20_vendredi

{18:38} la parole et l’image

tu sais
ce truc de trouver la bonne distance
enfin, ce truc dont je te parle
comment je veux ne pas disparaitre (ah non c’est l’inverse qui se passe) et me retrouver dans mes pensées
parfois j’ai ce frémissement dans le dos qui est comme une alerte et qui me plonge dans une autre réalité
tout ça n’est pas bien important
ça me fait plaisir d’en parler
la parole
et l’image
la topographie

là j’ai encore accumulé de la familiarité
via l’image
et aussi pas mal de paroles

ah oui il y a les gestes
il y a le réel, je crois que si on nous filmait ça se verrait mais ça n’existe pas et on n’a pas besoin de ça, personne n’a besoin du film de sa propre vie
déjà qu’on a trop avec la surveillance des autres
alors la surveillance de soi même
je vais redire ce que disait nietzsche qui préfère vivre dans l’insécurité (j’utilise les mots du jour) que dans le sur-controle qui protégerait de cette insécurité

tout ça pour dire qu’hier je n’ai pas dormi parce que j’avais cette chanson des klaxons dans la tête
qui dit il n’y a pas d’autre temps il n’y a pas d’autre lieu et qui le dit avec une grosse basse terrible qui me rentre dedans, on ne l’entend pas dans youtube mais c’est comme ça, on l’entend dans la voiture par exemple
je n’ai pas dormi et je ne voulais plus de cette musique
je voulais m’en débarrasser terriblement
c’est vrai que j’ai écris encore un autre texte qui parle de la musique comme moyen de controle
encore un texte qui n’a pas été publié

