dont je ne peux pas m’échapper
ce serait donc un style
j’étais une grande partie de l’après-midi dans un bus, sur une ligne dont j’ai déjà parlée et qui mène à un village commercial de chinois avec beaucoup de femmes chinoises dont l’exotisme est ravivé par le fait qu’elles portent les vêtements qu’elles vendent, ce sont des vêtements fabriqués par des chinois pour être vendus indifféremment partout dans le monde où les gens s’habillent, là une petite maman chinoise toute maigre avec un short en jean des collants noirs à motifs noirs, un petit sac beigeatre et là un t-shirt qui dit love is not madness
mais ce n’est pas là que j’allais
j’allais chez des gens qui exploitent les chinois sur leurs propres terres
et dans ce bus je me demandais ce qui faisait la beauté de ce disque {pheromoans – my mind is on the anti-climb paint EP – onec records 2011} que j’estime épuisé alors qu’on peut le trouver en fichiers payants tout autant que gratuits
oh il y a la voix d’un type qui raconte des trucs avec son accent et parfois chantonne pendant que les autres manipulent des instruments et parfois en jouent, tout ça pourrait ne pas être d’eux enfin si ne pourrait être que d’eux
j’ai déjà parlé des pheromoans et là dans le bus, il y avait cette grosse fille noire incroyable pendue au cou de son mec non moins énorme par ses ongles américains en plastique transparent avec des tous petits motifs blancs, elle avait une robe rose foncée et du maquillage rose foncé et je pensais que ce serait pas mal de parler en même temps de ce disque de the rebel vous savez le type qui a un logo avec une svastika qui s’emmêle les bras en courant, qui est un aussi très bon disque {the rebel – the race against time hots up lp – junior aspirin 2010} d’un type qui marmonne et parfois chantonne avec un accent, disons qu’ils sont dans la même branche de musique et du même côté de la manche sauf que lui quand il se donne la peine
ah excusez moi je suis entrain de lire les paroles de la chanson de sade qu’il reprend, déjà sur la compile excellente du label sdz
quand il se donne la peine fait des chansons
c’est une légèreté et une maitrise et pourquoi pas faire des chansons aussi, on, je veux dire nous pouvons tout faire
peut etre que les pheromoans en font aussi, oh j’ai oublié, je crois qu’ils en font en tous cas l’armature frêle
je pense au moment où on s’est aperçus, on était à table, que le motif du kimono de mon père c’était des svastika qui se répétaient partout, partout sur le tissu et à ce moment là comme ça devient impossible d’oublier la svastika, la présence de ce motif dans notre vie, la signification et la répétition et comment s’en débarrasser, comment se débarrasser de cette pensée et retrouver le motif
du kimono gris
je pourrais mettre des notes aux disques
genre A-
B+
ce serait