cette image
c’est tout
29_dimanche
24_mardi
rien à dire de plus
ou alors
ça
17_mardi
dont je ne peux pas m’échapper
ce serait donc un style
j’étais une grande partie de l’après-midi dans un bus, sur une ligne dont j’ai déjà parlée et qui mène à un village commercial de chinois avec beaucoup de femmes chinoises dont l’exotisme est ravivé par le fait qu’elles portent les vêtements qu’elles vendent, ce sont des vêtements fabriqués par des chinois pour être vendus indifféremment partout dans le monde où les gens s’habillent, là une petite maman chinoise toute maigre avec un short en jean des collants noirs à motifs noirs, un petit sac beigeatre et là un t-shirt qui dit love is not madness
mais ce n’est pas là que j’allais
j’allais chez des gens qui exploitent les chinois sur leurs propres terres
et dans ce bus je me demandais ce qui faisait la beauté de ce disque {pheromoans – my mind is on the anti-climb paint EP – onec records 2011} que j’estime épuisé alors qu’on peut le trouver en fichiers payants tout autant que gratuits
oh il y a la voix d’un type qui raconte des trucs avec son accent et parfois chantonne pendant que les autres manipulent des instruments et parfois en jouent, tout ça pourrait ne pas être d’eux enfin si ne pourrait être que d’eux
j’ai déjà parlé des pheromoans et là dans le bus, il y avait cette grosse fille noire incroyable pendue au cou de son mec non moins énorme par ses ongles américains en plastique transparent avec des tous petits motifs blancs, elle avait une robe rose foncée et du maquillage rose foncé et je pensais que ce serait pas mal de parler en même temps de ce disque de the rebel vous savez le type qui a un logo avec une svastika qui s’emmêle les bras en courant, qui est un aussi très bon disque {the rebel – the race against time hots up lp – junior aspirin 2010} d’un type qui marmonne et parfois chantonne avec un accent, disons qu’ils sont dans la même branche de musique et du même côté de la manche sauf que lui quand il se donne la peine
ah excusez moi je suis entrain de lire les paroles de la chanson de sade qu’il reprend, déjà sur la compile excellente du label sdz
quand il se donne la peine fait des chansons
c’est une légèreté et une maitrise et pourquoi pas faire des chansons aussi, on, je veux dire nous pouvons tout faire
peut etre que les pheromoans en font aussi, oh j’ai oublié, je crois qu’ils en font en tous cas l’armature frêle
je pense au moment où on s’est aperçus, on était à table, que le motif du kimono de mon père c’était des svastika qui se répétaient partout, partout sur le tissu et à ce moment là comme ça devient impossible d’oublier la svastika, la présence de ce motif dans notre vie, la signification et la répétition et comment s’en débarrasser, comment se débarrasser de cette pensée et retrouver le motif
du kimono gris
je pourrais mettre des notes aux disques
genre A-
B+
ce serait
25_lundi
Dans les notes d’une cédé-réédition-augmentée 2005 Sanctuary reissue, je lis que HMV -la chaîne de magasins- a refusé d’afficher ce recto de pochette, qui suggérait trop la pissotière (WTF?).
En revanche si vous avez US $25,501.00 vous pouvez acheter une sérigraphie de ce dessin de pissotière sur EB*y.
Je n’ai jamais trop aimé Basquiat, je ne sais pas pourquoi, ça devrait me plaire en toute logique, mais on n’est pas toujours logique, peut-être que je n’aime pas Basquiat parce que j’aime Gary Panter.
On voit rarement Panter dans les musées.
Toujours est-il qu’un beau jour les Offs de San Francisco ont déménagé à New York et sont devenus des figures de la scène intello-artiste locale et même que Basquiat a voulu jouer avec eux mais il était vraiment trop mauvais musicien -et même Richard Edson a joué de la trompette avec eux, pourtant.
Toujours est-il qu’en 1984 CD presents a sorti cet album avec la pochette de Jean-Mi, et je n’aime pas vraiment cet album plutôt art-funk-NYC, je dirais.
Normalement, les Offs sont censés être LES pionniers du ska-punk.
Et là, permettez-moi à nouveau de manquer de logique apparente mais moi qui aime bien le ska et le punk, j’ai toujours été reluctant -ah oui, réticent– à l’idée de ska-punk qui m’évoque trop un truc festif avec des types en pantalons larges, chaussures deux-tons, casquettes, section de cuivres et favoris, le tout flambant-neuf, comme la re-création théâtrale d’une Idée, une Idée du « bon-moment-qu’on-va-passer-tous-ensemble-sans-se-prendre-trop-au-sérieux » et -alors même que le genre de groupes qui fait ça est généralement « politique-concerné »- un parfum d’a-politisme contre-révolutionnaire que je n’associe pas du tout mais alors pas du tout avec le R*ck.
