bon voilà j’ai reçu un disque bien pourri d’un chinois qui fait de la guitare tout seul avec de la reverb, je n’en aurais même pas parlé sauf que j’ai lu ceci
without sacrificing pacing for density, li has crafted an album that decimates the retrograde psychedelic guitar landscape and trivializes the petty violence of much harsh noise.
qui n’a rien à voir avec ce truc tout mou sans intérêt
comme quoi on découvre tout le temps des trucs
je viens d’acquérir un disque que j’écoute maintenant depuis des années en mp3
oui il était trop cher, vraiment trop cher
le disque s’appelle un truc du genre chansons populaires de nègres pour jeunes gens et là il était vraiment moins cher, sur le label la voix des bouseux quelque chose comme ça, oui je suis désolé en fait c’est en anglais
disque extraordinaire dans sa simplicité primitive et disque pour enfants, du grand meurtrier Leadbelly mort en 1949
je pourrais être, je suis son enfant
d’ailleurs je vois ici ou là dans quelques sites historiques que le sieur Leadbelly après avoir été trouvé et après avoir aidé John Lomax, un peu comme un éclaireur en même temps qu’un illustrateur qui chantait ce dont Lomax parlait, devient la coqueluche des petits bourgeois de gauche américains
ça n’a pas d’importance
sur les conseils d’amis je viens de lire la Lettre à Maillard de Blanqui
Vous me dites : je ne suis ni bourgeois, ni prolétaire,
je suis un démocrate. Gare les mots sans définition,
c’est l’instrument favori des intrigants. Je sais bien
ce que vous êtes, je le vois clairement par quelques
passages de votre lettre. Mais vous mettez sur votre
opinion une étiquette fausse, une étiquette empruntée
à la phraséologie des escamoteurs, ce qui ne
m’empêche pas de démêler parfaitement que vous et
moi avons les mêmes idées, les mêmes vues, forts
peu conformes à celles des intrigants. Ce sont eux
qui ont inventé ce bel aphorisme : ni prolétaire, ni
bourgeois mais démocrate ! Qu’est-ce donc qu’un
démocrate, je vous prie ? C’est là un mot vague,
banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc.
Quelle opinion ne parviendrait pas à se loger sous
cette enseigne ? Tout le monde se prétend démocrate,
surtout les aristocrates. Ne savez-vous pas
que M. Guizot est démocrate ? Les roués se complaisent
dans ce vague qui fait leur compte ; ils ont horreur
des points sur les i. Voilà pourquoi ils proscrivent
les termes prolétaires et bourgeois. Ceux-là ont un
sens clair et net; ils disent catégoriquement les choses.
C’est ce qui déplaît. On les repousse comme provocateurs
de la guerre civile. Cette raison ne suffit-elle
pas pour vous ouvrir les yeux ? Qu’est-ce donc que
nous sommes contraints de faire depuis si longtemps,
sinon la guerre civile ? Et contre qui ? Ah ! Voilà précisément
la question qu’on s’efforce d’embrouiller
par l’obscurité des mots ; car il s’agit d’empêcher que
les deux drapeaux ennemis ne se posent carrément
en face l’un de l’autre afin d’escroquer, après le combat,
au drapeau victorieux les bénéfices de la victoire
et de permettre aux vaincus de se retrouver
vous pouvez lire la suite ici, sur mon conseil
ce qui explique pourquoi ce disque me donne des frissons et pourrait me faire pleurer
enfant que je suis de parents révolutionnaires
enfant de l’histoire de la révolution prolétarienne
et désormais seul contre tous
{avec mes quelques amis}
trêve de sentimentaleries
au beau milieu de ce disque j’entends un son que je reconnais très bien, un son que je connais viscéralement et qu’on entend en particulier dans la grande suite de ce disque de kevin ayers
enfin je n’ai pas pris la peine de le ré-écouter parce que je sais que c’est dedans
OK ?
