13_lundi

{19:29} actuellement je me sens étranger et je dirais même

en guerre avec ma collection de disques
tout m’exaspère, je regarde tous ces trucs
et je suis pris d’un énervement incontrolable
une détestation de cette histoire que je connais
beaucoup trop bien et qui, malheureusement, se répète

enfin, finalement, en désespoir de cause je mets
la compil messthetics greatest hits
{en fait je voulais mettre greatest hiss que je n’ai pas trouvée}
et là, je me relève toutes les 10 minutes ou moins pour aller voir
le nom du groupe
regardez comme c’est trop bien

HEY!

et WOW!

12_dimanche

{15:39} L’abolition de la famille ! Même les plus radicaux s’indignent de cet infâme dessein des communistes. Sur quelle base repose la famille bourgeoise d’à présent ? Sur le capital, le profit individuel. La famille, dans sa plénitude, n’existe que pour la bourgeoisie; mais elle a pour corollaire la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire et la prostitution publique. La famille bourgeoise s’évanouit naturellement avec l’évanouissement de son corollaire, et l’une et l’autre disparaissent avec la disparition du capital. Nous reprochez-vous de vouloir abolir l’exploitation des enfants par leurs parents ? Ce crime-là, nous l’avouons. Mais nous brisons, dites-vous, les liens les plus intimes, en substituant à l’éducation par la famille l’éducation par la société. Et votre éducation à vous, n’est-elle pas, elle aussi, déterminée par la société ? Déterminée par les conditions sociales dans lesquelles vous élevez vos enfants, par l’immixtion directe ou non de la société, par l’école, etc. ? Les communistes n’inventent pas l’action de la société sur l’éducation; ils en changent seulement le caractère et arrachent l’éducation à l’influence de la classe dominante. Les déclamations bourgeoises sur la famille et l’éducation, sur les doux liens qui unissent l’enfant à ses parents deviennent de plus en plus écoeurantes, à mesure que la grande industrie détruit tout lien de famille pour le prolétaire et transforme les enfants en simples articles de commerce, en simples instruments de travail.

explication de
l’expert

illustration dialectique

11_samedi

{15:10} en partant

je vous laisse avec une chanson
de hippie

qui est bien

10_vendredi

{9:29} vrac

oui, le truc s’est planté
vous avez vu ?
après c’est revenu
tout seul

pendant ce temps là
on m’a proposé des débris
d’une vieille maison de jim morrisson
mais je n’ai pas tout lu

je me suis excité pour un groupe
que je ne connaissais pas avant
un vieux
groupe
qui s’appelle church police

