23_mercredi
15_lundi
interlude
16_lundi
c’est éloquent
deux mille quinze
16_mardi
30_lundi
16_vendredi
qui est bien
par Elise Vertige:Flamme-éternelle annonce la couleur dès l’entrée : c’est de la parodie qu’il faut repartir pour que l’art dessine un désir politique à la mesure de la terreur infligée par le CAC 40 ou le Nasdaq, c’est-à-dire par la puissance du chiffre.
Violence de ces chiffres quand ils veulent faire Loi.
Tu prends l’ordinateur à ta disposition et tu écris, tu tapes, tu frappes, tu colles, tu penses, tu vas sur Facebook comme ces deux jeunes filles devant moi et dont la simple présence s’impose dans ce lieu étrange, tu envoies un mail à la femme que tu aimes, tu penses à une phrase qui te démange, à un slogan politique, à un poème, des photocopieuses sont à ta disposition, tu affiches tout ça où tu veux, rien que ta présence ici est déjà un acte politique : tu es plusieurs.
Je dis un désir (de) politique car cette flamme s’est éteinte depuis longtemps dans le couvre-feu de la contre-révolution. Tous ces enfants inconnus de la patrie reconnaissante morts pour rien dans les guerres ont été remplacés par tous ceux que la société suicide au rythme de la moissonneuse-batteuse : ici, foin d’illusions, tu respires, tu trouves ton second souffle, et tu fais à ta manière, avec tes armes, tu fais des ténèbres quelque chose de vivant, au moins temporairement.
Il y a ici quelque chose du miracle et de la grâce.
Tout est gratuit, à ta disposition, tu te débrouilles et puis la bière n’est pas chère.
Je regarde Suspiria de Dario Argento, des dizaines de DVD sont rangées sur une étagère, tu prends, tu mets le disque dans le lecteur, tu te vautres dans un canapé, derrière l’écran il y a des pneus, du polystyrène, du scotch, du carton, c’est beau tellement c’est le bordel, je me dis que j’aimerais être là, la nuit, sans soleil, parce que la pensée la nuit envahit tout pour recouvrir le silence et puis il y a Jules qui fait grève de l’école et qui découpe à la scie des blocs blancs pour obtenir je ne sais quelle forme qu’il y a dans sa tête, sa maman qui s’amuse de le voir faire, sourire aux lèvres, et Marion, ironique, observant les agents de sécurité, qui murmure « wouah, gros lieu d’échange ».
Dommage que chaque jour, tout ferme à Minuit car j’y passerais mes nuits à travailler, faire l’amour et discuter.
On ne peut pas fumer, je trouve ça con.
Mais après tout, on s’en fout, c’est gratuit, tu peux rentrer tu peux sortir et recommencer ainsi tant que tu veux. Alors je remonte les escaliers au moment où des images de femme trucidée rouge apparaissent sur l’écran fumer mon clope. Dehors il fait beau, je me sens bien, je me dis que la flamme brillera le temps de l’exposition, cette ZAT installée dans un Palais de la République jusqu’au 23 juin. ZAT (Zone d’Autonomie Temporaire), retournez ces trois lettres, et vous obtenez le nom d’une drogue, drogue qui a remplacé aujourd’hui la joie procurée par l’émeute, le délire comique qui consiste à renverser le monde, la reprise en main par ce qu’on n’ose même plus appeler le peuple de la politique quand elle redevient ce qu’au fond elle est : un « art » au service des dominés, c’est-à-dire des condamnés.
Je suis ce condamné. J’en ai ras-le-bol d’être ce con-damné. Je ne suis pas une victime. J’ai souvent le désir que tout change, d’un coup, c’est comme ça, et j’emmerde ceux qui appellent ça, même pour rire, « communisme ».
Je préfère l’anarchie. C’est dans l’anarchie qu’on crée, qu’on invente, n’en déplaise aux précepteurs culturels.
Hirschhorn n’est pas dans le regret ni dans la nostalgie, il avance, il propose sans imposer, il fabrique ses œuvres comme si des traces en direct en public de l’état de sa pensée à tel ou tel moment, et comme il sait que la philosophie ou la poésie doit être faite par tous et non par un seul, il met les outils à la disposition de chacun, du commun, pour creuser un sillon, une ouverture dans cette catastrophe hyperbolique qu’est devenu le monde.
