{16:00}
“Why would you deny yourself anything possible!”
ou absence IV
enfin vous voyez
vous arrivez à suivre
cette fois je n’ai pas pris qu’un seul disque, j’en ai pris pas mal
oui j’ai pris l’intégrale hype williams
et les albums solos de dean blunt
The camera frames the legs of VIRIDIANA and DON JAIME, who are moving forward side by side. They stop occasionally, as people do when they are walking and talking together. At first we only hear their voices. Then the camera shows them both completely. The tone of the conversation is normal, except that DON JAIME voice shows evident interest. Hers has less expression.
« What’s up, nigga? Why you so depressed and sad all the time like a little bitch? What’s the problem, man? Niggas want to hear you rap. Don’t nobody care about how you feel, we want raps, nigga. »
il y a un peu une perte de sens
et je suis débordé par mon propre exil
j’aimerai bien
aussi
ne pas dire ce que je déteste
que ce que je déteste n’existe pas
ne plus lire le journal, ne plus écouter la radio, des infos, ne plus penser à françois hollande l’ineptitude barbare du capitalisme et du mensonge, ne plus écouter, toutes ces musiques que je détestent et que j’écoute pour vérifier, avec espoir pour vérifier qu’il y a quand même quelque chose, au fond quelque chose que je puisse aimer et puis, une fois retranché dans ce bunker confortable sans vision je pourrai tourner en rond, relire dal tokyo, regarder toutes ces belles images et puis me mettre le premier album des undertones, porter un badge de 23 skidoo, se regarder dans la glace et être satisfait de la vie
fumer un cigarillo avec les pensées qui s’évaporent
dormir la nuit
hanter le jour
revoir tous les fassbinder
rester seul dans la nostalgie d’une destruction possible figée dans un certain temps
une jeune fille arabe avec un voile et une veste en cuir noir bien épaisse
vous vous rappelez d’elles ?
par exemple
voilà j’ai fini de fumer et je hais DE NOUVEAU ce qui est bien et comme cela doit être
la destruction est possible dans notre temps
oui, j’ai détesté ce disque de kendrick lamarr
il y a tout de même une bonne chanson dedans
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oh, non
je ne sais plus quoi dire
je crois que je vais mettre une video
et ne plus partir une semaine en vacances
en plus, vous savez déjà ce que je vais dire
de tout ça
Depuis que j’ai l’âge de regarder Derrick, je rêve de bunker cosy et de saucisses pâles sur des nappes à carreaux. Quand mon copain m’a dit qu’il m’emmenait là-bas j’étais à fond.
Je me voyais yodeler sur les bancs, envoyer des cartes postales limites et ramener des tshirt Eva Braun à mes potes fétichistes du Reich.
Bien sûr je n’ai pas trouvé un seul souvenir nazi à emporter. Rien autour du Berghof converti en musée de l’holocauste, rien à Kehlsteinhaus qui est devenue une auberge pour motards, rien dans les arrières boutiques de Berchtesgaden et les brocantes de basse altitude, nichxt, circulieren. Les bavarois ne plaisantent pas avec la culpabilité.
Il faut aller sur des sites américains pour trouver des chopes fun, pareil pour la collection de vinyles du Führer. Il parait qu’elle est à la bibliothèque du Congrès.
J’ai quand même rapporté quelques fioles de liqueurs aux herbes, des chaussettes edelweiss, et des portraits de Louis II à la place des national-socialistes.
Les bavarois adorent leur prince gay. Ils se baladent dans ses châteaux comme à la maison.
Neuschwanstein contient tout ce que j’aime, les bancs en chêne massif plus la vue sur les Nibelungen. La grotte de Venus est pas mal aussi avec sa cascade en béton et son chauffage au gaz.
Fassbinder arrive en 3e dans la liste des tarés qui ont vécu en Bavière. Il y avait une expo sur ses pièces à Munich. J’ai passé une heure devant le jukebox qui jouait des morceaux de Peer Raben. J’ai aussi topé ses poèmes de jeunesse en pentasyllabes, on peut en écouter ici.
