Le R*ck est m*rt

tu sais
ce truc de trouver la bonne distance
enfin, ce truc dont je te parle
comment je veux ne pas disparaitre (ah non c’est l’inverse qui se passe) et me retrouver dans mes pensées
parfois j’ai ce frémissement dans le dos qui est comme une alerte et qui me plonge dans une autre réalité
tout ça n’est pas bien important
ça me fait plaisir d’en parler
la parole
et l’image
la topographie

là j’ai encore accumulé de la familiarité
via l’image
et aussi pas mal de paroles

ah oui il y a les gestes
il y a le réel, je crois que si on nous filmait ça se verrait mais ça n’existe pas et on n’a pas besoin de ça, personne n’a besoin du film de sa propre vie
déjà qu’on a trop avec la surveillance des autres
alors la surveillance de soi même
je vais redire ce que disait nietzsche qui préfère vivre dans l’insécurité (j’utilise les mots du jour) que dans le sur-controle qui protégerait de cette insécurité

tout ça pour dire qu’hier je n’ai pas dormi parce que j’avais cette chanson des klaxons dans la tête
qui dit il n’y a pas d’autre temps il n’y a pas d’autre lieu et qui le dit avec une grosse basse terrible qui me rentre dedans, on ne l’entend pas dans youtube mais c’est comme ça, on l’entend dans la voiture par exemple
je n’ai pas dormi et je ne voulais plus de cette musique
je voulais m’en débarrasser terriblement
c’est vrai que j’ai écris encore un autre texte qui parle de la musique comme moyen de controle
encore un texte qui n’a pas été publié

je me demande si j’ai bien résumé
on avait envie d’écouter les pet shop boys

parce qu’on adore les pet shop boys
tant pis
pour vous

la parole
et l’image

pour la femme
et la liberté

je sais que
toi
tu es

Bonjour

Je vous signale que vous pouvez écouter l’émission Vie Garantie à laquelle j’ai été invité par Marion Guillet
maintenant, et ici

une émission placée sous le signe de la liberté
de la femme

c’est une image
de cette
femme

ou bien
en résumé

oui je sais
pour toi
et je sais pour moi
je sais

tiens tu ne te rappelles pas de cette chanson
moi je m’en rappelle

forcément c’était quelqu’un d’autre
mais c’était moi aussi

on avait passé le cap du bug de l’an 2000
de manière un peu mouvementée
pour moi
et toi tu étais où ?
c’est révolu mais en même temps pas

manuel valls a des problèmes d’articulation, ou de prononciation
tu as remarqué ?
qu’est ce qu’on peut dire d’autre sur manuel valls il n’est même plus haissable
je sais qu’on est d’accord
sur ça
sur autre chose

on est tombés d’accord sur poutine
après tu vas me dire coucou

je ne mets pas d’image de mussolini
penses y et penses que je ne l’ai pas mise

je soutiens la grève des cheminots

et je sais que je ne suis pas
seul

oui les doigts
le sang oui
comment tu as fait pour l’arrêter ?
comment j’ai fait pour m’en mettre un peu
là, sur le noir

juste assez
pour vivre avec

You can’t leave ’cause your heart is there
Sure you can’t stay ’cause you been somewhere else

j’aime bien ces paroles
inversées

ton sang sur mes doigts
ton verre d’eau
dans ma bouche

je me réveille et je pense aujourd’hui
aujourd’hui rien
c’est une pensée difficile
après j’ai encore eu ce sentiment
j’ai peut-être bu trop d’eau aussi
j’ai eu ce sentiment que certains domaines sont découverts entièrement, d’en avoir retourné la terre, toute
certains domaines assez limités

tu sais, l’autre jour, j’étais dans le train et je rentrai
en ce moment je lis un truc de william gibson
j’avais aussi pris la feuille CQFD, la fille du Relay m’a dit vous en voulez deux ? ça me semblait pourtant être l’épaisseur de ce que je voulais lire ces deux, après la fille m’a regardé partir et je lui ai fait cette grimace qui n’a pas de nom en français, ce smirk de côté, je ne sais pas ce qu’on peut comprendre de ça
ensuite dans le train j’ai lu
puis j’ai pris cette photo, c’était le samedi 7 juin 2014 j’ai pensé que ces deux phrases étaient vraies
et qu’elles m’aidaient beaucoup
comme souvent certaines phrases
à articuler ma pensée, ce qui me repose

insérer ici quelques considérations sur le corps
après tout on en était là
le corps et les faits plutôt que les mots