Il y a aussi une bibliothèque remplie d’ouvrages, de polycopiés, d’œuvres de Romaric Sobac, il y a un ralentissement du temps, un espace dévoré par tout ce fatras d’objets hétéroclites, de corps, de voix qui percutent l’espace.
On s’y sent bien.
Nous sommes tous acéphales. Nous sommes tous monstrueux. Nous sommes tous des soldats inconnus se posant au fond la même question : quelle est cette époque qui nous interdit de penser la vie ?
J’ai envie moi aussi de faire comme Jules, de prendre une scie, de découper, de détruire, de reconstruire, de scotcher, j’écris des phrases dans mon carnet, je ramasse au passage le journal quotidien édité chaque jour le temps que la Zone existe, c’est en noir et blanc, c’est beau me dis-je le noir et blanc, parce que c’est simple, efficace, et qu’on peut le remplir des couleurs qu’on veut y mettre.
Sortir des égouts tels des zombies, renverser la peur qu’on éprouve, et terroriser ce ramassis d’ordures qui nous dictent nos pensées et nos salaires et épuisent nos sens – voilà un bon début, me dis-je. Ce début n’a pas encore eu lieu. Mais que sa possibilité commence dans un musée, au fond, c’est parfaitement logique et puis, peu importe, on en est plus là, on en est plus à se poser ce genre de questions idiotes. J’ai été cet idiot. Et je remercie ceux qui m’ont poussé à aller voir par moi-même puisque je ne voulais pas y croire. Merci Jules. Merci Guy. Merci Hendrik.
Flamme-éternelle existe et c’est tant mieux. C’est tant mieux parce qu’il n’y a plus rien et que ça prend toute son importance à cause de cet esprit du nihilisme dans lequel on est né, à cause de ce « Il n’y a plus rien », justement.
Je pense bien sûr à Guy Debord, ce passeur.
Partout, il y a des slogans affichés sur des tissus, sur des polycopiés, tagués, inscrits au stylo, c’est foutraque, ça en fout plein les yeux et c’est dans le désaccord avec certains qu’on rencontre l’accord avec d’autres. Ils sont souvent incomplets parce qu’il faut en imaginer la suite (« Don’t cry, Work », voilà) mais plus que ça, ils sont incomplets car ils traduisent l’incomplétude politique d’aujourd’hui.
Ils sont comme les signes avant-coureurs d’un futur qui est déjà là.
Tout reste à faire. Ce n’est que le début. Etc. Etc. Et que l’art organise des passages vers le politique sans qu’on soit obligé d’en appeler à sa fin (la fin de l’art), sans réveiller les illusions de la table rase et du dépassement (dépassement de l’art), fabrique un nouveau paradigme pour aujourd’hui : la transgression qui vient (à l’heure où celle-ci n’est plus possible et s’achève dans l’ironie généralisée) sera politique ou ne sera pas.
Ici, le feu devient espace de parole, d’appropriation, joie discrète et déambulation, échanges et questionnement : qu’est-ce que j’ai envie de faire ici ? Quel grain de sable ai-je envie d’apporter à l’édifice en cours sachant qu’il s’écroulera d’ici un mois pour renaître autre et le même, de la même façon et différemment, ailleurs et plus tard, mais que ce nous aurons vécu ici ne s’éteindra jamais.
Que le Palais de Tokyo abrite ce moment montre qu’il remplit enfin son rôle. Plus besoin de le plastiquer. On aimerait que ça continue comme ça, que d’autres artistes créent à partir de la proposition d’Hirschhorn.
Il y a aussi cette joie décisive de constater que le concept de vernissage, après toutes ces années d’inflation et d’abrutissement, est enfin totalement contre-effectué : ce qui devient important est : qu’est-ce qui va se passer après lui, le vernissage. Il va bientôt falloir trouver autre chose que ce prétexte hédoniste qui ravage l’art contemporain de son ineptie prétexte à soulerie foireuse et négation des oeuvres.
Tout ce qui maintient l’art dans un état de muséification est ici détourné, le « ne pas toucher » est contrebalancé par le libre usage de tout, chacun participe à cette œuvre qui n’a jamais commencé et qui ne sera jamais finie, tout est vivant, en mouvement, métamorphosable, transformable à l’infini comme ces figurines pour enfants dont les formes se déclinent sous l’action des mains qui pensent.