sinon, ça , ça et ça

et puis j’ai lu
cette interview
de richard meltzer

voilà

6_lundi

{22:58}

prolétaires de tous les pays
vereignit euch

{15:50} En quoi consistait, jusqu’ici, le caractère essentiel de l’État ? La société avait créé, par simple division du travail à l’origine, ses organes propres pour veiller à ses intérêts communs. Mais, avec le temps, ces organismes, dont le sommet était le pouvoir de l’État, s’étaient transformés, en servant leurs propres intérêts particuliers, de serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci. On peut en voir des exemples, non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique. Nulle part les « politiciens » ne forment dans la nation un clan plus isolé et plus puissant qu’en Amérique du Nord, précisément. Là, chacun des deux grands partis [6] qui se relaient au pouvoir, est lui-même dirigé par des gens qui font de la politique une affaire, spéculent sur les sièges aux assemblées législatives de l’Union comme à celles des États, ou qui vivent de l’agitation pour leur parti et sont récompensés de sa victoire par des places. On sait assez combien les Américains cherchent depuis trente ans à secouer ce joug devenu insupportable, et comment, malgré tout, ils s’embourbent toujours plus profondément dans ce marécage de la corruption. C’est précisément en Amérique que nous pouvons le mieux voir comment le pouvoir d’État devient indépendant vis-à-vis de la société, dont, à l’origine, il ne devait être que le simple instrument. Là, n’existent ni dynastie, ni noblesse, ni armée permanente (à part la poignée de soldats commis à la surveillance des Indiens), ni bureaucratie avec postes fixes et droit à la retraite. Et pourtant nous avons là deux grandes bandes de politiciens spéculateurs, qui se relaient pour prendre possession du pouvoir de l’État et l’exploitent avec les moyens les plus corrompus et pour les fins les plus éhontées; et la nation est impuissante en face de ces deux grands cartels de politiciens qui sont soi-disant à son service, mais, en réalité, la dominent et la pillent. Pour éviter cette transformation, inévitable dans tous les régimes antérieurs, de l’État et des organes de l’État, à l’origine serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. Premièrement, elle soumit toutes les places de l’administration, de la justice et de l’enseignement au choix des intéressés par élection au suffrage universel, et, bien entendu, à la révocation à tout moment par ces mêmes intéressés. Et, deuxièmement, elle ne rétribua tous les services, des plus bas aux plus élevés, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement qu’elle payât était de 6 000 francs. Ainsi on mettait le holà à la chasse aux places et à l’arrivisme, sans parler de la décision supplémentaire d’imposer des mandats impératifs aux délégués aux corps représentatifs. Cette destruction de la puissance de l’État tel qu’il était jusqu’ici et son remplacement par un pouvoir nouveau, vraiment démocratique, sont dépeints en détail dans la troisième partie de La Guerre civile. Mais il était nécessaire de revenir ici brièvement sur quelques-uns de ses traits, parce que, en Allemagne précisément, la superstition de l’État est passé de la philosophie dans la conscience commune de la bourgeoisie et même dans celle de beaucoup d’ouvriers. Dans la conception des philosophes, l’État est « la réalisation de l’Idée » ou le règne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine où la vérité et la justice éternelles se réalisent ou doivent se réaliser. De là cette vénération superstitieuse de l’État et de tout ce qui y touche, vénération qui s’installe d’autant plus facilement qu’on est, depuis le berceau, habitué à s’imaginer que toutes les affaires et tous les intérêts communs de la société entière ne sauraient être réglés que comme ils ont été réglés jusqu’ici, c’est-à-dire par l’État et ses autorités dûment établies. Et l’on croit déjà avoir fait un pas d’une hardiesse prodigieuse, quand on s’est affranchi de la foi en la monarchie héréditaire et qu’on jure par la république démocratique. Mais, en réalité, l’État n’est rien d’autre qu’un appareil pour opprimer une classe par un autre, et cela, tout autant dans la république démocratique que dans la monarchie; le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il est un mal dont hérite le prolétariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra s’empêcher de rogner aussitôt au maximum les côtés les plus nuisibles, jusqu’à ce qu’une génération grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en état de se défaire de tout ce bric-à-brac de l’État. Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d’une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat.

si vous avez une idée d’illustration sonore plus récente
n’hésitez pas à m’en faire part

4_samedi

{12:43} en résumé

Prêt pour l’tout dernier drame,
Je t’attends.
Rien à partager,
Je t’attends.
Sur les murs les photos de tes amants,
En est-il une de moi,
Maintenant.

Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire
Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire

Prêt pour l’tout dernier drame,
Je t’attends.
Regarde couler les larmes,
Des yeux des amants.
A chacun de nos pas,
Nos rêves s’écroulent.
Je ferme les yeux,
Sur les ruines de la gloire.

Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire
Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire

Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire
Le son de nos pas dans la nuit trop solitaire

Prêt pour l’tout dernier drame,
Tout dernier drame.