je me demande si j’ai bien résumé
on avait envie d’écouter les pet shop boys

parce qu’on adore les pet shop boys
tant pis
pour vous

la parole
et l’image

16_vendredi

{12:19} on a reçu ça

qui est bien

par Elise Vertige:tumblr_n5nxphxtEF1s6eipco1_500Flamme-éternelle annonce la couleur dès l’entrée : c’est de la parodie qu’il faut repartir pour que l’art dessine un désir politique à la mesure de la terreur infligée par le CAC 40 ou le Nasdaq, c’est-à-dire par la puissance du chiffre.
Violence de ces chiffres quand ils veulent faire Loi.
Tu prends l’ordinateur à ta disposition et tu écris, tu tapes, tu frappes, tu colles, tu penses, tu vas sur Facebook comme ces deux jeunes filles devant moi et dont la simple présence s’impose dans ce lieu étrange, tu envoies un mail à la femme que tu aimes, tu penses à une phrase qui te démange, à un slogan politique, à un poème, des photocopieuses sont à ta disposition, tu affiches tout ça où tu veux, rien que ta présence ici est déjà un acte politique : tu es plusieurs.
Je dis un désir (de) politique car cette flamme s’est éteinte depuis longtemps dans le couvre-feu de la contre-révolution. Tous ces enfants inconnus de la patrie reconnaissante morts pour rien dans les guerres ont été remplacés par tous ceux que la société suicide au rythme de la moissonneuse-batteuse : ici, foin d’illusions, tu respires, tu trouves ton second souffle, et tu fais à ta manière, avec tes armes, tu fais des ténèbres quelque chose de vivant, au moins temporairement.
Il y a ici quelque chose du miracle et de la grâce.
Tout est gratuit, à ta disposition, tu te débrouilles et puis la bière n’est pas chère.
Je regarde Suspiria de Dario Argento, des dizaines de DVD sont rangées sur une étagère, tu prends, tu mets le disque dans le lecteur, tu te vautres dans un canapé, derrière l’écran il y a des pneus, du polystyrène, du scotch, du carton, c’est beau tellement c’est le bordel, je me dis que j’aimerais être là, la nuit, sans soleil, parce que la pensée la nuit envahit tout pour recouvrir le silence et puis il y a Jules qui fait grève de l’école et qui découpe à la scie des blocs blancs pour obtenir je ne sais quelle forme qu’il y a dans sa tête, sa maman qui s’amuse de le voir faire, sourire aux lèvres, et Marion, ironique, observant les agents de sécurité, qui murmure « wouah, gros lieu d’échange ».
Dommage que chaque jour, tout ferme à Minuit car j’y passerais mes nuits à travailler, faire l’amour et discuter.
On ne peut pas fumer, je trouve ça con.
Mais après tout, on s’en fout, c’est gratuit, tu peux rentrer tu peux sortir et recommencer ainsi tant que tu veux. Alors je remonte les escaliers au moment où des images de femme trucidée rouge apparaissent sur l’écran fumer mon clope. Dehors il fait beau, je me sens bien, je me dis que la flamme brillera le temps de l’exposition, cette ZAT installée dans un Palais de la République jusqu’au 23 juin. ZAT (Zone d’Autonomie Temporaire), retournez ces trois lettres, et vous obtenez le nom d’une drogue, drogue qui a remplacé aujourd’hui la joie procurée par l’émeute, le délire comique qui consiste à renverser le monde, la reprise en main par ce qu’on n’ose même plus appeler le peuple de la politique quand elle redevient ce qu’au fond elle est : un « art » au service des dominés, c’est-à-dire des condamnés.
Je suis ce condamné. J’en ai ras-le-bol d’être ce con-damné. Je ne suis pas une victime. J’ai souvent le désir que tout change, d’un coup, c’est comme ça, et j’emmerde ceux qui appellent ça, même pour rire, « communisme ».
Je préfère l’anarchie. C’est dans l’anarchie qu’on crée, qu’on invente, n’en déplaise aux précepteurs culturels.
Hirschhorn n’est pas dans le regret ni dans la nostalgie, il avance, il propose sans imposer, il fabrique ses œuvres comme si des traces en direct en public de l’état de sa pensée à tel ou tel moment, et comme il sait que la philosophie ou la poésie doit être faite par tous et non par un seul, il met les outils à la disposition de chacun, du commun, pour creuser un sillon, une ouverture dans cette catastrophe hyperbolique qu’est devenu le monde.
Il y a aussi une bibliothèque remplie d’ouvrages, de polycopiés, d’œuvres de Romaric Sobac, il y a un ralentissement du temps, un espace dévoré par tout ce fatras d’objets hétéroclites, de corps, de voix qui percutent l’espace.
On s’y sent bien.
Nous sommes tous acéphales. Nous sommes tous monstrueux. Nous sommes tous des soldats inconnus se posant au fond la même question : quelle est cette époque qui nous interdit de penser la vie ?
J’ai envie moi aussi de faire comme Jules, de prendre une scie, de découper, de détruire, de reconstruire, de scotcher, j’écris des phrases dans mon carnet, je ramasse au passage le journal quotidien édité chaque jour le temps que la Zone existe, c’est en noir et blanc, c’est beau me dis-je le noir et blanc, parce que c’est simple, efficace, et qu’on peut le remplir des couleurs qu’on veut y mettre.
Sortir des égouts tels des zombies, renverser la peur qu’on éprouve, et terroriser ce ramassis d’ordures qui nous dictent nos pensées et nos salaires et épuisent nos sens – voilà un bon début, me dis-je. Ce début n’a pas encore eu lieu. Mais que sa possibilité commence dans un musée, au fond, c’est parfaitement logique et puis, peu importe, on en est plus là, on en est plus à se poser ce genre de questions idiotes. J’ai été cet idiot. Et je remercie ceux qui m’ont poussé à aller voir par moi-même puisque je ne voulais pas y croire. Merci Jules. Merci Guy. Merci Hendrik.
Flamme-éternelle existe et c’est tant mieux. C’est tant mieux parce qu’il n’y a plus rien et que ça prend toute son importance à cause de cet esprit du nihilisme dans lequel on est né, à cause de ce « Il n’y a plus rien », justement.
tumblr_n5nxnsnkbI1s6eipco1_500 Je pense bien sûr à Guy Debord, ce passeur.