Tout ceci étant particulièrement illogique puisque certains des trucs que je mets au panthéon du R*ck comme Wooly Bully ou Surfin Bird sont justement de la musique de danse pour soirées étudiantes de leur époque.
Peut-être que ce sentiment anti-ska-punk a à voir avec le propre vs le brut (Raw vs clean) ? Sais pas.
Toujours est-il qu’hier matin je me suis levé au son de la bébée et après la séquence biberon, et je lui ai passé ce 45 tours de 1978 des Offs, « Johnny Too Bad », leur version énervée du lénifiant classique des Slickers. Et la bébée a fait sa danse que j’aime bien, cette sorte de hula-hoop-calypso-charleston, et j’ai dansé aussi et quand la grande babe s’est levée, on lui a refait tout ça sur le même disque et tout le monde était heureux dans la maison, un bref instant.
Ah oui, parce que si je n’aime pas trop les Offs de New York, j’aimais beaucoup les Offs de San Francisco tels qu’on les entend sur ce 45 tours ou bien sur l’autre 45 tours repris sur ce qui n’est pas loin d’être ma compilation préférée de tous les temps du jour, Let them Eat jellybeans. Et les trois titres sur Can you hear me ? Music from the Deaf Club sont aussi très bien, comme le reste de la compilation où, croyez-le ou pas Tuxedomoon sonne même synth-punk, avant même que de s’acheter des costumes et de s’envoler pour la Belgique. On peut charger une partie des OFFS sur ce blogue bien nommé là : Punk Y Ska para todos, même si certains des liens ne marchent plus.
Ah, et sinon, j’ai acheté ce disque là Revolution starts at closing time, des Serious Drinking, un groupe de Norwich dont je ne me souvenais que vaguement et il s’agit de ska-punks anglais originaux mais ça ne fait pas très ska-punk, l’accent anglais est sublime, il y a une reprise de 12XU, leur 1er Ep a été produit par un producteur de Madness et là il y a même Mr Terry Edwards qui souffle dans un truc.
À noter que ce texte est plein de liens vers des pages où charger des versions numériques des disques dont on parle et que c’est très mal et à déconseiller aux jeunes générations, au moins autant sinon plus que le fait de fumer du tabac.
Sinon : c’est normal que depuis quelques temps le texte s’affiche plus petit sur ce bl*gue qui n’en est pas un ? peut-être depuis que je suis passé à Firefox 4.0 ?
24_dimanche
bon, je n’étais pas là et je n’avais pas internet
j’étais ailleurs à côté d’un énorme tas de cartons
à moi, des rebuts de différents déménagements, histoires à la con et j’ai retrouvé toute la collection de magazines r*ck {on va appeler ça comme ça} et j’ai relu 2 numéros de forced exposure
il y avait des trucs de richard meltzer dedans, tout un tas de critiques de disques écrites par 2 types seulement byron coley et jimmy johnson, dans le courrier des lecteurs un truc de 2 pages de charles gocher le mec des sun city girls qui est mort et racontait quelques pérégrinations musicales en extreme orient et que son oncle, je crois, sortait avec yma sumac {tout le monde prononçait son nom ami, apparemment} et l’histoire complète des child molesters, une interview avec drunk with guns, qu’est ce que vous voulez de plus ? ça c’est juste ce que je me rappelle maintenant, ah oui une autre interview de glenn branca et je me suis dit ah bof je ne vais pas lire ça mais il parle de la scéne de boston comment willie loco s’occupait de tous les groupes de leur trouver des concerts et aussi de leur apprendre à jouer ses chansons à lui, et comme glenn branca il supportait pas jonathan richman au tout début mais que quand le premier disque des modern lovers est sorti c’était LE disque il dit glenn branca etc. vous voyez alors après on se demande un peu où est ce qu’un tel magazine existe là maintenant et aussi je me demande moi qui ait lu ces milliers de pages de bomp, oz, crawdaddy, strange things, underground, oh etc.
je me demande comment faire ressortir
bon, j’étais là je crois que je vais m’y prendre
autrement
17_dimanche
13_mercredi
je mets tout de suite la video, l’illustration
qui n’a pas directement à voir
mais qui a tout à fait à voir
voilà, j’apprends que la saloperie fasciste qui consiste à nous empêcher de nous cacher le visage dans l’espace public entre en vigueur. Au même moment je vois tous les jours au journal télévisé de france 2, chaine publique que j’assimile à l’espace notoirement public, j’y vois donc chaque jour des reportages dans lesquels les visages de personnes {il se trouve que ce sont des femmes, la dernière a subi une lipolyse ratée dit elle} ont le visage flouté ou coupé, ostensiblement caché au cours du reportage ou au montage. Je pose donc la question de savoir en quel honneur la chaine publique cache t’elle le visage de ces femmes dans l’espace public ? y aurait il donc des cas dans lesquels un individu, à bon droit, préfère ne pas montrer son visage dans cet espace dit public ? y aurait il donc des cas dans lesquels cette présentation du visage serait interdite et, apparemment, jugée dommageable ?