ça ira mieux dans l’open space
et ça aussi c’est devenu vrai
le aujourd’hui rien est devenu autre chose
autre chose de beaucoup plus concret qui est des colonnes de 0 et de 1
ces 0 et ces 1 sont sous ma responsabilité et puis je me suis enfoncé un morceau de métal sous l’ongle du majeur de la main droite, tu sais quand une femme souffle dessus la douleur disparait, ce genre de mal
des 0 et des 1 et d’autres choses aussi
surtout des mots et aussi un sandwich dans lequel j’ai rajouté du saucisson et des cornichons

je regarde quelques images
c’est vrai qu’il y a beaucoup de puissance là dedans que si je mets
ici
une certaine image
eh bien toute la vie pourrait en être changée
je vais mettre une video

c’est le jour du vrai
du mot vrai

penses bien à ça

People talkin ’bout solutions, over and over
‘Bout how we need a revolution, over and over
I was talking ’bout ecology, over and over
‘Bout how we’ll be saved by technology, over and over
While the cat next door spends all his time
Trying to think up new antisocial crimes

I said no, I said hang on a minute now
I set let me outta here
I said no, no, no

People talking revolution, over and over
About a mass execution, over and over
Well I was working in a factory, over and over
Just trying to make it satisfactory, over and over
But all these inclinations toward manic frustration
I want my vaccination against castration
Vietnam, what a sexy war
Uncle Sam’s a pimp, wants us to be whores,

I said no, I said I can’t take much more of this
You better let me outta here
I said no, no, no

Oh you see I need a release for my frustration
Oh don’t you see I can’t hold my aggravation
Oh…no, no, no, no

I see people dyin’, over and over
Why don’t I sit around crying, over and over
I see people taking, over and over
Why don’t I sit around waiting, over and over

The cop on the street wants us down on our needs
The president says we’ve got to have peace
The other cat says we need our liberation
The hippies telling us we’re in the love generation

I said whoa, I said hang on a minute now
This can’t go on much longer
I said no, no, no

Over and over, over and over
Over and over, over and over

et vous pouvez chanter avec moi
sans moi

c’est quand même trop beau

et vous pouvez chanter avec moi
sans moi

c’est bien cette histoire
drôle

après il y a la nuit
écrire au kilomètre
des images au kilomètre

aucune ne défile
drôle

les monstres
ils sont parmi nous
et pour certains d’entre nous
en nous

bonsoir
je suis invité dans l’emission ether et crac
sur radio campus paris 93.9 FM
ce soir, de 22h à minuit, pour une spéciale
scène australienne

émission qui tombe le jour de l’anniversaire de brendon annesley

paix à nos morts

aujourd’hui
rien

mais hier
beaucoup

enfin si
aujourd’hui
j’ai eu des nouvelles de junkie brewster!
elle sont là
je crois que ça faisait deux ans
ou quelque chose comme ça
et je sais que
beaucoup seront
ennuyées

de ces nouvelles

car vous êtes jalouses
enfin, je ne sais pas tout

enfin moi ça va
tu sais
je ne me pose pas de questions je prends les tournants et je ne pense à rien d’autre
le corps et ses agents

tu n’as plus le volant
car tu ne sais pas conduire

La perception intime de la transpiration d’une personne peut devenir la première cause d’un amour passionné. Comme preuve, nous citerons le cas de Henri III qui, à l’occasion des noces de Marguerite de Valois avec le roi de Navarre, s’essuya la figure avec la chemise trempée de sueur de Marie de Clèves. Bien que Marie fût la fiancée du prince de Condé, Henri conçut subitement pour elle une passion si violente qu’il n’y pouvait résister et que, fait historique, il la rendit pour cela très malheureuse.

ça va même très bien

il faut vous dire
il faut vous dire encore
vous dire encore que je recherche la parole de ce bon vieux Nietzsche
et que je ne la trouve pas
pas à mon goût et que
donc je la rejette
partiellement en tous cas
je prends ce qui m’arrange
et je mets ça ailleurs que
là où ça devrait être et puis pendant ce temps là j’écoute dungen le tout inlassablement
ça me change les idées vous comprenez ?
vous comprenez ça ?

Vite, Nietzsche!
Vite, un livre!
une chanson!

une image
même

je voulais
décrire cette chanson

et comme elle est là
ce n’est pas nécessaire