alors je vais voir la pochette du Leadbelly et je vois la réponse
c’est le son de sa guitare à 12 cordes
voilà c’est tout
je bouge vers 1 heure. Deux espagnols qui cherchaient la fête me suivent. On marche vers les basses jusqu’au Cabaret Sauvage. Devant l’entrée un mec sous md nous tombe dessus. Il tient pas debout et s’écrase contre la grille. Ses copains le ramassent. Il essaye de rigoler mais il tient pas cinq secondes, son rire se casse la gueule aussi. Deux grosses locks sortent de son bonnet. Il gémit et se prend la tête à deux mains comme si il voulait la dévisser. Ça a l’air douloureux. Je dis au revoir aux deux gars qui ont pas de tickets. L’escalier sent le vomi. A l’intérieur c’est la foire aux percings, je me calle derrière un type aux lobes dilatés, les trous font au moins cinq centimètres de diamètre, je peux voir le dj à travers, c’est 99DB. Je trace à travers une grouille de bras et de têtes en mode délirium. G. et C. sortent des backstages. G. est contente de son interview. On entre facile dans le rythme. Le son est bien dur, ça monte. Il fait hyper chaud. Au bout d’une heure dépenser 5 euros pour un demi ne nous semble plus si accablant. La barmaid met des plombes à nous servir, quand on décolle, je me rends compte que j’ai laissé ma bière sur le comptoir. Je me retourne et je vois le mec qui était derrière moi en train de boire mon verre. La veille j’ai laissé 40 euros sur un distributeur. Je lui explique que je suis pauvre, et que les downloads faciles ont altéré mes réflexes cognitifs, il me fixe avec son air de blaireau. J’essaie de pas l’insulter et je retourne danser la gorge sèche. Crystal Distortion est passé derrière les platines. G. est à donf, elle m’accueille avec des moulinets. C. hoche la tête. Les basses font leur travail. On prend du bon temps malgré les relouds qui nous soufflent dans le dos. Vers 3 heures l’ambiance atteint un seuil pénible, on est cernées par les déchirés. On se replie dans les backstages pour boire un dernier coup avec les Spi. Ils sont en train de discuter avec leurs hôtes, tranquilles, la France a toujours été une bonne terre d’accueil pour eux, ils ont encore un studio de production dans le 18e à Marcadet. E. est là aussi, elle me raconte ses aventures avec CD, « c’est lui qui avait la meilleure drogue, il est trop drôle ». C’est vrai qu’il a l’air de bonne humeur, la soirée est pleine, l’entrée est à 18 euros, il peut se marrer. Je repense au dread lock qui paye sa descente devant la grille pendant que les filles débriefent avec le cameraman. Elles veulent partir, mais E. insiste pour me présenter quelqu’un. J’imagine que c’est le CD en question mais elle revient avec un mec dans les quarante ans, les joues grasses, habillé comme un prof de compta. C’est M., elle me dit, « un homme politique important ». Le gars me colle deux bises et en profite pour me passer une main froide dans le dos. E. veut que je boive un dernier verre avec eux, elle met des morceaux de fruits dans un verre en plastic et me le donne. Il y a un bout de pain qui flotte au milieu. Je commence à fatiguer. Le mélange chemise rayée et sangria crado me pique les yeux, leur conversation est pas très claire non plus, je tiens encore dix minutes et je me casse poliment. Le lendemain E. me dit que main baladeuse est membre du parti anti-sioniste. Elle me montre un clip où il se fait tabasser par des anti-fa avec Dieudonné dans un marché du XXe. C’est la première fois qu’elle me parle de ses convictions politiques. Pas sure que ça arrange vos stats. A la place, je vous mets un morceau de Tolerance, deux Japonais sortis début 80 par Vanity Records (le label de Sympathy Nervous). On peut les télécharger.
J’écris à mon ami égyptien pour lui dire que ce matin, j’ai remis une vieille cassette de Lambsbread.
Les boites en cartons avec les cassettes sont visibles depuis le lit. Celle qui dépassait a une pochette avec un collage de grosse femme noire de dos. C’est Sami qui me l’a achetée (à Providence ?) parce que le collage lui plaisait. On ne connaissait pas Maim & Disfigure à l’époque je crois. En tous cas, pas les Violent Students.
Bref, je mets la cassette, je suis contente, je la retourne deux fois. Je lis des commentaires sur youtube que j’aurais oubliés dans 20 minutes (mais qui maintenant me font rire).