3_vendredi

{16:22}

le type,
le type super
dont je parlais il y a peu
est mort

et ça c’est vraiment terrible
photo de stuart kawowski
ici une interview
de brendon annesley
un type super

{10:09}

je suis entrain de me dire que je devrais acheter des nouveaux disques
des disques qui viennent de sortir, quoi
on est tout de même en février

je vous tiens au courant
bah

31_mardi

{19:38} si vous voulez continuer à lire des bétises sans intérêt sur tous les groupes les plus cons qui existent et que tout le monde connait par ailleurs

c’est

30_lundi

{22:10} Nos règles de confidentialité évoluent. En plus concis et plus clair. En savoir plus Ignorer

28_samedi

{17:21} electronic girls

j’adore ton maquillage

j’adore ta jupe

j’adore ton mec

27_vendredi

{23:47} Lire le journal en faisant le thé De bon matin, je lis dans le journal les plans que font pour notre siècle Et le pape et les rois et les banquiers et les grands seigneurs du pétrole. De l’autre œil je surveille L’eau pour le thé dans la casserole, L’eau qui se trouble et se met à chanter, redevient claire Puis débordant, étouffe le feu.

26_jeudi

{14:10} In Memoriam

Oui, vous savez j’écrivais dans un mensuel papier gratuit tiré à 40.000 exemplaires
ce mensuel s’appelait Balise, et le fantastique redac-chef était Julien Bécourt
il est très bien,

Vous ne le saviez pas et je vous en informe
Mais, hein, ce mensuel n’existe plus, je reçois plusieurs mails par jour qui me le rappellent
C’était vraiment bien et ça n’existe plus
{je ne vous raconte pas les trucs dans les mails, c’est assez terrible et je soutiens totalement Julien}

Donc ça n’existe plus et, dommage hein, le numéro 4 était pret
Voici mon texte, gratuit et tiré à l’infini

« Les aviateurs français »(1), il y a comme ça des groupes de mot qui font rire et vous pouvez rire avec moi ou cesser de lire tous ces groupes de mots. La vie est ailleurs, ça ne vous a pas échappé, le meilleur de ce qui se passe est décentré pour le moment en Océanie. Bien sûr le plus beau disque de l’année dernière vient de Brisbane, c’est le « Homo » de UV race (2), la nudité d’une ampoule électrique qui explose lorsqu’un chewing gum rose vient la toucher. Il n’y a plus de lumière, il y a de la lumière. Et puis aussi, j’avais laissé ce disque de côté et je viens de le retrouver – on prend parfois les choses comme allant de soi – sur l’inégalable label pionnier Siltbreeze(3), le deuxième album de Kitchen’s Floor « look forward to nothing » qui dépasse leur premier (sur r.i.p. society) tout en restant bordélique et désenchanté, quelques minutes de vies écroulées propulsées avec force par un nouveau lineup. Les deux ont en commun de jolies mélodies pourries par le temps présent, brinquebalantes à la Swell Maps. Notre lumière à nous sur la nature de l’oppression. Lorsqu’il y a internationale du pouvoir il y a aussi internationale du dégout. On se serre les coudes et on s’envoie des coups pendant que la guerre est déclarée en notre nom, moi je lis le fanzine « Negative guest list » (4) de Brisbane mené par l’esthète de la pisse Brendon Annesley, non seulement il a le goût de couvrir tout ce qui bronche dans cette musique mal pensante et nonchalamment subversive mais il lui reste encore le temps de sortir un nombre incalculable de disques sur son label (du même nom) , comme le 45t des Wonderfuls qui énervât fort a propos avec sa pochette au bras piqué, ou l’album de degreaser, une plongée dans une bassine rouillée d’huile motul, ah quelle beauté désagréable tout cela ! Plus flegmatique mais néanmoins solitaire le label « albert’s basement » (5) produit de petits échos de réunions phalanstériques plus proche de la scene de Christchurch qui merite aussi ses 2000 signes. Oui je sais c’est à 2500km de là, encore plus que Paris-Tripoli comme c’est drôle.

