27_lundi

{23:05} hey

tout ça est le fruit
d’une longue peregrination

dans le vide

j’espere que vous

ça va

17_mercredi

{1:43} vingt deux heures et seize minutes

3_mardi

{14:14} karaoke

My new flesh is fur material
Sand suck cereal, sand suck cereal
Ad abi deck me snake sextet
On the scene or unforget

The band is my survival, I’m tired of this song
The band is my survival, I’m tired of this song

Two thousand beats
Two thousand hits
One chance baby

Take what you choose
Take what you get
Take the whirlpool music
To lock
Soak up school
And suck it sideways
Suck it sideways
Suck it sideways

vous pouvez chanter les paroles en lisant ceci
The band is my survival, I’m tired of this song
The band is my survival, I’m tired of this song
The band is my survival, I’m tired of this song
The band is my survival, I’m tired of this song
The band is my survival,
I’m tired of this song

20_lundi

{23:29} I wish I was You

ça suffit

20_mercredi

{22:44} la neige tombe

devant mes yeux
et dans mes rêves
blanche

salut Stéphane Audran

25_vendredi

{10:01}

aujourd’hui
je ne mettrai pas de musique
écoutez ça suffit

je ne suis pas là
ni toi

23_mercredi

{9:45} ce qu’il faut comprendre

c’est une réponse
qui est la mienne

il fait si beau
dans la rue de paris

(auch wenn’s gar nichts bringt.
auch wenn’s gar nichts bringt.
auch wenn’s gar nichts bringt.)

un homme attends le crane rasé et un imperméable trop court, bleu marine, il lit metro et ses chaussures bien propres brillent, un jeune homme en pantalon au pli tout neuf, les nouveaux SS
je suis à côté de lui et je sifflote, tout est rasé en lui

je sifflote le refrain, il lève la tête
il est dérangé

Ich will doch nur, das du begreifst, warum ich nach den Sternen greif!

je me déplace parce que je n’ai pas envie d’arréter de siffloter je pense à un moment le prendre en photo imperméable trop court boutonné de haut en bas pantalon gris chaussures noires il y a tellement de lumière sur lui je reviens dans la lumière encore maintenant je sifflote
ma lumière le trafic s’arrête une femme à vélo avance devant le carrefour et cherche du regard
on dirait qu’elle mène le trafic mais ne sais encore où aller
mais elle sait
une autre femme arrive près du jeune homme elle a les cheveux encore mouillés et elle traverse
après au bout d’un certain moment je vois le mot
le mot STERN
qui s’écrit dans ma tête en lettres noires sur fond de marbre
ou en lettres de marbre sur fond noir,
alterne lentement
je vois le mot

oui je suis là
vous savez tout

image
image trop près
image
do we have
to talk
image
about the killer
world_15_temp-1331539777-4f5daf41-620x348

14_lundi

{17:16} absence III

quelle différence ça fait
que je ne sois pas là
quelle différence

je sais que vous voulez que je mette une vidéo
je mets une image

qui ne mène nulle part

3_jeudi

{16:53} une chanson pour laquelle

la situation
reste à trouver

{15:38} il y a une chanson pour l’attente

l’attente est un sentiment
un sentiment qui me concerne
pas vous ?

ne me répondez pas
sauf avec une image
que vous portez sur vous

18_mardi

{21:39}

j’aime beaucoup ce morceau

et celui-là
aussi

9_dimanche

{19:35}

pourquoi je mets ça
alors que je connais ce morceau trop bien
et que ce n’est pas le meilleur de cette série
de singles
que vous connaissez aussi
bien que moi
j’écoutais cet après-midi un truc de kanye west dans lequel
il sample la voix dans la version originale
je crois que c’est la seule chanson de billie holliday que
j’ai jamais entendue, enfin la version de kanye west présente la défavorable particularité de juxtaposer cette voix là avec celle du gros lourd en particulier à la fin avec une section d’autotune incroyablement déplacée, j’aime bien l’autotune comme tous les effets robotiques d’ailleurs mais là c’est si mal employé

aussi
je n’aurais peut-être pas du arréter
le piano

19_vendredi

{19:58} Brétigny-sur-Orge : croyez-vous à l’acte de malveillance ? HOME ACTUALITE SOCIÉTÉ Mis à jour le 19/07/2013 à 19:00 Publié le 19/07/2013 à 18:58 PUBLICITÉ Spécial Escarpins Collection JB Martin Voir la collection1/5 Oui.87.32%