C’est désolant de voir à quel point il est intégré à la culture bavaroise. Tout le monde connait ses films, on peut parler du Roti de Satan ou de la 3e Génération au frühstück sans déranger.
A la fin Munich est pas si atroce quand on aime le marbre rose, les colonnes doriques et les pinacothèques. Tout est très restauré, hypercossu et démocratisé, comme si les gens défilaient dans le même uniforme sportswear de bonne qualité. De loin on arrive même pas à distinguer les pères de leurs fils.
La personne la plus excentrique que j’ai vue était un ado noir en lederhose. J’ai croisé que dix-sept noirs, je les ai comptés.
Le père de R. a l’habitude de faire des nazitours aux français de mon espèce. Quand il veut leur rappeler leur passé puant, il leur montre la colonne qui sert de mémorial aux trente mille soldats bavarois qui se sont fait buter pour Napoléon en Russie. Un tube de 30 mètres de haut en canons fondus. En face il y a la Maison Brune et la villa offerte à Hitler par une famille d’éditeurs locaux toujours en activité. En général il finit sa ballade devant la fac où les mecs de la Rose Blanche se sont fait arrêter. On peut encore voir des ersatz de leurs flyers encastrés dans le sol.
C’est pour la musique que ça a été dur. R. a quitté Munich il y a dix ans, ses potes ne sont plus dans la nacht, et j’ai aucun contact dans cette ville. En même temps j’ai pas eu l’impression de rater grand chose en regardant le Lilo local, quelques djs house aux noms pénibles, un concert de métal mélodique, un festival reggae en banlieue, des orchestres traditionnels, même pas une soirée schlagers de derrière les fagots. Quelque chose me dit que ce fanzine ne reflétait pas l’underground du coin, j’ai pas insisté, on avait déjà à faire avec toutes les grottes et les bunkers que je voulais voir.
J’ai trouvé ce schop à mon retour, heureusement parce que j’y aurai dépensé toutes mes tunes. La ville a connu une résistance assez costaude sous Moroder.
Je connaissais les types de A+P, on m’a dit que c’était des fils de riches. Les filles de Dagowops et Deutsches Froileinwunder arrachent bien. Freiwillige SelbstKrontolle et Gorilla Aktiv viennent de là-bas aussi, il y en a d’autres. Par contre j’ai essayé de réécouter Amon Düül, j’ai tenu 3 minutes pour Ingrid Caven défoncée.
Quand j’ai le mal du pays, j’écoute cette playliste. Les groupes bavarois sont en gras, ça me saoule d’intégrer les tubes un par un dans le post, sieg
Richard Wagner – Siegfried Idyll
German Oak – Shadows of War Peer Raben Love Is Colder Than Death
Nina Hagen – Ich weiss, es wird einmal ein Wunder geschehen
Alu – Der Schlächter Gorilla Aktiv – Kopf Und Bauch
Aux Raus – Rasthof Deutschland
K2 – Der Berg Ruft
Alex C & Y-Ass – Du hast den schönsten Arsch der Welt
Bärchen und die Milchbubis Pogo liebt Dich
Honkas – Kunst
Cretins – Dachau Disco A+P – Kontrolle
Der Störtrupp – Tote Stadt Dagowops – Weltregierung
Tollwut – Keine Chance Deutsches Froileinwunder – Zu oft im Lipstick
Straßen Antifas Singen Schlager – Schlage Nazis mit mir
hot gossip & Giorgio Moroder & Munich Machine – La Nuit Blanche
Billy Mo – Ich kauf mir lieber einen Tirolerhut
Veronika Voss – Memories Are Made of This F.S.K. – Was Kostet Die Welt
Gunter Schickert – Apricot Brandy
j’aime bien les gens qui racontent des histoires
avec un accent {pas seulement les femmes, alors ?}
pas écouté de musique
et je ne m’en plains pas
j’aime aussi beaucoup la trompette, vous comprenez
et la mort
pas écouté de musique, sauf le deuxième roxy music
laissé sur place
p*nques ? (pas original, je sais, mais je les aime tant)
et je mets même une image They’re fucking your kids didn’t they ?