Il n’y a pas un événement mais une multitude d’événements, événements à l’infini + 1 qui fabriquent cet espace de pensée et d’agir, ce temps singulier, hors-normes.
Alors je reviens dans la Zone, je m’installe, je regarde Suspiria, j’écris déjà ce texte dans ma tête.
Et je me dis que j’y retournerai lundi, la nuit, car c’est de joie, de création et de politique dont il est ici (enfin) question.
12_lundi
et après ça
je peux partir
après il y a la tentation de ne plus rien faire
ne rien écrire
oui je suis comme les autres
je raconte ce qui m’arrive et ce qui
ne m’arrive pas, et je mets des videos
parce que ça c’est très facile, ça prend
un peu de temps
voilà tout
une video il y en aura toujours une
une chose à écrire avec la video c’est
déjà beaucoup plus limité, enfin il y a
souvent l’écrit avant la video, tout est
vrai
tiens là j’écoute une musique
il faut savoir que je n’attache pas une si grande importance que ça a la musique
je vois que vous doutez
non sur youtube je n’écoute que des choses que je connais, youtube c’est proche, youtube c’est dedans
vous ne vous rappelez pas, moi si, quand je disais qu’on n’avait pas le droit de mettre des videos youtube dans ce blog
je m’en rappelle on était plusieurs et maintenant je suis seul
toujours est il que j’ai décidé de ne pas mettre de videos youtube
ni peut-être
ni peut-être bien de bouts de soundcloud
ni rien
j’écoute des musiques
et vous,
enfin toi je veux dire
vous ne savez pas ce que c’est
même si j’ai mis un extrait des paroles
comme titre
voilà le principe
et alors on voit
si j’ai quelque chose à dire
ça vibrille et après le type se demande ce que la fille va réver cette nuit
c’est ça la chanson, la chanson à laquelle je suis arrivé en partant de celle du titre
après ça vibrille encore
et plus loin un autre type, ou c’est le même, dit
ris bien dans la nuit
tout ça reste incompris
de tous
sauf lui
toi
donc moi j’écris ça
le politique c’était hier
{je remercie pialey pour le début, le démarrage}
11_dimanche
il m’a demandé si ce serait comme ça
lorsqu’on serait des révolutionnaires
et j’ai dit oui
il m’a dit c’est le chaos c’est le paradis
et j’ai dit oui
il m’a dit c’est sans loi
et j’ai dit oui
on a fait abstraction du reste
9_vendredi
c’est toi
mon oiseau
tu le sais bien
c’est toi
7_mercredi
parce que la vie
c’est technique
4_dimanche
tu sais bien
que ce n’est
pas celle-ci
réponds
1_jeudi
je vais tout écrire en anglais
ce sera plus simple
le 1er mai n’est pas la fête du travail
le travail c’est ce que les travailleurs
doivent détruire, donc c’est notre
fête
25_vendredi
oui, hier
au moment de m’endormir j’entends la phrase
qui claque dans la chanson
j’entends
claro que si
je voudrais maintenant n’entendre que cette phrase
et que toi tu l’entendes
ça n’est pas possible
on jouait au mille bornes
16_jeudi
je fais comme tout le monde
j’ai downloadé un maximum de mixtapes et j’ai supprimé tous les vieux trucs dans mon téléphone
toutes ces mixtapes dans mon téléphone
j’écoute
dans le train
dans la rue
dans l’ennui
les mixtapes sont tout en vrac dans mon téléphone
oui, il y a un problème dans windows phone 8 qui ne comprend pas les tags id3 v2.4
ok remettre les mixtapes dans le pc, ouvrir et sauvegarder les mixtapes en id3 v2.3
remettre les mixtapes dans le téléphone
alors j’ai les images, les artists, les albums, les songs
j’ai downloadé les meilleures
j’imagine les rédacteurs de factmag, ils sont bien habillés
enfin vous voyez ce que je veux dire par là, ils pensent qu’ils sont bien habillés, ils ont les cheveux bien propres et ils sont fascinés par l’amérique
je pense qu’il y a beaucoup de flamands qui lisent factmag, vous ne voyez pas ce que je veux dire, les flamands, un certain type de flamands, exploiteurs et surs de la supériorité de leur culture oh je ne vais pas l’expliquer ça ne sert à rien de s’énerver j’aime bien lire factmag car ça me reste étranger et là je me dis que je vais me faire une immersion dans une culture extérieure à moi, parfois je me demande comment la musique de hip-hop est fabriquée, bien sur j’ai vu des videos de types qui font des démos de MPC ou qui font les malins pour la caméra dans des trucs promotionnels pour des machines, enfin surtout des MPC, mais je me demande comment ça se passe en vrai. enfin, je crois qu’il y a un type tout seul qui fait la musique la nuit devant son pc (j’espère qu’ils n’ont pas des mac, je le suppose) il l’envoie par mail à un autre mec et lui il rappe dessus, je crois que ça n’est pas très marrant, j’aimerai que ça le soit plus. la plupart de temps je ne fais pas attention aux paroles, je m’en fous et je crois que ça n’est pas plus mal. trop de texte.