je vous signale

mon existence

autant je déteste le Swans des années 20×0

14_mardi

{16:03} troisième partie

Avant que je n’oublie
C’est vrai il y a d’abord eu tout ce truc, cette inexorabilité de l’entrainement (auquel j’ai essayé d’échapper dans la semaine qui précédait le concert, je crois) qui a fait que oui j’ai eu envie de voir The Knife en concert et que oui j’ai fait like de leur page faceb**k et oui j’ai fait going sur la tournée et après j’ai reçu des infos sur la tournée à venir et oui il fallait s’inscrire pour recevoir une annonce de la pré-vente des places pour les oui les fans et là j’aurai pu décrocher à chaque instant et je ne l’ai pas fait par défi, je pense, défi et gout de l’expérience aussi essayer de retrouver ce dont je parlais dans les posts précédents (il y en a 2 sur ce sujet spécifique TROUVEZ LES) qui est un conformisme et un acquiescement, et oui j’ai reçu l’info qui disait tel jour à telle heure sur tel site et tel jour à tel heure j’étais sur tel site, entre temps j’ai pensé ah c’est comme ça que ça se passe, j’étais un peu émerveillé de cette découverte, un peu une exploration du monde des fans de trucs connus {entre temps aussi, j’ai entendu dire « non on ne peut pas parler de the knife dans notre mag parce qu’ils ne remplissent pas le zénith » et j’ai fait un petit tch intérieur} donc je savais que ce n’était pas au zénith mais je ne savais pas où ce serait et sur le site le jour et l’heure venue BIEN SUR, ça je le savais, c’était saturé le site et alors j’ai eu la présence d’esprit d’aller sur fb et là il y avait tous les gens qui disaient mais c’est saturé, c’est saturé, en anglais et il y avait écrit oui BIEN SUR c’est saturé alors vous allez là sur un autre site pendant ce temps là vous êtes au travail et vos collègues vous posent des questions alors qu’il y a une fenêtre très courte pour aller sur le site et là ça marche et sur fb il y a tous les gens qui disent mais il n’y a plus de place à Munich ou à Milan mais quoi déjà ils disent en anglais mais oui BIEN SUR qu’il n’y a déjà plus de place mais moi c’est bon. Je reçois un mail de confirmation. Les autres fans ils disent sur la page fb, ils disent quoi mais le site ne marchait pas et comment on aurait pu savoir qu’il y avait un autre site et à munich c’est à se demander si qui que ce soit a pu avoir une place alors j’ai pris francfort et je vais faire 300 kms et pourquoi ceci et pourquoi cela et the knife comment se fait il que vous soyez si mal organisés Olof et Karin, quoi, et que vous respectiez pas vos fans toutes ces questions qui font que moi je suis moins con que ces fans là, premier résultat. Oui vous le savez aussi que je le savais déjà, d’ailleurs j’arrive moi toujours à m’asseoir dans le métro, toujours. Et il faut toujours s’asseoir, toujours, car le métro peut très bien s’arréter subitement deux heures dans un tunnel ou même, si, repartir en sens inverse, si.

Ensuite le disque sort, je l’écoute une fois mais je ne suis pas intéressé par ça, je ne vais pas me gacher un concert avec un disque, là je ne sais pas comment font les autres fans il y a séparation dans l’expérience. La dernière fois je crois où je me suis posé des questions sur tout ça et qu’il y a eu, vraisemblablement, une rupture dans l’expérience du concert, c’est quand j’ai vu Sparks. Sparks à l’Olympia, bien avant qu’il ne bouge de quelques dizaines de mètres, donc on arrive et il y a les sièges de velours rouge, là je ne me rappelle plus si parfois ils les enlevaient mais déjà ça paraissait incongru, de s’asseoir et on nous a tous donné un programme.