{oui, ça manque d’images quand il y a juste une image)
(bonne idée) (seconds couteaux)
(à l’abri nulle part)
» Ce désir d’être allemand «
Seconds couteaux toujours
Et lui, il se fout de notre gueule ;) Filles
(je ne m’en lasse pas;))
Vague miniature (on n’en finira donc jamais de découvrir de nouveaux vieux ?)
(j’ai acheté la réédition)
{Pacotille}
Oui, je sais, je l’ai déjà postée,
mais…
Reformés, comme tout le monde
Cake c’est un peu comme les fraises tagada, un truc honteux qu’on adore (souvent, d’autres fois je comprends pas pourquoi ils font ce qu’ils font)
Une zolie sanson et une autre du producteur et une commémoration de juillet + un moment magique qui existe avec des images qui bougent mais une moins belle version chantée {il faut lire l’histoire}
Et un bon gars , un ! (p)ovaires indy onion
Ce type a partagé un disque avec Joy Division , pas lui ; lui, il est mort , non lui, qui souffle dans un tuyau.
Lui, il a un truc de travers, je ne sais plus trop quoi et j’ai acheté un de ses vinyles d’occasion ce mois
les tests prouvent que nos
lecteurs ne sont pas inté-
ressés par les textes ils
ou elles ne sont intéres-
sées que par les vidéos m
ais comme j’ai fait une p
hoto je la mets car je s-
uis principalement photo-
graphe voilà le disque q-
ue j’ai bien aimé par les
liimanarina, je crois que
ça s’écrit comme ça disons que c’est des finlandais
il y a une finlandaise aussi
ah, attendez il y a des bouffons sur i-tele qui sont dans un micro-trottoir a propos du record store day
ah, voilà c’est fini
le site des liimanarina il est là et il
est bien, j’ai mis la video comme ça vous pouvez etre surs à 100% que
c’est bien
le dungen aussi est très bien,
il y a de la flute
il y a des solos de guitare
il y a de la grosse batterie
du piano, on ne comprend pas
les paroles et
c’est pas plus mal
étant en déplacement à la campagne la vie devient très difficile pour moi
je dois régler quelques problèmes de territorialités avec les seigneurs locaux
propriétaires des domaines que j’occupe temporairement et que j’avais paru croire
miens à leurs yeux pendant quelques jours, nous dinerons ensemble afin
de résoudre diplomatiquement ces points de vie et de protocole que je n’ai
pas respectés, ceux-ci m’étant étrangers, si toutefois je me mets à la place
des seigneurs je reconnais qu’il y a possible acte de guerre et cela sera
réglé dans le restaurant de leur choix en zone commerciale de province
nous aurons le choix entre quelques franchises, quatre je crois, il y en
a pour tous les gouts mais celui qui invite gagne
donc je perds mais je gagne un emploi temporaire libre du dit territoire
soit!
je mets quelques illustrations de ce qui se passe ici
hors de mon périmètre de chasse, territoire exotique
toujours pas conquis, et je vous assure
qu’il y aura une vidéo
ensuite
je ne sais pas encore laquelle car il y a la question du sens
ce que je veux dire c’est que ce n’est pas
pire ici qu’ailleurs
y compris d’où je viens
la ville musée
{je ne m’en remets pas}
on s’amuse avec les moyens du bord
donc moi
j’ai emmené un certain nombre de choses
destinées à faire le pont entre ici et
là-bas,
il y a la dedans 3 disques que j’adore et autant sur lesquels je n’ai plus d’avis
ce que j’en pensais à disparu et ce sera l’occasion
pour moi de me refaire une opinion
dans le verre c’est de la vodka absolut
j’ai oublié de dire que tout le monde n’est pas d’accord avec
mon assertion a propos du polygon window qui serait pourri car tout ça serait
vachement subjectif
par contre a propos du fennesz tout le monde est d’accord
{23:23}
«Dans toutes les révolutions antérieures, écrivait Rosa Luxembourg dans la Rote Fahne du 21 décembre 1918, les combattants s’affrontaient à visage découvert : classe contre classe, programme contre programme. Dans la révolution présente les troupes de protection de l’ancien ordre n’interviennent pas sous l’enseigne des classes dirigeantes, mais sous le drapeau d’un « parti social-démocrate ». Si la question centrale de la révolution était posée ouvertement et honnêtement : capitalisme ou socialisme, aucun doute, aucune hésitation ne seraient aujourd’hui possibles dans la grande masse du prolétariat.» Ainsi, quelques jours avant sa destruction, le courant radical du prolétariat allemand découvrait le secret des nouvelles conditions qu’avait créées tout le processus antérieur (auquel la représentation ouvrière avait grandement contribué) : l’organisation spectaculaire de la défense de l’ordre existant, le règne social des apparences où aucune «question centrale» ne peut plus se poser «ouvertement et honnêtement». La représentation révolutionnaire du prolétariat à ce stade était devenu à la fois le facteur principal et le résultat central de la falsification générale de la société.