+++
D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai aussi celle de Ex-Cocaine chez Heavy Tapes, alors je la mets. C’est probablement une des cassettes que j’ai le plus écoutées. C’est très bien, le son est cristallin, les compositions sont rigoureuses sans non plus donner dans un registre excessivement cuistre.
Mes blagues sont nulles : on dirait plutôt qu’on verse du goudron dans mes oreilles, alors que je suis trop défoncée pour souffrir, et j’aime vraiment beaucoup ça.
Bref, j’ai oublié où je voulais en venir :
oui, je réponds à un email de mon père, qui me dit que « la nostalgie n’est plus ce qu’elle était ». Je lui avais envoyé un lien vers des images de Sim City, le premier Sim City. Merde, je perds le fil.
JE VOULAIS DIRE EN FAIT :
On est en 2012, j’écoute des cassettes avec des jams de free rock, de la musique des années 2000. JE ME SENS UN PEU VIEILLE, MAIS PAS NOSTALGIQUE.
Même si j’essaie de dire à mon père : oui, c’est vrai, dans les objets de la culture populaire, l’innocence a disparu.
Mais en fait non :
Ah oui, il y avait cette histoire de Julien qui parle de pitchfordisation des esprits, ou quelque chose comme ça, sur chronicart.fr (on dirait déjà une blague).
Mais ce qui est drôle c’est qu’aujourd’hui justement :
.
Ne me demandez pas pourquoi c’est drôle, je ne sais pas.
un soir, j’étais chez le ci-devant ec, il me passe la double compilation de Make Up I want some et je l’ai trouvée très bien, je n’avais qu’un disque de ce groupe et je le trouvais moyen, d’ailleurs je ne l’écoute jamais
je l’ai, quoi
mais quand même cette compilation {jolie pochette} était marrante et le propos, le style rythm’n’blues bizarroide et abouti et donc quand même, j’ai retenu son existence
et maintenant
je l’ai
ouais!
et puis tiens, je crois que j’ai trouvé MON instrument de musique et ce serait
la basse
?
celle de mon frère, en fait
qu’il faut que je répare
je vais voir les Spirale Tribe au Cabaret Sauvage, on m’a filé une place. Aucune idée de ce qu’ils font en 2012. G. m’a envoyé un morceau de technoflute qui permet d’envisager le pire. J’avoue que ces vibes de machina amazonienne fouettent assez ma sensibilité écologique. Si ça donne rien du coté de gaïa, je mettrai 3 morceaux que j’ai téléchargés cette semaine.
{12:05}
Bon, quelques nouvelles de ma [petite personne], comme ça, en passant
Bon (2), d’abord, j’ai une sacrée gastro-entérite
ce qui fait que je ne suis pas allé travailler hier, ce qui est toujours bon à prendre et me laisse un peu de temps. {pas seulement pour aller aux cabinets}
Juste avant, j’avais eu quinze jours de vacances, mais pas un moment à vous consacrer, il n’y a que le temps gagné sur le travail qui est du temps libre, n’est-ce pas…
— de toute façon, même en temps habituel, on ne peut pas compter sur moi pour faire un blogue ou un site ou quoi que ce soit d’ailleurs, velléitaire et procrastinateur que je suis.
Alors, que je vous dise
comme nous avons des soucis d’argent, j’ai arrêté d’acheter des disques depuis la rentrée de septembre; ce mystère qui fait qu’on peut avoir deux assez bons salaires et manquer d’argent ? le capitalisme…
Enfin, quand je dis « arrêté », ça ne m’a pas été tout à fait possible, il y a toujours un flux des indispensables, par exemple The Fall a fait un disque en novembre, tenez, et il y a certaines alertes automatiques sur E-bay avec des trucs qu’on ne peut pas refuser, dans les 60 derniers jours ça me dit que j’ai acheté trois disques là, tenez :
Abwärts: Der Westen ist einsam, Orig. FOC-LP, 1982
Einstürzende Neubauten – Thirsty Animal – with Lydia Lunc…
DRY LUNGS IV LP V/A INDUS NOISE CONTROLLED BLEEDING
Et puis aussi sur Discogs, le double album des Systematics et un Cultural Amnesia ,
à ce gars qui m’a dit, comme je tardais à payer, qu’il était un ami de Guy Mercier.