Ce programme et je l’ai toujours d’ailleurs, mais c’était incongru d’ailleurs je me revois très bien comme si j’étais extérieur à moi-même tenant ce, très joli, programme dans la main en me disant que c’était étrange, un programme comme au théatre, alors que c’était coutumier j’imagine. Ensuite c’est la semaine du concert de the knife et je vois beaucoup de fans qui disent que c’est très mauvais, je ne vois pas les autres, et j’arrive et les gens sont normaux, rien de spécial, un peu manif pour tous {je dis ça pour me faire rire moi-même, je ne me suis pas intéressé à ces manifs, en tous cas ça n’est pas le public de la contre manif pour tous, pour l’autre truc pour tous}, et dans ce public il n’y a que A. que je connais et puis elle il y a A. qu’elle connait, au concert de Sparks je ne connaissais personne mais à cette époque là on pouvait parler aux gens, assis sur nos petits fauteuils rouges, c’était sans lendemain parce qu’ils n’avaient pas les autoroutes de l’information et ça, ça n’était pas plus mal. Je ne dis pas à A. que j’ai lu partout que c’était nul, d’ailleurs je me refuse à le croire. Ah oui, une dernière précision pour ceux qui n’ont pas envie de tenter cette expérience eux même : on ne peut pas amener de boisson (ou à manger, ce qui est secondaire) dans la salle ! je mets un point d’exclamation parce qu’est ce qu’on va faire si on a rien à tenir à la main à l’intérieur point d’interrogation.

A l’intérieur, non je ne suis jamais allé à la cité de la musique avant, il y a des places assises en haut et en bas non. On est en bas. Je crois que je ne vais pas avoir la force de décrire le concert et de dire comment c’était super, c’était vraiment super. Enfin ça commence il y a une intro qui n’augure pas bien du reste alors je ne vais pas en parler, ça n’est pas entièrement ridicule et ça n’est pas convaincant et il y a un mini doute comme quoi ce serait un danseur contemporain vachement connu et on se perd {pas moi} dans l’identification de ses fesses peintes dans son mini slip, l’autre danseur à la peinture naturelle lui n’essaye même plus au bout de 2 minutes de faire ce qu’il était censé faire, j’imagine chauffer la salle, comme jacques higelin avant sparks.

Après il y a un spectacle. Enfin on n’est pas sur encore de ça et je préfère ne pas le savoir, voilà : il y a un genre de roadie en robe de chambre, ou veste de boxer à capuche, glitter qui passe et qui tape sur la batterie et fait paris bordeaux le mans en suédois dans le micro et il {a partir de maintenant remplacez tous les IL par des ELLE} passe avec une petite lumière de scène comme font les roadies ou les regisseurs son ou les gars comme ça.
Le spectacle nous dit les instruments fonctionne, ça c’est ce que A. a compris et a dit après, moi j’ai compris les instruments fonctionnent. Puis il y a des gens qui viennent sur la scène et qui jouent et chantent et dansent, de façon très convaincante et puis surtout un son énorme avec des basses qui font bouger la peau et des morceaux tous terriblement bons et des chorégraphies parfois super drôles, oui j’ai ri plusieurs fois. Bon, moi j’avais lu avant qu’il y avait 3 morceaux chantés par le groupe et que le reste c’était 1) que du playback 2) comment vous avez pu faire ça à vos fans ? seulement moi tout me semblait fait par le groupe et puis je ne sais pas comment effectivement au fur et à mesure il y a le doute, tous les instruments prennent lentement l’air d’être en carton-pâte, glitter, ou fluo, et les uns et les autres jouent tous indifféremment d’un instrument ou de l’autre enfin je crois, et puis il y a une fille qui joue d’un genre d’instrument à vent, disons qu’elle souffle dedans, voilà elle souffle, et l’instrument je ne le connais pas ALORS QUE JE LES CONNAIS TOUS LES INSTRUMENTS les trucs noirs là c’est Yamaha, des controleurs MIDI dirigés par le souffle, surtout Yamaha qui faisait ça mais celui là il est sans fil comment c’est possible qu’il soit sans fil, j’ai oublié, j’ai un doute, et puis après les deux A. elles me disent que non il n’y avait pas de garçon sur scène il n’y avait que des filles d’ailleurs qu’elle était trop mignonne le fille blonde avec sa barbe et ses lunettes qu’on voit dans le miroir géant à un moment. Je pense qu’il y avait des garçons et les filles elles me disent non, enfin sauf peut etre celle avec sa tresse, sa queue de cheval, moi je dis oui ça c’était un garçon vous voyez bien mais les instruments c’était pas des instruments, enfin si le gong, le gong peut etre que c’était un gong. Et est ce que Karin c’est celle qui a des grosses cuisses ? je n’ai pas osé leur poser la question aux deux A. et je serais incapable de les reconnaitre si je les croisais dans la rue, O. et K., je dois dire, pas un vrai fan alors, pas comme le type qui tenant par la main 3 ou 4 ami(e)s à lui et qui est venu se mettre, en dodelinant, il venait de loin, à côté de moi en hurlant ON Y EST, ON Y EST on reste là il leur a dit et il y avait ce gros son et la musique formidable, musique de danse avec des gens qui dansent sur scène et puis subitement, c’est là que c’était le plus beau et, pas le plus troublant mais le plus révélateur du dispositif, subitement il y a la musique et des lumières et il n’y a personne sur scène du tout, il y a des lumières et de la musique de danse et nous et le noir. Je ne vois pas comment on peut se sentir arnaqué par un tel moment, si bien amené, si subtil et sans perte d’énergie, même une énergie supplémentaire induite par une légère désorientation {est ce que c’est fini ? dit A.} et si c’était fini ça serait déjà grandiose et ça n’est pas fini et ils sont sur scène et ils dansent et ils chantent et ils ne jouent pas, les fans prennent des photos de téléphone quand la musique enfle, et soit, eh bien oui on pourrait se poser des questions et même y répondre et je ne vais pas le faire ça ne m’intéresse pas parce que j’étais là. Donc ils jouent et la musique est vraiment très bien et puis ils dansent comme si ils étaient nous sur scène et dans ma tête ça se termine comme ça il y a du noir et des traits de lumière qui bougent vers nous dans ce noir et ce son et des formes humaines qui bougent dans cette lumière et on y est.