Partout, il y a des slogans affichés sur des tissus, sur des polycopiés, tagués, inscrits au stylo, c’est foutraque, ça en fout plein les yeux et c’est dans le désaccord avec certains qu’on rencontre l’accord avec d’autres. Ils sont souvent incomplets parce qu’il faut en imaginer la suite (« Don’t cry, Work », voilà) mais plus que ça, ils sont incomplets car ils traduisent l’incomplétude politique d’aujourd’hui.
Ils sont comme les signes avant-coureurs d’un futur qui est déjà là.
Tout reste à faire. Ce n’est que le début. Etc. Etc. Et que l’art organise des passages vers le politique sans qu’on soit obligé d’en appeler à sa fin (la fin de l’art), sans réveiller les illusions de la table rase et du dépassement (dépassement de l’art), fabrique un nouveau paradigme pour aujourd’hui : la transgression qui vient (à l’heure où celle-ci n’est plus possible et s’achève dans l’ironie généralisée) sera politique ou ne sera pas.
Ici, le feu devient espace de parole, d’appropriation, joie discrète et déambulation, échanges et questionnement : qu’est-ce que j’ai envie de faire ici ? Quel grain de sable ai-je envie d’apporter à l’édifice en cours sachant qu’il s’écroulera d’ici un mois pour renaître autre et le même, de la même façon et différemment, ailleurs et plus tard, mais que ce nous aurons vécu ici ne s’éteindra jamais.
Que le Palais de Tokyo abrite ce moment montre qu’il remplit enfin son rôle. Plus besoin de le plastiquer. On aimerait que ça continue comme ça, que d’autres artistes créent à partir de la proposition d’Hirschhorn.
Il y a aussi cette joie décisive de constater que le concept de vernissage, après toutes ces années d’inflation et d’abrutissement, est enfin totalement contre-effectué : ce qui devient important est : qu’est-ce qui va se passer après lui, le vernissage. Il va bientôt falloir trouver autre chose que ce prétexte hédoniste qui ravage l’art contemporain de son ineptie prétexte à soulerie foireuse et négation des oeuvres.
Tout ce qui maintient l’art dans un état de muséification est ici détourné, le « ne pas toucher » est contrebalancé par le libre usage de tout, chacun participe à cette œuvre qui n’a jamais commencé et qui ne sera jamais finie, tout est vivant, en mouvement, métamorphosable, transformable à l’infini comme ces figurines pour enfants dont les formes se déclinent sous l’action des mains qui pensent.
Il n’y a pas un événement mais une multitude d’événements, événements à l’infini + 1 qui fabriquent cet espace de pensée et d’agir, ce temps singulier, hors-normes.
Alors je reviens dans la Zone, je m’installe, je regarde Suspiria, j’écris déjà ce texte dans ma tête.
Et je me dis que j’y retournerai lundi, la nuit, car c’est de joie, de création et de politique dont il est ici (enfin) question.

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7_mercredi

{18:32} interlude

penser à la chanson des raspberries
go all the way
et ne plus y penser
ne pas oublier

4_dimanche

{21:49} j’avais envie de ça

29_mardi

{21:43} je mets un putain de morceau

par robert smith

croyez le ou non

11_vendredi

{10:49} absence I

bonjour

je vois des gens à un concert de jean-françois laporte
ces gens sont tous assis par terre
c’est quelque chose qui me rend infiniment triste

parfois je m’asseois
si il y a une chaise
que
j’ai une chose à y faire
parfois je me lève
parfois je danse
parfois je tombe
parfois je bois
je parle

31_lundi

{18:02} I’m living on chinese rocks all my best things are in hock I’m living on chinese rocks everything is in the pawn shop The plaster’s falling off the wall my girlfriend’s crying in the shower stall It’s hot as a bitch I shoulda been rich

But I’m just diggin this chinese ditch

C’est là
une figure qui s’en va les mains
dans les poches
je crois, le gout d’une oreille
je me retourne et je la vois, je crois
un petit claquement de dents contre la peau
très près
j’ai arrété de boire du café
et pourtant ça me fait cette saturation
attention

Somebody calls me on the phone
Say hey-hey-hey is Johnny home
You wanna take a walk
You wanna go cop
You wanna go get some Chinese rock

attention à l’écriture
mais non, bien sur que je ne suis pas déprimé
la suite de la chanson
est là
, la chanson du film

parfois je traverse la rue
sans y penser je me retrouve
de l’autre côté, ayant tout oublié
je me dis alors qu’une voiture m’a
renversé et que je suis passé dans
un autre monde qui est exactement
le même, qui en est la suite
ni bien ni mal et sans fin

26_jeudi

{17:10} sky needle

565022_10151715138298183_2024756361_n bon ce soir il y a ce concert à Paris
Montreuil
tout ça c’est pareil
donc moi j’y vais
et aussi, eh bien, il se trouve que je viens de sortir l’album de ce
groupe

avec les excellent Mad Nanna et Bil Direen aussi
donc, vous comprenez

que je ne vous en aie pas parlé avant

28_vendredi

{12:50} hétéro shame

Je suis pas assez calée en queer studies pour parler d’une époque où les gays en avaient rien à foutre du mariage, j’imagine qu’elles ont été assez nombreuses entre 6 millions et deux heures moins le quart avant Jésus Christ. Il y a quelques semaines je croyais encore que les homos vivaient à l’avant garde de l’évolution, dans un paradis sexuel sans contrat, méprisant la reproduction, et laissant aux hétéros le soin de surpeupler la planète. Maintenant qu’ils veulent se marier, tout va pouvoir rentrer dans l’ordre. D’ailleurs plus besoin d’être homo pour être « gay », il suffit d’être content et d’avoir rien compris à Nietzsche.