je pense qu’effectivement il y a tout lieu, dans la république fasciste, de dissimuler son identité et son visage
je le revendique
je cite françois fillon, c’est un mec du gouvernement:
« Le vrai sujet, ce n’est pas une question de sécurité, c’est la protection de la femme »
vous savez, après avoir relu marx, j’ai pris le parti de ne plus m’offusquer que l’ideologie dominante soit diffusée par les appareils détenus par les exploiteurs, ça ne peut pas être autrement
donc à partir d’aujourd’hui nous rions beaucoup en regardant leur journal télévisé
ah oui, je suis tombé sur une anecdote dans laquelle lénine visitant paris montrait à ses amis
leur dame de paris
bon, je dis ça comme ça
chacun sait qu’il faut détruire l’état
1_vendredi
TRANSLATE LYRICS TO YOUR LANGUAGE
j’ai la même écharpe!
26_samedi
pas cette version, mais hein
je passe pas ma vie sur internet
pour vous divertir
surtout pas
il faut que je vous dise que l’idée d’aller à londres me galvanise
j’ai beaucoup plus envie d’être anglais que d’être allemand
en plus quand on est anglais on peut etre allemand
ah oui, les plus observateurs auront vu que j’ai mis coup sur coup un logo d’un groupe punk américain dont les S sont ceux des SS et puis des badges d’un groupe anglais qui a mis un insigne nazi
ceux qui ont cliqué sur l’image auront vu que le groupe écrit Badges on the right are for size reference only.
et qu’on peut en déduire que c’est un genre de provocation
vous voyez j’explique des trucs
maintenant la provocation qu’on explique reste t’elle de la provocation ?
et puis moi, à l’époque j’avais des amis qui portaient des svastikas et je leur disais qu’ils étaient cons
par principe
on était encore plus près de la fin de la guerre
c’était une provocation encore différente de celle des petits gars d’hygiene
qui eux même se réfèrent à cette provocation historique
ah le désir d’être anglais
quand on est déjà anglais
bien sûr still little fingers ils sont irish
du nord, et il y a aussi le désir d’être irlandais du nord
au brésil
Punctuality’s a waste of time
Now nostalgia is past its prime
History’s a thing of the past
Being first just cannot last(Chorus:)
Beep beep I’m an answering machine
I mean to say I say what I mean
Beep beep I’ve got very strong views
Plug in any loop tape you chooseMy one single fault is modesty
I’m changing my views consistently
Amnesia’s a thing I try to forget
Who can’t kick gambling? Want to bet?(Chorus)
The case for racism is black and white
If you want world peace you’ve got to fight
Must do what you’re told to be free
Think what you like if you agree with me(Chorus)
Speak whenever you hear this tone (X6)
Scream whenever you hear this tone (X12)
25_vendredi
puisque je vous dis
que c’est le groupe le plus intéressant
de la semaine
la c’est une illustration
musicale
il faut avoir cliqué sur le lien pour comprendre
désolé
jusqu’ici je me suis tenu à ce que je disais
ah, un lecteur m’a contacté et me dit ceci ça m’intéresse. évidemment, ce qu’on écrit (ou ce qu’on n’écrit pas) sur telle ou telle musique, ça en dit plus long sur la personne qui chronique que sur la musique elle-même, ce qui rend la chose amusante. donc je redouble de prudence
allez, je viens de signer une pétition contre un débat à la con {ou de merde, au choix} je n’ai pas lu la pétition mais je venais d’apprendre que martine aubry et laurent fabius venaient d’en retirer leur signature à cause de la présence de tariq ramadan dans les signataires donc je me suis dit voilà une occasion de montrer ma désolidarité de ces imbéciles
une fois signé je me suis aperçu qu’il y avait dans les signataires daniel cohn-bendit, dites donc
alors je me suis dit, j’aurais peut être dû lire cette pétition avant de la signer mais c’est tout
je crois que j’ai rarement vu plus stupide que cet acte qui consiste à se retirer de quelque chose car il y a quelqu’un d’autre au même endroit
et si je rencontrais cohn-bendit au G20 en allant acheter du café ? là, c’est une autre histoire j’irais lui signifier ma haine à son égard de néo-libéral rance
de même j’ai vu que mélenchon est pour l’intervention en lybie (et le PCF contre) alors je me suis dit, ok mélenchon rayé de la liste des, des quoi d’ailleurs ?, des écoutables on va dire
ensuite je suis allé aux toilettes et j’ai pensé que si je n’étais pas révolutionnaire je deviendrais islamiste, ça me parait un acte réformiste par excellence, un acte de politique tactique, mais, ne vous en faites pas, pensée de toilettes, je reste athée car je ne crois pas en dieu
là en général les gens que je côtoie, par exemple au bureau, me disent tu veux dire agnostique ? et je leur dis non je ne veux pas dire agnostique, je suis athée, qu’est ce que vous ne comprenez pas à dieu n’existe pas ? la plupart des gens n’ont jamais rencontré d’athée
ils ne croient pas à l’existence de l’athéisme
c’est vrai qu’on peut se poser la question, où sont les autres et pourquoi ne disent ils rien a propos de la laïcité ? pourquoi personne ne s’offusque t’il de la décision de la soi-disant cour des soi-disant droits de l’homme de la soi-disant europe a propos des crucifix dans les écoles italiennes ?