cette chanson m’a fait penser à frans hals. vous savez un peintre qui représente des bourgeois de son temps, comme celui-ci quand je vois des peintures de frans hals je trouve ça bien fait, en vrai, bien fait mais ça ne m’interesse pas et ça ne me touche pas, je dirais même que le sujet est justement ce que je hais, que la position du peintre est une position de classe qui est tellement assumée que je ne vois pas comment on peut la dissocier de l’appréciation de l’image, même, ou surtout, en 2014
pareil pour monteverdi {si vous voyez ce que je veux dire}
dans le cas de la chanson je suppose donc que le type chante un de ses héros
je me demande ce qu’en pensent tous ces flamands
on comprend aussi au passage pourquoi la bourgeoisie nous impose désormais partout l’image de la tête de mort
et pourquoi j’en ai marre
de ces têtes de mort
l’art
2_vendredi
lire ça
en attendant
on ne sait quoi
25_jeudi
27_jeudi
21_dimanche
quelqu’un a enfin uploadé mon morceau préféré de KCMNLOP
11_lundi
donc, nous vivons dans un pays
où il est bel et bon d’aller tuer des arabes et des noirs qu’on ne connait pas
dont acte
nous vivons dans un pays
où un jour le journal télévisé parle de la météo pendant 25 minutes
et le lendemain il parle de la démission d’un nuisible confessionnel
un pays, oh, laïc
pendant les mêmes 25 minutes
après il y a la pub pour les tic tac
après il y a la pub pour les
oh, je ne sais pas quoi
donc, voilà
DONT ACTE
moi aussi je peux démissionner de mon rôle d’intellectuel bon à rien, salonard d’internet, d’ultra gauche ou je ne sais quel nom ils vont trouver dans le journal
je peux démissionner, moi aussi
mon dernier acte {si on peut appeler ça ainsi, misérable acte de l’écriture, ah ah, dissidente!} est de vous citer ceci:
la longue chaîne qui rend possible la satisfaction de ce plaisir démocratique : s’acheter un journal. oui je l’ai lu dans le journal qui demain, je le sais, parlera de la démission du brandisseur de goupillon en chef, je l’ai lu et quand je lis ça, je prend le journal de la gueule du chien qui le porte encore, toujours, je le prends et je le jette à travers la pièce, des dents de chien serrées sur le papier explosent au travers de l’air et viennent se ficher dans le mur avec les autres dents du même chien, l’article prend sa place sur le mur avec toutes les ignominies les plus terrifiantes de ce même journal. on imagine bien le lecteur, oui de ce journal, à la table du petit déjeuner avec sa pipe qui s’offre ce plaisir démocratique et qui fume sa satisfaction d’acheter.