Seth Putnam est gay

Tout ça pour dire que mon pote Guy Delbord m’a invitée à passer des disques au « Tapette » Fest, un terme qui s’est pas mal démocratisé ces dernières années. Si j’ai bien compris ça désigne un instrument qui tape, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle. Guy Delbord porte son hétéro shame assez haut dans les graves. Ce festoche se déroule le 28 et le 29 juin à Campénéac en Bretagne, la programmation est régionaliste, et il y aura 8% de gays dans ma playliste comme dans la nature.

Petit Pays – Les Pédés (Cameroun)
C’est avec ce morceau universaliste que j’avais commencé mon set l’année dernière, l’amour n’a pas de frontière

Frankie goes to Hollywood – Relax dont do it
Le groupe Sale Affaire a fait une VF de Relax qui s’appelle « Hey Max, pas de panique »

Homosexualis discothecus (chorégraphie de Jacques le celtique)
Cette vidéo est une énigme, est-ce que Jean Yanne avait des origines bretonnes, je l’ignore

Anal Babes – No Limit
J’ai trouvé cette reprise sur un split qu’ils ont fait avec Brainbombs, il y a aussi la version des Schtroumpfs

Cobra – Pédés et drogués
La sodomie entre gars hétéros, c’est un peu comme le mariage pour les homos, le dernier bastion de la transgression

Black Fag – Jealous Again
J’ai hésité avec Gimme gimme gimme mais toutes les reprises de Black Fag sont bonnes

Big Boys – Funk Off / Baby, Let’s Play God
Une âme délicate dans un corps de brute et inversement

Gaystapo – Gay Pride
J’ai toujours trouvé que le rose était facho

Glen Meadmore – Luvin In My Oven
Meilleure imitation de femme au foyer, si j’avais un pénis, je banderai pour Glen Meadmore

The Screamers – 122 hours Of fear Live at the Target
Tomata du Plenty est numéro 1 dans ma liste de chanteurs avec une tête de triangle, l’autre c’est Klaus Nomi

Buzzy Ray – Gay 4 Ray
Pour une homophonie décomplexée

John Maus – Rights for Gays
Le conformisme c’est subversif

Charlie & Ray – Little Fool
« Unabashedly gay black males in the 1950’s », c’est Jimmy T. qui m’a envoyé cette rareté

Jayne County – Are you man enough to be a woman
Une question que je me pose souvent. J’ai pas mis ‘Lady Dye Twist » où elle raconte qu’elle veut un mariage comme Lady Diana, trop girly

The Germs – Sugar Sugar
Le premier nom des Germs c’était « Sophisifuck and the Revlon Spam Queens », Darby Crash avait sûrement de bonnes raisons de vouloir planquer son homosexualité

Le1f – Bubbles
Les gays ont sauvé le rap bourgeois

2Body’s – French Kiss (gay version)
Je mettrais peut-être aussi du Gorgoroth


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21_vendredi

{22:29} fdm

j’ai rien contre le fait de sauter dans une explosion maousse si tout le monde y passe – jamais trop aimé l’idée que les gens continuent à vivre après que j’aurai cassé ma pipe. Le problème avec les scénarios de l’apocalypse, c’est qu’il y a toujours un type qui finit par sortir sa tête de dessous un tas de briques, et qui trouve une pauvresse dans une cave remplie de boîtes de conserves. C’est jamais la fin finale, celle qui ne sauve personne ou alors juste une ou deux mites ou quelque chose qui puisse faire repartir l’évolution sur un bon pied, je sais pas, une fougère. De toute façon l’humanité ne fait plus rien de bon depuis deux ans à part inventer des maladies et tout foutre sur internet. On est des billes en physique nucléaire, aucune peuplade extra terrestre ne s’intéressera jamais à notre cas, même pas pour nous détruire. Tout ça pour dire que la fin du monde risque de durer, donc je vous ai fait une playliste qui va bien, ce sera pas la dernière j’en ai peur