127895_the-knife

9_jeudi

{14:07} interlude

se réveillant, un matin, met un vieux disque de gary numan
qui est très mauvais et ne pourrait se revendre qu’à moins
de trois euros sur le marché du disque d’occasion, alors
le même matin, quelques instants plus tard met un cd, oui
de boards of canada et se rend compte de la beauté facile
beauté facile de cette musique, pense alors qu’il n’y a
pas de raison que ça ne plaise pas à tout le monde, rien à
chercher plus loin là dedans moitié beastie boys moitié trip-
h*p, rangé et puis alors il y a un cd de grandaddy qui est
là lui aussi, c’est bien pire et plus que gentil comme du
radiohead quoi, il n’y a pas d’autre mot, radiohead, radiohead
probablement pas plus cher qu’un vieux gary numan, un peu
moins rigolo, j’imagine que si on écoute cette musique et
toutes celles qui ont suivi on n’a pas envie de faire
la révolution
c’est marrant je ne vous parle pas des disques qui me plaisent
vraiment, tiens le dernier tyvek que j’ai écouté hier celui
là il est vraiment bien
car il y a la fureur
et puis le concert de the knife
c’est comme si j’avais déjà tout écrit dans ma tête
alors a quoi bon l’en sortir
maintenant

ou la compil de faces B de tocotronic
impossible de trouver une video de cette chanson
dont voici les paroles, à défaut

You are quite cool have you said to me (haaahaaaa)
And I asked myself how could this be (haaahaaaa)
And all I want to say to you is ‘Hold to me’
All I want to say to you is ‘Hold for heaven’s sake to me’

Maybe I have lost my face when I drank too much beer (haaahaaaa)
It happened to me nearly thousend times this year (haaahaaaa)
And all I want to say to you is ‘Hold to me’
All I want to say to you is ‘Hold for heaven’s sake to me’

And all I want to say to you is ‘Hold to me’
All I want to say to you is ‘Hold for heaven’s sake to me’

dit avec un gros accent allemand et l’air de se foutre de nous
dommage que je n’ai jamais eu assez de cheveux pour être allemand

pfffffffffffff!