oui, je sais
c’est facile je cite la société du spectacle et ouaip je mets une video et voilà c’est torché
mais quelle vidéo ?
et quelle citation ?
drôle de coïncidence j’ai justement aujourd’hui
réussi à me débarrasser de mon exemplaire de endless summer
vraiment un disque sans intérêt et que les gens achètent
cher,
enfin relativement cher, une trentaine d’euros
et ils doivent payer le port
et aussi j’ai vendu un autre disque pourri
le double album de polygon window, je me rappelle très bien l’avoir acheté chez rough trade paris
je l’ai mis une fois
ou deux et, aucun souvenir, c’est un disque très ennuyeux
je ne sais pas si vous
êtes prets
pour la video
la citation je sais que ça ne vous empêchera pas de voter
je ne vous en veux pas je crois que j’ai voté
c’était en 1981, puis la déroute
et non je n’ai pas voté chirac
ni rien
c’est minable, des élections
je ne vois pas d’autre mot
n’allons pas plus loin
ah, si
mon livre de photo préféré du monde c’est nudes de lee friedlander
non pas parce qu’il y a madonna nue dedans
mais parce que je suis enchanté de chaque image, et des pages qui se tournent, de la composition du livre
et c’est vrai, parce que c’est une représentation proche de ce qui me plait
dans la nudité, alors même que je trouve la nudité insupportable car c’est l’anéantissement du sexuel
les évènements étant ce qu’ils sont, ils s’imposent à tous tel en a décidé le pouvoir
en conséquence de quoi je ne peux pas me livrer à l’activité initialement prévue qui était
{le bl*g est en suspens} je vous le rappelle
de ré-écouter tous les disques de messieurs gilbert et lewis en ma possession c’est à dire les Mzui, 3r4, Dome, Cupol, duet emmo, trucs solos
en fait j’ai écouté un thompson twins qui était bien moins horrible qu’expecté
je me suis farci quelques david thomas avec les Peds {sic} insupportables ou avec les wooden birds, au moins il y a ravenstine dedans, pour en arriver à une révélation non-sensique
d’où cette video
c’est a propos du film Le Havre et ça se passe à Montpellier
et surtout
c’est a propos de ma recherche en cours sur la locution française r*ck to loose
{12:05}
Bon, quelques nouvelles de ma [petite personne], comme ça, en passant
Bon (2), d’abord, j’ai une sacrée gastro-entérite
ce qui fait que je ne suis pas allé travailler hier, ce qui est toujours bon à prendre et me laisse un peu de temps. {pas seulement pour aller aux cabinets}
Juste avant, j’avais eu quinze jours de vacances, mais pas un moment à vous consacrer, il n’y a que le temps gagné sur le travail qui est du temps libre, n’est-ce pas…
— de toute façon, même en temps habituel, on ne peut pas compter sur moi pour faire un blogue ou un site ou quoi que ce soit d’ailleurs, velléitaire et procrastinateur que je suis.