GK Agenda – Insect collector
ma belle histoire commence dans une cave pas très bien chauffée

Ende Shneafliet – Twistin on the tombstones
on monte dans un petit ascenseur pour aller dans une grande chambre où se trouve un petit lit pour mourir

Voltage Control – Apocalypse
dans l’imitation de Jésus

Claudine Tauziede – Coca Cola apocalyptique
j’aperçois un scintillement, c’est peut être une marre

Tolerance – sacrifice
excellentes ces patates

Lebanon Hanover – Die World
jolie petite âme d’arriviste

Slim Guerilla – Fatality
« celui qui ne peut pas donner sa bourse, paie avec sa peau » proverbe médiéval

Tranquilizer – Selft titled
même si vos murs sont épais

Aphrodite’s Child – End of the world
de ces sommets là je crois qu’on ne peut pas redescendre

Mythic – Winter Solstice
des dames qui consacrent leur vie à la chanson

Lorde Awsome – Following destruction
voilà c’est fini


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13_lundi

{18:48} salut

je suis à bruxelles

voilà quoi

29_mardi

{17:45} mes découvertes fantastiques du festival villette sonique!!!

oui, je vendais des disques et des t-shirts {principalement à des gens que je connais mais pas seulement} ce week-end, et j’en ai donc échangés et achetés aussi moi-même
{vous croyiez quoi ?}
j’ai eu le temps d’écouter 2 d’entre eux, et ils sont en fait fabriqués par la même personne
d’abord le maxi de gueule ouverte
vous pouvez cliquer pour savoir ce que c’est, je ne vais pas le faire pour vous
oui c’est très vrai que c’est du p*nk français
ce disque est bien, assez réminiscent de pierre et bastien quand même, et alors qu’est ce que ça peut bien faire
c’est parfaitement réussi et ça va détruire le consensus mou du socialismes, j’crois bien
aussi ça m’a fait très plaisir que ce soit un vrai maxi qui se joue en 45 tours
avec aussi {donc} nicolas murer dedans, il y a le single de drosofile qui a une très belle pochette
l’image ne lui rend pas justice
n’est pas contractuelle, ne brille pas
et en plus c’est le dos
je trouve qu’il y aurait pu y avoir un papier dedans mais c’est sans importance
la musique me fait penser un peu à du spizz je ne sais plus quel spizz, non électronique
c’est très bien donc ?
oui c’est très bien
je les ai eus sur le stand d’à côtén celui de SDZ, je profite de ce lien pour vérifier que personne n’a cité spizz avant moi, c’est bon je laisse c’est original
et approximatif
je n’étais pas là par hasard

j’ai acheté d’autres trucs très bien, là dehors
mais comme j’ai reçu ce matin la compile cassetencombinat
{!!!}

j’écouterais les autres trucs plus tard
même si ils sont supers aussi
et même si il y a des vrais cassettes de 2012 dedans
et même
{!!!}
c’est totalement incroyable, pour moi, à tel point les morceaux de cette compile me plaisent
incroyable {!!!}
par contre je trouve que VOD ne se foule pas, la boite est toute simple, les pochettes des disques à l’intérieur sont, oui, moches il n’y a que les pochettes intérieures qui soient un tant soit peu intéressantes

bien

la question du second degré ayant été abordée par ce blogeur très agréable qui ne s’appelle pas crocnique, non, que j’ai rencontré aussi sur le stand, en vrai
cette question, pas posée à mon sujet, mais j’y réponds
oui j’aime bien les pet shop boys parfois dans certaines circonstances et même quelques moments solos de kent
et non il n’y a presque pas de second degré
tout est basé sur des faits réels
{la question des arguments de vente a été posée aussi, possible qu’on en reparle}

est ce que je vais parler de tous les gens que j’ai rencontré sur ce stand ?
possible

sinon de quoi parler
ah oui, je vous mets une mixtape
de graham lambkin

vous pouvez l’ouvrir dans une autre onglet et tout relire
je ne l’ai pas encore écoutée, ça vient de sortir

