oups
j’étais sur d’avoir mis
ici une video de luscious jackson
parce que je n’avais aucune envie
d’écouter les beastie boys, non
alors je me suis dit tiens je vais essayer d’écouter
une fois de plus
luscious jackson, j’aimais tellement ce disque et puis ensuite je ne l’aimais vraiment plus du tout et
là, clic
aussi j’avais essayé de combiner ça avec une video porno qui traine sur mon bureau depuis des mois
voire des années, enfin, porno, allez non et je suggérais de la passer en boucle comme ils disent
dans les blogs, j’ai passé un certain temps à trouver un moyen technique satisfaisant pour intégrer
la vidéo ici et voilà, on est mardi, à la place je vous écris le making of qui n’a pas été
autre disque que j’écoute tout le temps, c’est safe as milk de captain beefheart
vous savez moi aussi je suis snob, je n’avais pas ce disque et j’en ai trouvé un pas cher
maintenant je l’écoute tout le temps, c’est très surprenant car assez classique parfois on dirait
un peu les seeds, vous savez c’est pour ça que la critique ne sert plus à rien, à rien d’autre
que passer les plats des agents de placement, d’où par exemple la réussite d’un label comme sacred
bones qui doit inonder ces gens de papiers bien écrits qui leur donnent l’impression de participer
à un truc nouveau et rare, et nous on les regarde et on sait d’où tout ça vient et on hausse les
épaules, sans plus, n’importe qui peut chercher safe as milk et le trouver instantanément {même sans
megaupload, oui} et se faire sa propre idée, et si ça ne lui plait pas il peut passer à autre chose
sans que cela porte à la moindre conséquence sur rien, moi je ne serais pas au courant de ce qui
s’est passé.
oui il y a la séparation
la séparation qui est entretenue par les marchands
la séparation qui provient de plus en plus de toutes vos machines
de vos applications, celles qui sont là pour vous rapprocher et qui
vous enferment dans votre monde de propriété individuelle, de moyens
de consommation, bien sur on le sait le hardware est devenu vecteur
de consommation software, le même principe est adopté partout, on
vous donne un téléphone pour que vous consommiez du temps de forfait
on vous donne une machine à café pour que vous consommiez des capsules
en série limitée, on vous donne l’imprimante pour que vous consommiez
des cartouches de couleur, on vous donne le progrès technique pour
qu’il y ait la séparation la plus extrème par l’amplification des
communications
et, oui, vous le savez la cybernétique
tout ça ne détruit en rien l’enthousiasme pour
la musique
je suis dans mon salon, j’écoute l’album live de factrix et monte cazazza en écrivant ces trucs
ce qui me donne le sentiment d’appartenir à une fraction dissidente de cette société
oui, c’est vrai et naïf,
mais c’est vrai
et c’est naïf et
c’est du snobisme
et alors
ça n’a pas d’importance
quand j »écoute ce disque je ressens des choses qui ne sont pas si facilement définissables et qui ne sont pas si simples que celles ressenties par un participant à une réunion à la bastille, place de la concorde et qui chante indifféremment la marseillaise comme les autres place de la concorde, place de la bastille avec la télévision qui filme cette démonstration gigantesque de sépartion
après j’ai aussi vu l’exposition les maitres du désordre, très intéressante exposition avec des objets incroyables pour certains, et un peu décevante aussi {la dernière salle est ridicule} évidemment je n’y ai lu aucun texte, je n’aime pas la médiation culturelle, on est toutefois condamnés à ne jamais comprendre réellement de quoi il retourne dans ces pratiques majoritairement religieuses – moi je m’intéresse au chamanisme – on reste toujours touriste et extérieur à tout ça, enfin ce que j’en retiens, c’est que la vie humaine n’est pas organisée de manière monolithique et universelle et il n’y a aucune raison, ni besoin qu’elle le soit bien au contraire
ce qu’il faut détruire c’est l’universel et sa prétention totalitaire à régler uniformément nos vies et nos sensations
starbucks picasso
{le film de paul mccarthy est très drôle}
même si le mot normal revient momentanément au gout du jour il ne cache pas la volonté de celui qui l’arbore de nous diriger, uniformément et partout,
contrairement à deleuze, je suis de gauche et je dis qu’il faut détruire le monde, détruire le pays, détruire la ville, détruire toute volonté d’organiser le lointain
détruire ceux qui ont des solutions pour nous, à leurs problèmes
je devrais sans doute relire, je ne le fais pas
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c’est un bl*g