rien qu’écrire ça me met hors de moi
donc je démissionne et
je vais vous parler de l’industrie du comic book
dans toute sa complexité et sa splendeur parfois, qui détruit en permanence justement cette possibilité de beauté à cause de considérations industrielles {demorand dirait démocratiques} et qui parfois créée de la beauté dans cette logique implacable de l’industrialisation et l’usage, l’exploitation, du génie des humains qui participent parfois à ça et parfois ne veulent plus, disparaissent, bon scarlet, dont le nouvel épisode vient de paraitre, a été arrété pendant plus d’un an, c’est l’histoire d’une jeune femme qui a tué des flics parce qu’ils étaient corrompus et qu’il n’y avait plus d’autre solution dans cette société que de les tuer directement les tuer, elle devient une héroine popuaire de la révolution et le nouvel épisode est assez joli et je vous le recommande il y a un discours un peu anti-occupy que je trouve assez plaisant et bienvenu, parfois je pense à l’altermondialisme et je me demande ce qui s’est passé où sont ils passés, est ce que la mort de quelques uns d’entre eux, d’entre nous, aura suffit à en finir avec ce mouvement, la mort sanglante et horrible commandée par les dirigeants avec leurs petits plaisirs démocratiques bien à eux de la guerre et de la répression, la terreur qu’ils instillent dans le monde TOUJOURS , parce que vous votez pour eux, parce que vous prenez n’importe qui comme ami, parce que vous n’avez aucune exigence sur rien, parce que vous mourrez comme dse porcs à l’abattoir en pensant à dieu ou la réincarnation en escargot ou autre croyance, toujours une autre croyance, un plaisir démocratique qu’on achète comme un autre et qui n’engage à rien, une consommation laïque et donc religieuse désormais
scarlet est écrit pas un monsieur qui s’appelle brian michael bendis, un chauve un peu rondouillard, il se trouve qu’il est devenu un peu spécialiste de la mort des super heros, tout d’abord la mort de spiderman qui est maintenant revenu sous la forme d’un jeune garçon noir qui découvre la vie, la vie de super héros et ça n’est pas seulement mignon, non, il réussit à se faire accepter dans l’équipe par captain america qui est quand même une espèce d’ordure bleu-blanc-rouge bas du front, un héros anecdotique lui même dessiné ailleurs par le géant samnee, et puis maintenant bendis s’occupe de la mort de daredevil, dans la série limitée end of days, c’est violent et c’est beau peut etre que c’est intelligent on verra bien à la fin de la série, toujours est il que cette histoire est portée par un journaliste, un vrai, pas un branleur online qui attend les tweets de reuters pour savoir si untel est mort ou si il neige, un vrai qui part chercher pourquoi daredevil est mort et c’est vrai que je n’ai pas grand chose d’autre à chercher, moi démissionaire, à savoir, pourquoi daredevil est il mort ? pendant ce temps daredevil n’est pas mort, non sa série continue ailleurs encore, il est dessiné par chris samnee oui regardez un peu le même samnee qui s’était fait interrompre son thor parce qu’il n’avait pas su décider, avec l’auteur, si c’était une histoire pour enfants ou une histoire pour adultes alors le choix a été industriel et c’est tout, fini, ensuite il s’est mis à dessiner URGH captain america, je déteste en fait Marvel sauf que je peux toujours écrire ça indéfiniment mais le troisième truc que j’adore en ce moment c’est la nouvelle série hawkeye, un truc Marvel bien sur le style de dessin est assez proche de celui de samnee et la narration, je dirais, européenne, je ne sais pas le dire autrement et d’ailleurs je n’ai pas exactement trouvé à quoi ça me fait penser {pas floch quand même ?!} suffit de dire que le nouveau hawkeye est enthousiasmant et fait sourire, physiquement sourire, rend heureux et ne fais pas chier avec la démocratie pour autant, le héros règle les problèmes des gens de manière individuelle et par des interventions directes et ciblées, complètement subjectives, il faudrait que je relise le journal de Manchette pour savoir si ça correspond aux qualités de son anti-héros de l’époque contre-révolutionnaire
notre époque
je termine avec une notule a propos d’un titre DC, animal man, qui est tombé bien bas et je suis persuadé que c’est en grande partie du à la piètre qualité des écritures de jeff lemire, ou à sa veulerie et son renoncement par rapport aux demandes de ses capitaines de l’industrie comics, toujours la même chose il faut que les héros des autres franchises interviennent dans la tienne, mec, même si ça n’a aucun sens, même si ils n’ont rien à faire là, rien, ils sont là et j’allais dire qu’animal man est de plus en plus mal dessiné sauf que dans le dernier numéro il y a un miracle: la moitié des pages sont dessinées par un autre type que le pas terrible steve pugh, elles sont dessinées par, euh attendez, timothy green II {on est obligé de retenir ces noms parce qu’on ne peut pas faire confiance à l’industrie, il y a des individus qui agissent en artiste CONTRE l’industrie, parfois temporairement et il faut les connaitre, parfois contre leur propre nature même et contre leur propre style} donc on passe d’une page dessinée par l’un d’une certaine manière à une page qui est la suite de l’histoire dessinée par l’autre dans un style radicalement différent, et cela est distrayant, cocasse, bizarre et chouette. alors que l’histoire n’a plus aucun intéret car elle est désormais envahie par les considérations mercantiles des propriétaires, probablement les mêmes considérations qui font que la moitié des pages sont de X et l’autre de Y, d’ailleurs.