Disons, que au lieu de 2,3 ou plus disques par semaine, je suis passé à 2 ou 3 par mois, même pas : je crois que ça ne m’était pas arrivé depuis mes premiers salaires, le milieu des années 80.
Vous verrez, les jeunes, ce que ça implique une responsabilité nouvelle de PÈRE DE FAMILLE™
-ou pas, vous ferez comme vous voudrez hein, vous êtes libres, ne l’oubliez pas.
Après une période étrange
,
où je n’ai plus guère écouté grand chose
— ce qui démontre ce que je savais déjà, que j’écoute les trucs que j’achète au fur et à mesure, ils restent à côté de la platine un an ou deux,
et que tout le reste de La Grande Collecte (LGC™) ne sert pratiquement à rien, sauf parfois lorsqu’un air passe à la télévision, ou bien qu’une réplique à la télévision me fait penser à un air
et que je ressors le disque
pour le faire écouter à ma chérie le plus souvent —
je suis passé au téléchargement
,
frénétique, compulsif, gigantesque,
sur tous ces excellents blogues qui faisaient un travail super.
Le nombre de groupes ou de disques excellents que j’ai écoutés…
Miguelito est passé me voir en décembre, j’étais en plein dedans, cette compulsion, et je crois bien que je n’ai pas été assez présent pour discuter avec mon ami, là, beaucoup trop à ce TRAVAIL, pardon.
Et puis il y a eu une offensive du CAPITAL en janvier et tout un monde de Kultur s’est écroulé et je n’ai pas du tout été content et Guy a été très méchant.
Et là
,
on en est revenu à un point où je ne télécharge plus, je n’écoute guère de musique, j’achète le moins possible.
[enfin quand même là, je viens de me lâcher un peu sur Discogs avec Sprung Aus Den Wolken vs. Film 2 – Global K.O. (CD, Album, Ltd) / Reifenstahl – Rex (LP, Album) / Gus Coma – Color Him Coma (2xCD, Album, RE) / Glu – Plastobeton – Plastobeton/Glu (LP) – un truc neuf qui sonne vieux et trois vieilleries, c’est tout moi, ça.]
C’EST TOUT UNE AFFAIRE DE PERSÉVÉRER DANS SON ÊTRE DE COLLECTEUR, VRAIMENT
Sinon, je lis Rétromania, acheté sur un stand dans un salon de l’écologie (WTF?). Que vous dire ? Simon Reynolds c’est un peu comme Greil Marcus, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être d’accord avec ce que vous lisez quand vous le lisez mais en même temps vous SAVEZ, vous SENTEZ qu’il y a un blême, que quelque chose ne va pas, que ce n’est PAS ÇA.
— mais il faudrait être plus intelligent et plus motivé que moi pour lui faire un sort, ça me fatigue d’avance.
C’étaient donc quelques nouvelles, pour ceux que ça intéresse
la musique se rebellera
toujours à l’écriture
et
par les temps qui courent
il sera toujours plus
facile de s’exprimer par la musique que par
l’écriture
ou alors, visiblement, toujours de la même chose
{impérialisme et religion}
imaginons les protagonistes de cette vidéo 13
ans plus tard, ils ne rentrent plus dans leurs
slips, ils ne peuvent plus bouger les bras de
la même manière, ils peuvent écouter de la musique et ils peuvent pleurer, ils peuvent penser beaucoup plus de choses qu’ils ne pouvaient, tiens j’ai vu récemment l’image d’un type que je connaissais au milieu des années 90, j’étais allé chez lui l’interviewer pour wired {il s’était au passage déguisé en clubber croyant que ça m’impressionnerait favorablement ou plutôt espérant un mimétisme empathique; je n’ai jamais été habillé en clubber} et donc je le revois 20 ans plus tard, j’avais tout fait entre temps pour l’éviter lui et ses projets web foireux, il était tout gonflé comme nous sommes tous et nous serons tous, du moins ceux qui survivent
la seule solution c’est la maladie
qui implique d’autres transformations encore
donc ça n’est pas une solution
ou le sport, ce qui donne le corps de sarkozy
ce qui n’est pas une solution
NB: ah, si j’avais un blouson orange fluo fourré de mouton avec écrit EVERLAST en géant dans le dos et j’allais au boulot avec
me rends compte que ce que je déteste le plus c’est le conformisme, ce que je hais c’est la reconnaissance, l’admiration, la béatitude, le plaisir, la joie et ô, combien, la beauté