Alors, que je vous dise
comme nous avons des soucis d’argent, j’ai arrêté d’acheter des disques depuis la rentrée de septembre; ce mystère qui fait qu’on peut avoir deux assez bons salaires et manquer d’argent ? le capitalisme…
Enfin, quand je dis « arrêté », ça ne m’a pas été tout à fait possible, il y a toujours un flux des indispensables, par exemple The Fall a fait un disque en novembre, tenez, et il y a certaines alertes automatiques sur E-bay avec des trucs qu’on ne peut pas refuser, dans les 60 derniers jours ça me dit que j’ai acheté trois disques là, tenez :
Abwärts: Der Westen ist einsam, Orig. FOC-LP, 1982
Einstürzende Neubauten – Thirsty Animal – with Lydia Lunc…
DRY LUNGS IV LP V/A INDUS NOISE CONTROLLED BLEEDING
Et puis aussi sur Discogs, le double album des Systematics et un Cultural Amnesia ,
à ce gars qui m’a dit, comme je tardais à payer, qu’il était un ami de Guy Mercier.
Disons, que au lieu de 2,3 ou plus disques par semaine, je suis passé à 2 ou 3 par mois, même pas : je crois que ça ne m’était pas arrivé depuis mes premiers salaires, le milieu des années 80.
Vous verrez, les jeunes, ce que ça implique une responsabilité nouvelle de PÈRE DE FAMILLE™
-ou pas, vous ferez comme vous voudrez hein, vous êtes libres, ne l’oubliez pas.
Après une période étrange
,
où je n’ai plus guère écouté grand chose
— ce qui démontre ce que je savais déjà, que j’écoute les trucs que j’achète au fur et à mesure, ils restent à côté de la platine un an ou deux,
et que tout le reste de La Grande Collecte (LGC™) ne sert pratiquement à rien, sauf parfois lorsqu’un air passe à la télévision, ou bien qu’une réplique à la télévision me fait penser à un air
et que je ressors le disque
pour le faire écouter à ma chérie le plus souvent —
je suis passé au téléchargement
,
frénétique, compulsif, gigantesque,
sur tous ces excellents blogues qui faisaient un travail super.
Le nombre de groupes ou de disques excellents que j’ai écoutés…
Miguelito est passé me voir en décembre, j’étais en plein dedans, cette compulsion, et je crois bien que je n’ai pas été assez présent pour discuter avec mon ami, là, beaucoup trop à ce TRAVAIL, pardon.
Et puis il y a eu une offensive du CAPITAL en janvier et tout un monde de Kultur s’est écroulé et je n’ai pas du tout été content et Guy a été très méchant.
Et là
,
on en est revenu à un point où je ne télécharge plus, je n’écoute guère de musique, j’achète le moins possible.
[enfin quand même là, je viens de me lâcher un peu sur Discogs avec Sprung Aus Den Wolken vs. Film 2 – Global K.O. (CD, Album, Ltd) / Reifenstahl – Rex (LP, Album) / Gus Coma – Color Him Coma (2xCD, Album, RE) / Glu – Plastobeton – Plastobeton/Glu (LP) – un truc neuf qui sonne vieux et trois vieilleries, c’est tout moi, ça.]
C’EST TOUT UNE AFFAIRE DE PERSÉVÉRER DANS SON ÊTRE DE COLLECTEUR, VRAIMENT
Sinon, je lis Rétromania, acheté sur un stand dans un salon de l’écologie (WTF?). Que vous dire ? Simon Reynolds c’est un peu comme Greil Marcus, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être d’accord avec ce que vous lisez quand vous le lisez mais en même temps vous SAVEZ, vous SENTEZ qu’il y a un blême, que quelque chose ne va pas, que ce n’est PAS ÇA.
— mais il faudrait être plus intelligent et plus motivé que moi pour lui faire un sort, ça me fatigue d’avance.
C’étaient donc quelques nouvelles, pour ceux que ça intéresse
Comme j’ai passé l’été à écouter de la musique de merde avec des gens sympathiques, je vais plutôt vous résumer le film que j’ai vu hier à L’Étrange Festival.