kein sex, keine liebe, kein werk, kein geld

salut

8_mardi

{14:09}

oups
j’étais sur d’avoir mis
ici une video de luscious jackson
parce que je n’avais aucune envie
d’écouter les beastie boys, non
alors je me suis dit tiens je vais essayer d’écouter
une fois de plus
luscious jackson, j’aimais tellement ce disque et puis ensuite je ne l’aimais vraiment plus du tout et
là, clic
aussi j’avais essayé de combiner ça avec une video porno qui traine sur mon bureau depuis des mois
voire des années, enfin, porno, allez non et je suggérais de la passer en boucle comme ils disent
dans les blogs, j’ai passé un certain temps à trouver un moyen technique satisfaisant pour intégrer
la vidéo ici et voilà, on est mardi, à la place je vous écris le making of qui n’a pas été
autre disque que j’écoute tout le temps, c’est safe as milk de captain beefheart
vous savez moi aussi je suis snob, je n’avais pas ce disque et j’en ai trouvé un pas cher
maintenant je l’écoute tout le temps, c’est très surprenant car assez classique parfois on dirait
un peu les seeds, vous savez c’est pour ça que la critique ne sert plus à rien, à rien d’autre
que passer les plats des agents de placement, d’où par exemple la réussite d’un label comme sacred
bones qui doit inonder ces gens de papiers bien écrits qui leur donnent l’impression de participer
à un truc nouveau et rare, et nous on les regarde et on sait d’où tout ça vient et on hausse les
épaules, sans plus, n’importe qui peut chercher safe as milk et le trouver instantanément {même sans
megaupload, oui} et se faire sa propre idée, et si ça ne lui plait pas il peut passer à autre chose
sans que cela porte à la moindre conséquence sur rien, moi je ne serais pas au courant de ce qui
s’est passé. DonVV
oui il y a la séparation
la séparation qui est entretenue par les marchands
la séparation qui provient de plus en plus de toutes vos machines
de vos applications, celles qui sont là pour vous rapprocher et qui
vous enferment dans votre monde de propriété individuelle, de moyens
de consommation, bien sur on le sait le hardware est devenu vecteur
de consommation software, le même principe est adopté partout, on
vous donne un téléphone pour que vous consommiez du temps de forfait
on vous donne une machine à café pour que vous consommiez des capsules
en série limitée, on vous donne l’imprimante pour que vous consommiez
des cartouches de couleur, on vous donne le progrès technique pour
qu’il y ait la séparation la plus extrème par l’amplification des
communications
et, oui, vous le savez la cybernétique
tout ça ne détruit en rien l’enthousiasme pour
la musique
je suis dans mon salon, j’écoute l’album live de factrix et monte cazazza en écrivant ces trucs
ce qui me donne le sentiment d’appartenir à une fraction dissidente de cette société
oui, c’est vrai et naïf,
mais c’est vrai
et c’est naïf et
c’est du snobisme
et alors

ça n’a pas d’importance
quand j »écoute ce disque je ressens des choses qui ne sont pas si facilement définissables et qui ne sont pas si simples que celles ressenties par un participant à une réunion à la bastille, place de la concorde et qui chante indifféremment la marseillaise comme les autres place de la concorde, place de la bastille avec la télévision qui filme cette démonstration gigantesque de sépartion

après j’ai aussi vu l’exposition les maitres du désordre, très intéressante exposition avec des objets incroyables pour certains, et un peu décevante aussi {la dernière salle est ridicule} évidemment je n’y ai lu aucun texte, je n’aime pas la médiation culturelle, on est toutefois condamnés à ne jamais comprendre réellement de quoi il retourne dans ces pratiques majoritairement religieuses – moi je m’intéresse au chamanisme – on reste toujours touriste et extérieur à tout ça, enfin ce que j’en retiens, c’est que la vie humaine n’est pas organisée de manière monolithique et universelle et il n’y a aucune raison, ni besoin qu’elle le soit bien au contraire
ce qu’il faut détruire c’est l’universel et sa prétention totalitaire à régler uniformément nos vies et nos sensations
starbucks picasso
{le film de paul mccarthy est très drôle}
même si le mot normal revient momentanément au gout du jour il ne cache pas la volonté de celui qui l’arbore de nous diriger, uniformément et partout,
contrairement à deleuze, je suis de gauche et je dis qu’il faut détruire le monde, détruire le pays, détruire la ville, détruire toute volonté d’organiser le lointain
détruire ceux qui ont des solutions pour nous, à leurs problèmes

je devrais sans doute relire, je ne le fais pas
vous pouvez mettre des commentaires
c’est un bl*g

2_vendredi

{22:10} encore en conflit avec le nihilisme






je vais voir les Spirale Tribe au Cabaret Sauvage, on m’a filé une place. Aucune idée de ce qu’ils font en 2012. G. m’a envoyé un morceau de technoflute qui permet d’envisager le pire. J’avoue que ces vibes de machina amazonienne fouettent assez ma sensibilité écologique. Si ça donne rien du coté de gaïa, je mettrai 3 morceaux que j’ai téléchargés cette semaine.