18_jeudi

{8:36} bwana casse couille

<>
<>
On m’a demandé de préciser ma pensée après le concert de Cut Hands hier. J’ai 10 lignes pour vous convaincre que Rose Laurens a plus de chance de vous mettre en trance que le projet Afrobeat de William Bennett, nonobstant les huit années qu’il a passé sur son dernier album, « Black Mamba » est une sombre daube à mon avis. Après on pourra dire que je n’ai pas bien saisi l’entreprise de « dé/reconstruction » du « magicien blanc de la noise », et vous aurez raison. Je ne savais pas non plus qu’il y avait une option cassecouille dans Fruity Loops et pourtant j’ai lu 5 interviews de Bennett avant de faire ce post. Si je me laissais aller, je dirais qu’il y a un truc presque attendrissant à voir ce papy de la noise se prendre d’amour pour la musique africaine, collectionner les percus vintage et se documenter sur la rythmique vaudou après des décennies de nihilisme harsh blanc. J’ai lu aussi qu’il ambitionnait de nous coller la bave aux lèvres par la seule force de son MacBook. How come ? “If you listen to a song like ‘Stabbers Conspiracy’ – there’s no other instrumentation, but there are about eight or nine percussion tracks on it. Which is way more than the head and four limbs – that’s five – so we have four more to deal with above that. (…) Even if you just take one element from it and try and move in anticipation of it happening, it’s extremely difficult. I challenge anyone to be able to do that. In other words, the brain isn’t able to cope with that.”

C’est vrai, j’ai tenu 15 minutes avant de rejoindre un groupe de noiseux qui avait trouvé refuge au bar loin des batucadas. C’est eux qui m’ont dit que Bennett n’avait jamais mis les pieds en Afrique, à vérifier, en même temps ça vaut peut-être mieux pour lui. On a le droit d’aimer Joseph Conrad, mais filer la métaphore entre le « continent noir » et la « part sombre de l’humanité » en 2013 ça pue. J’ajoute que jouer des djeumbés avec un ordi devrait être puni par le Code Noir. Maintenant je vais aller voir Vomir.

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1_samedi

{22:30}

j’ai pensé
à ça
dans la rue
je ne sais plus
pourquoi, enfin si je le sais
enfin si tu le sais
on m’a parlé d’une chanson
j’ai chanté une chanson
j’ai pensé à ça
dans la rue
je ne sais plus

en fait je sais très bien

11_lundi

{22:05} bonsoir j’ai failli mourir en glissant dans ma baignoire alors ceci est une forme de testament raté

je me suis mis le disque de carter tutti void pour l’écrire, ça me cadre bien le cerveau, je viens d’aileurs de recevoir les 2 autres disques de Nik Void ce matin, pas écoutés évidemment, j’ai même dû prendre un 10″ des horrors pour pouvoir entendre sa version de je ne sais plus quel titre de suicide, pas écouté, et puis son single moulé en plastique dit doré, pas écouté, ni la pochette ni le disque, pas écouté, rien écouté
je les ai
avant de mourir je me faisais toute une réflexion contre les artistes, perdue, engloutie dans une grosse vague d’eau mousseuse qui a emporté une bonne dizaine de jouets en plastique
et puis encore avant il y a eu une séquence assez belle qui commençait par un morceau de minny pops appelé drom {et il n’y a pas la video dans youtube, si vous saviez comme ça m’énerve qu’il n’y ait pas la video} suivi de ce truc qui m’a fait penser à une autre séquence hier à la télévision
et puis ensuite il y a eu ça {non je n’ai pas trouvé le truc dans youtube non plus} le morceau s’appelle optical illusion pad et vous savez il n’y a rien qui m’horripile plus que l’éclectisme affiché, la fascination pour son propre bon goût, là mon téléphone était juste sur shuffle
rien de plus
et puis la mort
les jouets
l’eau, je me suis cogné le genou contre le robinet en glissant
rien de grave en fait
ah oui je me souviens
hier j’étais en prostration devant la télé et il y avait cet imbécile de drake qui a réussi à me faire soulever un sourcil avec sa video {musique très con} de bar-mitzvah, oui, et puis il y a eu un truc que je ne sais pas dire si il était débile ou pas, j’aimais tellement hier le regard vide de ces jeunes aryens et un peu avant j’ai vu r. kelly, je me suis encore dit qu’il chantait vraiment comme allen toussaint, et ça m’a plu
oui, ça m’a plu je crois que c’est le backdrop en viande lumineuse , dans l’ordre plutôt il y a eu ce truc qui est parti et puis le rouge plein de nerfs et de gras et puis le nom r. kelly s’est affiché et j’ai pensé r.kelly, peut etre bien que j’aime r.kelly voilà
ensuite il y a eu ça
c’était très beau, je ne l’avais jamais vu et j’ai pensé que j’avais aussi un truc blanc qui dépassait sous le noir j’étais un peu comme pharell williams et j’ai pensé aux chaussures blanches, quel mauvais gout et quelle classe, j’ai pensé très vite à jacques higelin le genre de mec qui a des chaussures blanches et qui est très vieux, très français alors j’ai éliminé les chaussures blanches
et puis je n’ai pas réussi à dormir
et puis aujourd’hui
accident
voilà tout ce qui reste de moi