La séance est présentée par un quadra frisé qui ricane en se grattant l’oreille : c’est l’histoire d’une fille qui a eu un accident de voiture… grattage… je préfère pas vous en dire plus… ricanements…. … de toutes façons y a rien à comprendre… grattage… fantastique lynchéen… grattage…il pleut … ricanements… ricanements…et merci d’être venus…… Mais de rien, tu peux surtout nous féliciter d’avoir trouvé deux places gratuites. La suite est claire comme de l’eau de roche, pas la peine de se voiler la face derrière un carton d’invitation. Donc elle se réveille sur une route isolée d’Orégon, la tête tâchée de sang, et l’autoradio joue un hymne national. Elle ne tient pas très droit dans ses bottes. Elle se met à angoisser, et décide d’aller chercher un peu d’aide parce qu’elle a écrasé deux personnes qui faisaient un picnic. Elle ne sait pas qu’elle est morte, nous non plus. Tout se passe effectivement dans une atmosphère délétère d’inspiration lynchéenne, c’est-à-dire qu’on nous envoie des plans de coupe de forêt hypnotique toutes les 3 minutes, pendant qu’un bourdonnement hypnotique tente de nous faire perdre le sens des réalités. On apprend ensuite qu’elle habite une ferme avec un type qui lui fait des scènes pénibles parce qu’il la soupçonne d’avoir une aventure avec un mec qu’on voit se branler derrière un arbre. Trop c’est trop, elle prend les clefs de la voiture et file avoir son accident. Fin du flash back hypnotique. La jeune fille avance maintenant en respiration subjective dans cette Amérique hostile qu’elle ponctue d’inquiétants : hello, hellllo, helllllllllllo ?!!! y a quelqu’un ? oui mais reste au bord de la route stp. Après cinq heures de dérive le long d’une rivière poissonneuse, elle finit par croiser des personnages énigmatiques qui vont l’entrainer dans une aventure irrationnelle : une vieille babos hystérique, un homme déguisé en peluche d’un mètre 90, et un gros routier muet qui boit de l‘essence et l’emmène dans un motel. Là elle essaye de se servir du téléphone mais l’appareil lui renvoie la friture de son cerveau désemparé. Elle sort fumer une clope, un type en veste d’indien lui tend un briquet et lui demande son nom dans un américain peu compréhensible. Comme elle l’a oublié, il lui dit qu’il reviendra plus tard et il disparait. Entre temps le mec en peluche a pris la place du routier. Il la serre dans ses bras de façon émouvante, puis ils roulent ensemble jusqu’à un désert où séjourne une bande de jeunes sortis d’un clip d’Ariel Pink. Ils habitent une caravane et se la donnent en buvant des pinacolada à l’essence devant un programme des Sims. Il y a un guitariste folk bien de sa personne, un barbu avec un slip rempli de sang ou de ketchup on ne sait pas, le troisième chille patiemment sur une banquette. Le guitariste folk joue de façon décadente en souriant anormalement, il est interrompu par deux meufs qui sourient anormalement et entrainent la pauvresse dans une gigue à travers les sables. Tout le monde se met à jeter des canettes contre les rochers jusqu’au moment où Peluche retire son masque. C’est le pervers des bois à l’origine de son malheur, la pauvresse serre les dents et commence à lui casser la tête à coup de planches. Peluche se laisse faire en se branlant, on voit sa main s’agiter sous son costume épais. Ce n’est pas fini. Dans la caravane le programme des Sims continue, là on atteint un sommet du cinéma fantastique d’inspiration lynchéenne: sur l’écran notre héroïne se fait prendre à quatre pattes par le pervers des bois. Il la nique comme un âne, et son souffle rauque rabat les cheveux de la pauvresse sur ses petits yeux défoncés. Notre héroïne ne va pas bien, elle a le dos entaillé jusqu’à l’os, et le routier muet qui est revenu sur le devant de la scène, s’occupe de lui masser la colonne vertébrale avec une omelette et un peu d’essence. La vieille babos fait aussi une apparition. C’est là que la pauvresse perd sa dignité et commence à vomir un gros liquide noir, probablement une métaphore de la crise pétrolière si vous voulez mon avis, mais je ne vais pas vous raconter le film, ce serait gâcher.
