lente accumulation de choix marketings qui viennent se jeter les uns contre les autres et qui finalement ne peuvent jamais avoir de sens. c’est le révisionnisme qui l’emporte, le produit raconte une version opprtuniste de l’histoire de son développement industriel à un autre produit qui l’a déjà entendu quantité de fois – quoiqu’un peu différente et fondamentalement incohérente – et qui lui-même n’a comme seul réponse que de lui réciter sa propre destinée industrielle. le tout ne construit pas un nouveau produit cumulatif des révisionnismes il produit une dérivation inutile et bruyante des hurlements marketings qui s’entrechoquent. à la fin on est tout surpris de voir le nom de jack kirby apparaitre, mention obligatoire industriellement qui rappelle simplement le créateur de personnages ne nous dit rien non plus de l’être humain jack kirby, dessinateur et autres moments, de ce qui le différencie du personnage le plus haissable du film playboy, philantrope et multi-millionaire .
sinon c’est pas mal.