(1) BHL (2) theuvrace.blogspot.com (3)siltbreeze.com (4) negativeguestlist.blogspot.com (5) albertsbasement.net

c’est un cadeau que je vous fait
il y en a pour dans les 25 euros tout de même

illustration

25_mercredi

{20:21} je n’étais pas là

enfin je ne vais pas raconter ma vie

23_lundi

{23:15} HATE

oui je suis tombé sur un vieux numéro de Hate, le magazine de Peter Bagge quoi
et je l’ai lu
j’ai beaucoup plus d’affinités avec peter bagge qu’avec daniel clowes {non, arrétez, j’aime bien daniel clowes aussi} parce que tout simplement HATE quoi
le mot, le sentiment, l’art de vivre de la haine {non pas LA HAINE, le HATE}, ça me plait bien
et ce numéro est terrible,
bon le héros rencontre une fille, asiatique (ce qui veut dire qu’elle a les cheveux plats et des traits derrière les lunettes) qui n’est pas du tout comme lui, elle est très organisée et très décideuse, bon au bout d’un moment il arrive à entrer dans l’appart de la fille et tout est super rangé, ah ah, pas comme chez lui c’est un gros loser et il se dirige vers les disques, la fille lui dit tout de suite que c’est pas ses disques hein et lui il cherche et puis il met un disque, le seul potable qu’il a trouvé et
c’est perry como, alors la fille n’est pas contente mais lui il ne voit pas ce qu’il y a de mal dans ce contexte à mettre ça, c’est le seul disque potable qu’il ait trouvé
moi je crois que je n’ai jamais écouté perry como alors
je l’écoute ce morceau que Buddy met à la fille
ce qui me permet de mieux comprendre l’histoire
non, mais je ne crois pas qu’il y aurait un personnage qui écoute perry como dans un truc de daniel clowes, c’est tout, quoi

uh ?
et qu’est ce qui se passe je commence à raconter les histoires comme ils font dans telerama
ouh
en plus c’est même pas le numéro 24,
c’est le 29, que je raconte
et puis après il se passe plein de trucs
il couche avec
etc.

{1:12} ich und ich im wirklichen leben. ich und ich in der wirklichkeit. ich und ich in der echten welt. ich und ich. ich fühle mich so seltsam. die wirklichkeit kommt.

die wirklichkeit kommt.

22_dimanche

{13:01} apparemment il s’est passé un truc

moi, à l’heure qu’il est et depuis la fermeture je n’ai toujours pas eu l’occasion de me servir
du truc qui n’est plus là
et ça ne m’inspire rien, je serais plutôt pour que les choses disparaissent et réapparaissent et
disparaissent {surtout disparaissent}
heureusement que l’ami ec
lui, si

après je me suis lavé les dents et mon téléphone m’a mis ça

ça m’a rendu heureux quelques instants

et si youtube disparait ?

hein, si youtube disparait ?

bah je mettrais des mp3 à la place
et ça veut dire que je devrais disposer de mon espace de stockage et que je le gèrerais moi-même
à disposition de mes amis, mes seuls amis et affinitaires

mais dites donc, je dispose de cet espace de stockage!
et, ben tiens, c’est même exactement ma conception de l’internet
{… je pense tout haut}
qui est un environnement distribué et dérégulé, avec des espaces confidentiels temporaires et autogérés
pas un réseau mondial où tout le monde fait la même chose à partir des mêmes serveurs
c’est cette centralisation qu’il faut détruire
alors si vous avez tous les fichiers que vous aimez bien sur votre disque dur à vous
remettez les donc sur un serveur à vous et faites le savoir à vos amis à vous
et ce sera réglé

21_samedi

{18:46} mon fils a pris un CD de fort boyard à la médiathèque alors

ça me perturbe un peu, tous ces cris de filles qui mettent les mains dans les araignées, les murmures de non, non, je ne peux pas, les nains qui se tapent dans les mains, les dérapages sur tapis roulant lancé à moyenne vitesse, les feulements de tigre drogués, le bruit des pièces qui s’abattent en tornade dans la coupe en plastique, les râles des présentateurs
tout ce qu’il y aurait pu avoir sur un cd de fort boyard et qui n’y est pas
aussi, j’ai lu un livre
que j’ai eu à noël

il est très bien
merci

20_vendredi

{10:00} plus intéressant

interview récente et, pour vous, moi
essentielle culturcide