16_mercredi

{20:36} allez

13_mardi

{17:47}

comme quoi on découvre tout le temps des trucs
je viens d’acquérir un disque que j’écoute maintenant depuis des années en mp3
oui il était trop cher, vraiment trop cher
le disque s’appelle un truc du genre chansons populaires de nègres pour jeunes gens et là il était vraiment moins cher, sur le label la voix des bouseux quelque chose comme ça, oui je suis désolé en fait c’est en anglais
disque extraordinaire dans sa simplicité primitive et disque pour enfants, du grand meurtrier Leadbelly mort en 1949
je pourrais être, je suis son enfant
d’ailleurs je vois ici ou là dans quelques sites historiques que le sieur Leadbelly après avoir été trouvé et après avoir aidé John Lomax, un peu comme un éclaireur en même temps qu’un illustrateur qui chantait ce dont Lomax parlait, devient la coqueluche des petits bourgeois de gauche américains
ça n’a pas d’importance
sur les conseils d’amis je viens de lire la Lettre à Maillard de Blanqui

Vous me dites : je ne suis ni bourgeois, ni prolétaire,
je suis un démocrate. Gare les mots sans définition,
c’est l’instrument favori des intrigants. Je sais bien
ce que vous êtes, je le vois clairement par quelques
passages de votre lettre. Mais vous mettez sur votre
opinion une étiquette fausse, une étiquette empruntée
à la phraséologie des escamoteurs, ce qui ne
m’empêche pas de démêler parfaitement que vous et
moi avons les mêmes idées, les mêmes vues, forts
peu conformes à celles des intrigants. Ce sont eux
qui ont inventé ce bel aphorisme : ni prolétaire, ni
bourgeois mais démocrate ! Qu’est-ce donc qu’un
démocrate, je vous prie ? C’est là un mot vague,
banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc.
Quelle opinion ne parviendrait pas à se loger sous
cette enseigne ? Tout le monde se prétend démocrate,
surtout les aristocrates. Ne savez-vous pas
que M. Guizot est démocrate ? Les roués se complaisent
dans ce vague qui fait leur compte ; ils ont horreur
des points sur les i. Voilà pourquoi ils proscrivent
les termes prolétaires et bourgeois. Ceux-là ont un
sens clair et net; ils disent catégoriquement les choses.
C’est ce qui déplaît. On les repousse comme provocateurs
de la guerre civile. Cette raison ne suffit-elle
pas pour vous ouvrir les yeux ? Qu’est-ce donc que
nous sommes contraints de faire depuis si longtemps,
sinon la guerre civile ? Et contre qui ? Ah ! Voilà précisément
la question qu’on s’efforce d’embrouiller
par l’obscurité des mots ; car il s’agit d’empêcher que
les deux drapeaux ennemis ne se posent carrément
en face l’un de l’autre afin d’escroquer, après le combat,
au drapeau victorieux les bénéfices de la victoire
et de permettre aux vaincus de se retrouver

vous pouvez lire la suite ici, sur mon conseil
ce qui explique pourquoi ce disque me donne des frissons et pourrait me faire pleurer
enfant que je suis de parents révolutionnaires
enfant de l’histoire de la révolution prolétarienne
et désormais seul contre tous
{avec mes quelques amis}

trêve de sentimentaleries
au beau milieu de ce disque j’entends un son que je reconnais très bien, un son que je connais viscéralement et qu’on entend en particulier dans la grande suite de ce disque de kevin ayers
enfin je n’ai pas pris la peine de le ré-écouter parce que je sais que c’est dedans

OK ?

alors je vais voir la pochette du Leadbelly et je vois la réponse
c’est le son de sa guitare à 12 cordes
voilà c’est tout