{12:08}
Alors, finalement, nous avons fait le défilé du 1er mai à Lausanne
{je crois pas qu’on nous voie sur la photo, on doit être tout en haut, près d’un camion sono}
… ce qui est une bonne chose, parce que cette manie de partir en ouiquende ou vacances dès les 1ers beaux jours et de rater le défilé (Si tout le monde était resté chez soi ça ferait du tort à la République), c’est vraiment très vilain
… alors comme j’ai dit, on a bien rajouté un point sur notre karma, ouf, tout est pour le mieux.
Donc, nous étions en Suisse avec Madame et Madame Bébée, une sorte d’essai pour voir si la 2ème voyage bien, et oui elle voyage pas mal, et comme j’ai dit la Suisse c’est pas loin et on n’y est jamais allé ensemble et moi ça doit bien faire 20 ans, depuis ces histoires de manifs et de squats à Zürich.
À Lausanne, ils parlent français + ou -, c’est pratique, la ville est toute en pentes, le bas très très résidentiel, c’est étrange, il y a un lac-avec-des-bords très joli, on a vu 1, 2, 3, 4 expos vraiment bien avec peu de monde dedans donc Bébée a pu faire l’imbécile dans les musées; sinon, je peux pas trop vous dire ce qu’ils mangent là-bas {si vous êtes de là-bas par hasard, vous le savez déjà, je pense}, semblerait que c’est assez viandard et moi j’ai pas le droit pour mon karma {je précise que je n’ai pas ce disque sur le maillot de la fille et aucun des disques de ces gens, c’est juste illustratif}, il y a du jambon cru vaudais qui est sans doute très différent du jambon cru d’ailleurs et une certaine prédilection pour la viande de cheval qui nous a étonné, ainsi de ces brochettes de cheval sur des piques au stand du Parti Socialiste (ils ont des socialistes qui défilent pour le 1er mai là-bas, même quand l’extrême-droite est pas au 2è tour, c’est assez surprenant) ou d’un autre parti au bord du lac. Màj : mangé pizza, chinois, thaï, fondue
Mais?, tout ceci est assez du genre « je raconte mes vacances à mes amis », c’est vrai, on fait comme si nous étions amis, hein ? et je vais mettre des vidéos de chez Tube à la fin, pour rester un brin dans le ton exigé ici.
Un mot de musique : nous avons marché près d’un camion-sono donc, plutôt anar; il y avait un type âgé avec un porte-voix qui n’était pas content de la programmation musicale, il disait « on célèbre le travail pas la Terreur » en substance, parce qu’ils ont passé La Ravachole et la version Dominique Grange de Paris s’éveille, notamment. Sinon, un rien de rap et de dub « concernés », quelques trucs de street punk en français dont on ne comprend pas les paroles, beaucoup de classiques révolutionnaires en espagnol et un peu moins en italien, j’ai sautillé de plaisir et parfois repris en chœur.
Des magasins de pianos ou d’électronique vendent des cédés alors on n’est pas rentrés mais j’ai vu ce gars qui est gentil avec du « r*ck-p*p » et beaucoup trop de jazz où je n’ai rien acheté, ce magasin aussi avec des nouveautés et une fille pas sympa où j’ai acheté trois 33 tours dispensables et ce gars-là, très aimable avec plein de bons disques que j’avais déjà (et beaucoup trop de jazz). Nous n’avons pas croisé le chemin de cet endroit, adossé à une librairie qui a l’air bien aussi, c’est sans doute dommage.
À noter qu’il n’y a pas de bacs « suisse », ni de bacs « allemand » dans cet échantillon de disquaires mais partout des bacs « français », ce qui est curieux, alors j’ai acheté ce 45 tours de Claudine Chirac sur Eb*y, tant pis. Un que je n’ai pas, mais j’aimerais bien : . Et le gars très aimable m’ a dit qu’il avait ça , et puis non, il l’avait vendu, c’est très dommage, tant pis.
Il faisait très beau ce 1er mai à Lausanne et j’ai pris un coup de soleil sur les oreilles, ceux qui m’aiment bien comprendront pourquoi.