11_lundi

{12:26} Le Lundi

je regarde les images ici
et je lis
, aussi
j’ai vu un de ces concerts
{1}

19_lundi

{20:59} cage thoracique


rdv à la Paillote Guantanamo
gros bisou
dj Pirata

7_lundi

{6:01} le prix de la gratuité

Je serais bien allée écraser quelques tongs à la villette hier aprem, et marchander un disque à Guy Mercier. A 14h en tous cas, le projet paraissait réalisable et même souhaitable. Et puis je ne sais pas ce qui s’est passé, si c’est la crainte du djumbé, ou celle de croiser des fans de Secret Chief III, quand j’ai relevé la tête il était 19 heures et j’étais encore sur internet.

Je crois que j’ai passé l’après-midi à downloader des insanités géologiques en écoutant les Swans. Nabila m’a filé les « Soundtracks for the blinds » en échange de mon hospitalité, on verra si ça m’aide à trouver l’Agarttha.

Il faudrait aussi avouer qu’on n’a pas réussi à faire cracker les barmen de la Féline malgré notre selecta inspirée du Hellfest, et un crescendo d’enchainements dramatiques suivis de Plasto Béton et Grim Reaper, alors que c’était quand même le but. Et je voulais dire aux lecteurs du blog qui sont venus nous demander le hit de Lova Moor que je le passerai la prochaine fois, promis, sur la tête de Jonas Delaborde.

18_mardi

{18:29} clotilde

retour au reich

je fais du libération
désolé, tiens au fait bertrand j’ai downloadé un concert de procol harum avec un orchestre symphonique, bon je ne sais pas comme c’est, c’est dommage on a pas eu trop le temps de parler de ton nouveau paletot, ni rien
oui on était au concert des subtle turnhips, il y avait en première partie les jeunes pierre et bastien qui s’appellent autrement et qui brillent par leurs paroles contemporaines {comment le dire autrement} et un filet de bave,
ouais, ils ont un super disque sur le label les disques flow et un morceau sur la super compile du label sdz, dont je dois parler un jour
j’ai dit
l’expérience de ce concert des subtle turnhips est indescriptible, enfin je vois que certains y arrivent donc je fais un effort
les subtle turnhips sont un groupe légendaire
enfin je crois
ils ne jouent jamais
certains les ont vus toutefois, parait il, au festival sonic protest mais je ne sais pas l’année
les subtle turnhips sont plus jeunes que moi mais plus vieux que leur public et mettent tout en oeuvre pour désorienter le spectateur, je dirais moi que c’est un power trio {description presque purement technique} qui joue soit du proto funhouse, soit du proto punk, soit des protos ballades, soit du proto no wave, le tout d’une manière à la fois très détachée {haussements de sourcils du bassiste}, très intense {le bassin trempé du batteur}, très habitée {la noirceur amusée du guitariste}
ils étaient, je le crois, déterminés à épuiser les spectateurs en ne cessant de jouer pendant facilement deux heures mais je pense qu’ils ont été pris à leur propre piège car dans ce tuyau de cave ils ne voyaient que les 5 personnes du premier rang qui n’ont pas bougé de la soirée pendant que, derrière, les uns et les autres allaient prendre l’air au dehors tour à tour puis revenaient, écouter ce groupe qui continuait toujours, encore et encore, à jouer des trucs ahurissants
je trouve

16_dimanche

{15:13} la cuuuuuuuuuuuuuuuuuuuulture

trouvé ici, si ça ne vous plait
pas c’est que ce serait une private joke {?}

30_vendredi

{19:23} vertiges de l’amour

Je me demandais quel prétexte j’allais trouver pour faire ce post sur les Vomit Visions, jusqu’à vendredi dernier.