comme je le disais ce matin à mon cher enfant, petit, le gout n’existe pas il n’y a que la culture, les gouts ça ne se discute pas parce que ça ne veut rien dire les gouts
{je vais avoir du mal à illustrer ça} je ne vais pas non plus me lancer dans une explication de ce que c’est que la culture, si je vous parle ici c’est justement parce qu’il y a une culture commune et que vous êtes très probablement d’accord avec moi, c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’écris si peu sauf quand, là, je suis à la campagne {soit pour moi le néant ou en anglais the void} et qu’en plus je me suis tordu le dos en déplaçant quelques livres, revues, bah, du coup je viens de me voir dans la glace et mon corps est déformé mon corps n’est plus symétrique il y a un décalage latéral de quelques centimètres une déformation qui, je dois dire, me plait bien, beaucoup plus que lorsque j’avais des crises d’urticaire et que je me regardais avec une lèvre épaisse de 3 cm c’est proprement choquant mais je crois qu’on s’y ferait, à voir sa propre image changer de manière aussi radicale et imprévue, je pensais à ça en lisant le très bon comic book Animal Man {#1 à 5} dans lequel le héros est transformé pratiquement à chaque image de manière à la fois très horrible et très séduisante et colorée, toujours très humanisée et biologique. c’est vrai que dans tous les comics de super héros il y a ces déformations, des tous petits pieds en dessous de très gros muscles ou l’inverse, et d’ailleurs pas seulement dans les comics mais tout autant, voire encore plus systématiquement chez des michel ange. oui je me doute que c’est pour les mêmes raisons fondamentales, liées à l’impérialisme et la religion, et je me doute que cela a déjà été remarqué, expliqué. Dans le comic book Animal Man il y a le plaisir, la jubilation du corps humain comme matière et comme matériau de manipulation, je crois que c’est un comic book fondamentalement matérialiste alors que swamp thing {version actuelle} est un comic book idéaliste, ils parlent de la même chose mais l’un MAL et l’autre BIEN {c’est à dire comme nous pensons nous le monde} et pourtant ma couleur préférée est le vert, non toute cette communication avec la, bah, nature, je peux le lire tourner les pages mais je n’en ai RIEN A FAIRE alors que le corps humain, les petits animaux squelettes avec un peu de plumes ou de chair accrochée, les mares de sang, OUI
voilà
OUI
OUI
OUI je sais bien qu’il se profile un cross over entre les deux comics et que, malgré moi, je devrais un jour acheter un swamp thing pour connaitre la suite
mais bon, maintenant si vous voulez lire des textes a propos de musique ou même écouter de la musique j’ai fort heureusement des amis qui ne perdent pas le nord, cliquez sur les liens
je dois regarder x-files
je connais ces paroles par coeur
et, en plus, j’étais à ce concert là
enfin je crois, il y avait jacno
et je lui ai dit bonsoir, et puis
après il est mort, le plus mémorable
du concert c’était quand même la
coupe de cheveux
si
je n’aime pas lindstrom
enfin je crois
disons que je m’en fous de
lindstrom
mais ça, ça me plait
j’ai regardé un super feuilleton
une série ? ah oui on dit une série
qui a le bon gout de s’arréter à la saison
2, qui est anglaise et pas américaine
il y a beaucoup d’atomic rooster dans la bande son, ouais
et je n’ai aucun disque
d’atomic rooster, la série est englaise et
il y a des super filles et des super briques
ce matin, la chatte est déposée chez le vétérinaire pour se faire stériliser – ça me met mal à l’aise – j’imagine une trentenaire dans un téléfilm moderne qui s’inquiète pour son chat et qui poste des messages sur un forum, c’est une image irritante –
aujourd’hui, j’attends de recevoir enfin mes livres (ceux que j’ai faits) – ils ne me les ont toujours pas livrés, c’est usant – en attendant, je joue à Minecraft et ensuite je dessine ce que j’ai vu dans le jeu (ou ce que je voudrais y voir, c’est mon truc d’artiste–
(je pensais écrire un truc sur les emails de promo qu’on reçoit, quand on écrit sur ce blog – des pubs débiles pour des groupes horribles – mais en fait non) –