ok, message
hommage à nos morts
aussi
BD = PD
5_mardi
bonjour, désolé j’ai une chose à dire qui traine depuis plusieurs semaines
entre temps la france était en guerre, tout le monde s’en foutait sauf le journal,
peut etre les gens qui sont morts là bas ne s’en sont pas foutus au moment où ça
a eu lieu, la mort, je suis entrain de lire un livre d’eric ambler, un auteur extraordinaire
ce n’est pas son meilleur livre, disons que une sale histoire raconte ce qui se passe dans
des établissements comme celui de tiguentourine, en fait je ne m’interesse maintenant à cette histoire
pourtant hallucinante, que par le biais de la lecture de ce livre, ce qui est très amusant c’est que le blurb de 4eme de couverture essaye de vendre le livre sous l’angle sans papiers (sujet qui devait fonctionner en 1992), un pauvre gars qui se retrouve à errer pour se faire faire un passeport, ce dont le livre parle pendant une dizaine de pages, très rapidement le héros se retrouve enrôlé dans une escouade de sécurité d’une société d’exploitation de gaz qui va essayer par une action commando de prendre le controle d’une usine et d’un gisement d’une société concurrente qui dispose elle aussi d’une équipe de sécurité organisée pour mener la guerilla industrielle dans le désert. c’est cocasse non ? sur le sujet du colonialisme le même eric ambler a écrit un livre bien supérieur seulement impossible de retrouver le titre ça devait etre viande froide ou steak haché
à lire, quoi
la chose que j’avais à dire
est autre
ah non
attendez
j’étais fasciné par cette image
on y voit, dans sa complexité, que tout cela n’a rien à faire là
on le voit et en même temps on ne peut qu’admirer la structure
à quoi sert ce gaz ?
donc on passe à une autre image
personnelle, celle-ci
où l’on voit quelques objets amassés
parmi eux, des cassettes, en attente d’écoute
ou en attente de rassemblement de l’opinion pour celle des deux que j’ai écoutée
qui m’a parue très bien sur le petit magneto-cassette, j’ai pensé voilà un bon choix de
format, comme j’ai pensé aussi que le format CD convenait idéalement au M « megamix » de i:cube que j’écoute tout le temps et facilement puisqu’il suffit de le poser et c’est parti on l’oublie et puis de temps en temps pas toujours le même temps on relève la tête en se disant, oui c’est bien
J. me dit que ce morceau ressemble à la musique du jeu Fez qu’on peut écouter ou, ah ah, acheter ici
voici l’image
puisqu’on est dans la description et en même temps dans l’illustration de ce qui est décrit
donc en lisant le crudités mag numéro 7 qu’on voit ici
je tombe sur une critique d’un disque
que j’ai eu immédiatement envie d’avoir!
en lisant le texte, oui, bien sur j’avais entendu parler de ce disque un peu avant mais je n’étais pas encore convaincu, bien sur le disque était épuisé par ce que j’étais en retard mais je l’ai trouvé chez un type qui disait « écouté deux foismorceaux et puis rangé précautionneusement » (il voulait le vendre, à moi parmi d’autres)
et quand je l’ai reçu, l’album de richard papiercuts
voilà je vous en ai parlé
je crois que c’est le disque que scott walker aurait du faire (mais je vois que quelqu’un a déjà parlé de scott walker, bien, moi je n’ai toujours pas écouté son truc) je crois que c’est un disque brave et émouvant qui s’adresse à des gens comme nous et qui est en même temps différent de tout ce qui nous fait plaisir
vous
vous pouvez vous procurer le crudités mag 7 par là