Donc je me pointe au Tunnel vers 23h. On se croirait dans une base arrière de l’armée polonaise en mieux éclairé. La salle est à cinquante mètres après les grilles, à droite, en haut d’un escalier, il y a une quantité anormale de barbus et J-Z, l’organisateur des soirées Le Non Zzz. Il me soutire les 5 euros règlementaires pendant qu’on me dessine une gidouille nazie sur le bras. Antilles vient de commencer, il doit rester une île entre les Bermudes et Mururoa, c’est là qu’ils ont appris à taper sur les bambous. Les personnes sont déchainées, des types sautent en l’air, certains avec des lunettes de soleil. J’achète une bière pour mieux entrer en phase avec le groupe. Je la mentionne parce qu’après j’ai arrêté de les compter.

Dehors je retrouve Marsouin, une pote à elle, et Laure qui est bilingue chinois. On est d’accord pour dire que c’était un bon concert, avec de la puissance. Emma nous rejoint. Elle écoute radio « Ici & Maintenant » le mardi, ça fait beaucoup de sujets de conversation. On parle de la fois où elle a vu une soucoupe volante, mais c’était la nuit et elle était petite. On n’a pas encore de preuve de l’existence scientifique des extraterrestres, même si la datation de certains papyrus semble indiquer qu’ils étaient contemporains d’Abraham. Tout ce qu’on sait c’est qu’ils peuvent aller où ils veulent, et qu’ils ont une imagination très développée. On envisage tous les avantages que l’humanité pourrait trouver à leur coming out : la sexualité à distance, les transports gratuits, la fin du christianisme en Afrique et le vrai visage de dieu enfin révélé. On parle, on s’exalte, on va chercher des bières. A un moment on tourne la tête, et on voit Andy Bolide qui tente une évasion à bord d’un Fenwick mais le truc refuse de démarrer. On l’entend de loin jurer dans son dialecte. Ensuite on réalise que le dernier métro est parti depuis vingt minutes.

Fernandoz a fini de ranger son Yukulélé, il propose qu’on aille chez une amie à Montreuil, à condition que j’arrête de poster des ufos sur son wall. Je promets. On finit par entrer à 7 dans une Renault Espace. C’est là que l’histoire prend un tournant inattendu. Le chauffeur du taxi appartient à la catégorie des gros sportifs. Il devrait savoir ce que les sièges en cuir doivent à la sportivité. A chaque accélération, mon estomac essaye de se frayer un chemin vers la sortie. Il devient assez évident que je vais gerber. J’essaie de retenir cette idée jusqu’au prochain feu rouge, et là, j’envoie 300 grammes de pâtes au saumon dans la rue. Derrière on me demande si ça va, et une voix bourrée me tend un kleenex. Je préfère attendre avant de répondre à cette question. Fernandoz me maudit ouvertement. Andy qui est à côté, me lance un œil compréhensif. Il sait que les choses ne vont pas s’arrêter là. La voiture est équipée d’une porte coulissante et je gerbe toutes les 7 minutes jusqu’à Montreuil. Je rends tout ce que j’ai pris à la nature, les Lustucrus, un paquet de Granola, des cacahuètes méconnaissables et un hectolitre de bière belge. A la suite de quoi je sens très mauvais, et je vais me cacher.

Quel rapport avec les Vomit Visions me direz-vous. Aucun si on admet l’existence des extra terrestres, mais pendant que je vidais mon estomac en compagnie du gratin de la post-noise, j’entendais Eric Hysteric, le chanteur, débiter ces paroles pleines de bon sens, il n’arrivait pas totalement à recouvrir Rihana, mais ça m’a quand même aidée.

Ce groupe peut aussi s’écouter à jeun et vaut Sept Minutes de Nausée. Les Vomit Visions ont sorti trois Ep entre 80 et 82. Ces raretés sont en vente sur discogs à des prix qui incitent à la torture. Je les ai cherchés à Berlin, et chaque disquaire à qui je les demandais se mettait à ricaner. Maintenant c’est du matos de collectionneurs, du punk pour riches, pas pour les touristes. Si vous voulez plus d’infos sur Eric Hysteric & The Esoterics, ou le groupe qu’il a fait après, Der Durstige Mann, avec des guitares pourries et des drums indigents, allez voir le youtube de Biernixgut, l’alcoolisme est resté une de ses principales sources d’inspiration.

Dans les commentaires un internaute a résumé sa triade mystique : « Kack-Fuck-Schrott », j’ai oublié de dire qu’il était de Francfort.

On dirait presque du Costes, s’il voulait bien se résigner.

PS : J’entends que Popol Gluant donnera une performance ce soir au Tunnel, je crois que je vais venir.