dans Minecraft, on peut fabriquer une sorte de jukebox (avec des planches et un diamant, forcement) – si on n’a pas de disques, il joue uniquement une seule note (mais je crois que si on en fabrique plusieurs, les notes sont différentes) – bref – pour avoir des disques, il faut faire en sorte qu’un certain type de monstres se fasse tuer par un certain autre type de monstres (il faut que le second tue le premier à l’aide d’une flèche tirée avec un arc) – bref (re) – il y a plusieurs disques qu’on peut placer dans le jukebox qu’on a fabriqué au préalable – chaque fois que j’en mets un, ça me rappelle burial – c’est amusant, parce que je n’ai presque jamais écouté burial et que je ne me souviens pas du tout de sa musique – je crois que c’est truc électronique un peu menaçant et rythmique – j’ai déjà mis des morceaux sur youtube, j’en suis sur – ça ne m’a absolument pas marquée –
donc, ces jours-ci, je dessine beaucoup : je reconstruis des paysages et des personnages de Minecraft mais pas seulement – il y a aussi des dessins abstraits qui sont des hommages à Bram Van Velde, mais personne ne s’en rendra compte – Stéphane a déjà imprimé un livre avec les 24 premiers dessins, il est enthousiaste, ça me fait plaisir (il a aussi déjà reçu les 24 suivants pour la suite) –
quand je dessine, j’écoute toutes les mixtapes de gucci mane que j’ai téléchargées – je me souviens de Sebastian, en voiture, qui me disait « all rappers say they killed someone, but they didn’t – it’s only marketing – well, actually, gucci did » –
peut-être qu’il y aurait des commentaires raisonnables à faire à propos de cette citation, qu’il faudrait la tempérer en disant « bien sûr, ça ne veut pas dire que …, etc. » – enfin je n’en sais rien –
je me souviens aussi que Sebastian parlait de sa fascination pour Jerry Heller, qu’il l’avait rencontré (Jerry Heller manageait Eazy-E, Sebastian manage Lil B, un parallèle de cet ordre) – il disait quelque chose comme « Jerry Heller is a white jewish man who did manage black artists – and so he’s hated by some » – bon, peut-être qu’il n’a pas dit exactement ça, mais je m’en souviens –
quoi qu’il en soit les mixtapes de gucci mane me font toujours beaucoup d’effet – un gaz hilarant, j’imagine – mais un mauvais gaz hilarant – une lointaine descente de cocaine derrière une ivresse euphorique (la cocaine, c’est un souvenir lointain) –
mais je finis par changer la musique – souvent, je remets ces disques de Graham Lambkin que je ne comprends toujours pas, c’est impressionnant – c’était un jeune dessinateur qui m’en avait parlé dans un email ou deux –
j’ai lu sur internet : Shadow Ring, etc. – le nom de ce groupe me disait quelque chose, mais c’est comme Matt Valentine ou un autre truc du genre, ça ne m’intéressait pas quand les gens en parlaient autour de moi –
hier soir j’avais mis Salmon Run, je me disais que c’était assez frimeur parfois, ces collages musique classique + bruits de respiration – fatiguant, même – mais à certains moments, je trouvais ça formidable, sans vraiment réussir à savoir pourquoi (en tous cas, je ne suis pas particulièrement attachée à la « vérité » ou à « l’authenticité » – parce que j’imagine qu’on pourrait dire que c’est ça, le truc – donc je ne sais pas) –
le disque de Elklink est très bien aussi –
me and you
you and me
three and three
what would we beme and you
you and me
four and four
you can’t take much more
me and you
you and me
OK, let go
let’s go through the various situations
the various combinations
of romance, love and marriage:
male plus female
female plus male
but, my, how sex intrudes
girls in pink, boys in blue
sex intrudes, too many rules
too many fools following too many rules
so let us go further
let us now try:
female plus female
male loving male
female plus female plus female plus female
male plus male plus male plus male
female plus male
male plus female
female plus female plus female plus female
me and you
oh, you and me
sex that’s free
me and you
oh, you and me
don’t you know that there’ll always be
me and you
oh, you and me