28_samedi

{17:21} electronic girls

j’adore ton maquillage

j’adore ta jupe

j’adore ton mec

27_vendredi

{23:47} Lire le journal en faisant le thé De bon matin, je lis dans le journal les plans que font pour notre siècle Et le pape et les rois et les banquiers et les grands seigneurs du pétrole. De l’autre œil je surveille L’eau pour le thé dans la casserole, L’eau qui se trouble et se met à chanter, redevient claire Puis débordant, étouffe le feu.

26_jeudi

{14:10} In Memoriam

Oui, vous savez j’écrivais dans un mensuel papier gratuit tiré à 40.000 exemplaires
ce mensuel s’appelait Balise, et le fantastique redac-chef était Julien Bécourt
il est très bien,

Vous ne le saviez pas et je vous en informe
Mais, hein, ce mensuel n’existe plus, je reçois plusieurs mails par jour qui me le rappellent
C’était vraiment bien et ça n’existe plus
{je ne vous raconte pas les trucs dans les mails, c’est assez terrible et je soutiens totalement Julien}

Donc ça n’existe plus et, dommage hein, le numéro 4 était pret
Voici mon texte, gratuit et tiré à l’infini

« Les aviateurs français »(1), il y a comme ça des groupes de mot qui font rire et vous pouvez rire avec moi ou cesser de lire tous ces groupes de mots. La vie est ailleurs, ça ne vous a pas échappé, le meilleur de ce qui se passe est décentré pour le moment en Océanie. Bien sûr le plus beau disque de l’année dernière vient de Brisbane, c’est le « Homo » de UV race (2), la nudité d’une ampoule électrique qui explose lorsqu’un chewing gum rose vient la toucher. Il n’y a plus de lumière, il y a de la lumière. Et puis aussi, j’avais laissé ce disque de côté et je viens de le retrouver – on prend parfois les choses comme allant de soi – sur l’inégalable label pionnier Siltbreeze(3), le deuxième album de Kitchen’s Floor « look forward to nothing » qui dépasse leur premier (sur r.i.p. society) tout en restant bordélique et désenchanté, quelques minutes de vies écroulées propulsées avec force par un nouveau lineup. Les deux ont en commun de jolies mélodies pourries par le temps présent, brinquebalantes à la Swell Maps. Notre lumière à nous sur la nature de l’oppression. Lorsqu’il y a internationale du pouvoir il y a aussi internationale du dégout. On se serre les coudes et on s’envoie des coups pendant que la guerre est déclarée en notre nom, moi je lis le fanzine « Negative guest list » (4) de Brisbane mené par l’esthète de la pisse Brendon Annesley, non seulement il a le goût de couvrir tout ce qui bronche dans cette musique mal pensante et nonchalamment subversive mais il lui reste encore le temps de sortir un nombre incalculable de disques sur son label (du même nom) , comme le 45t des Wonderfuls qui énervât fort a propos avec sa pochette au bras piqué, ou l’album de degreaser, une plongée dans une bassine rouillée d’huile motul, ah quelle beauté désagréable tout cela ! Plus flegmatique mais néanmoins solitaire le label « albert’s basement » (5) produit de petits échos de réunions phalanstériques plus proche de la scene de Christchurch qui merite aussi ses 2000 signes. Oui je sais c’est à 2500km de là, encore plus que Paris-Tripoli comme c’est drôle.

(1) BHL (2) theuvrace.blogspot.com (3)siltbreeze.com (4) negativeguestlist.blogspot.com (5) albertsbasement.net

c’est un cadeau que je vous fait
il y en a pour dans les 25 euros tout de même

illustration

25_mercredi

{20:21} je n’étais pas là

enfin je ne vais pas raconter ma vie

23_lundi

{23:15} HATE

oui je suis tombé sur un vieux numéro de Hate, le magazine de Peter Bagge quoi
et je l’ai lu
j’ai beaucoup plus d’affinités avec peter bagge qu’avec daniel clowes {non, arrétez, j’aime bien daniel clowes aussi} parce que tout simplement HATE quoi
le mot, le sentiment, l’art de vivre de la haine {non pas LA HAINE, le HATE}, ça me plait bien
et ce numéro est terrible,
bon le héros rencontre une fille, asiatique (ce qui veut dire qu’elle a les cheveux plats et des traits derrière les lunettes) qui n’est pas du tout comme lui, elle est très organisée et très décideuse, bon au bout d’un moment il arrive à entrer dans l’appart de la fille et tout est super rangé, ah ah, pas comme chez lui c’est un gros loser et il se dirige vers les disques, la fille lui dit tout de suite que c’est pas ses disques hein et lui il cherche et puis il met un disque, le seul potable qu’il a trouvé et
c’est perry como, alors la fille n’est pas contente mais lui il ne voit pas ce qu’il y a de mal dans ce contexte à mettre ça, c’est le seul disque potable qu’il ait trouvé
moi je crois que je n’ai jamais écouté perry como alors
je l’écoute ce morceau que Buddy met à la fille
ce qui me permet de mieux comprendre l’histoire
non, mais je ne crois pas qu’il y aurait un personnage qui écoute perry como dans un truc de daniel clowes, c’est tout, quoi

uh ?
et qu’est ce qui se passe je commence à raconter les histoires comme ils font dans telerama
ouh
en plus c’est même pas le numéro 24,
c’est le 29, que je raconte
et puis après il se passe plein de trucs
il couche avec
etc.

{1:12} ich und ich im wirklichen leben. ich und ich in der wirklichkeit. ich und ich in der echten welt. ich und ich. ich fühle mich so seltsam. die wirklichkeit kommt.

die wirklichkeit kommt.