moi je suis totalement offusqué
ah, oui, tiens, ici il y a un type qui explique pourquoi il faut être contre l’intervention en lybie, je dis ça parce que je me suis vu reprocher de ne pas avoir expliqué mon point de vue. Faut dire que je ne pense pas devoir expliquer mon point de vue, à vous chers lecteurs, car je pense que vous le savez déjà et c’est pourquoi je m’adresse à vous comme si vous n’étiez pas des collègues de travail ou des cohn-bendit de G20
ce point de vue complétant celui exprimé par le socialist workers party que, je crois bien tout de même, avoir lié ici
ah oui, on me dit aussi: on ne clique pas sur les liens
sachez que je m’en moque
vous êtes ici sur un blog c’est à dire le tout petit peu qui existe de reste d’espoir d’expression libre sur le web qui est réduit désormais à facebook, twitter, wikipedia et la galerie marchande, donc si vous ne cliquez pas sur les liens, excusez moi, vous ne pouvez pas comprendre le texte qui est autour des liens
tiens ça a déjà été dit {ça c’est un lien, faut cliquer dessus, merci}
excusez moi je dois sortir
image
meilleur groupe du moment!
21_lundi
je ne mets plus que des classiques
des classiques de la m*rt
{je vais essayer de tenir une semaine}
20_dimanche
Ah, je me souviens de ce dont je voulais aussi parler la fois dernière : je lis ce livre aussi suggéré par l’ami et ancien collaborateur d’ici Essaime, Reasons To Be Cheerful: The Life And Work Of Barney Bubbles. En résumé, Colin Fulcher aka Barney Bubbles a fait des pochettes de disques fantastiques pour Ian Dury, Elvis Costello, Billy Bragg, les Damned und so weiter; Paul Gorman lui, m’a l’air d’être un sacré connard mais je peux me tromper et le livre est passionnant.
Sinon, en parlant d’images, ayé elles sont arrivées sur mes paquets de gauloises et il n’y a même plus la place d’écrire « filtre ». Les 2 premières cartouches, okay, juste un cadavre avec une étiquette à l’orteil et un gentil docteur qui auscultait la jambe d’un gars, mais à la troisième fois j’ai eu droit au moustachu avec une gorge sanguinolente qu’on dirait qu’on lui a greffé un steak sous le menton et là je dis c’est pas sympa. Alors je mets une chanson .
Et encore : j’ai reçu une compilation Killed by Death, samedi 19/03/2011, la n°9, content. Pour ceux qui ne se souviennent pas du concept KBD : un suédois frigorifié collectionne les 45 tours p*nque peu connus -et peut-être qu’il se déchire à l’Absolut aussi pour compléter les joies du paradis social-démocrate- et alors il en fait des compilations et après tout le monde le copie, le concept, tellement c’est bien. Je n’ai pas encore décidé mais je vais sans doute acheter tout le lot, petit à petit, si les petits cochons ne me mangent pas avant.
Et puis, j’ai reçu un disque de Gudrun Gut de 2007 et je me demande un peu ce qui m’a pris là, sinon que j’étais sur le site de ce label qui le distribuait et que j’avais déjà quelque chose d’autre dans mon petit panier et que je me suis dit, tiens prenons ça aussi. Et voilà que ma femme me dit ce matin tiens tu écoutes de la techno? et oui en fait ça ressemble tout à fait à ce qu’on doit écouter au chill-out, dans le coin où l’on vient reposer la tête qu’on a toute explosée, il y a des ballons blancs, des lamelles de papier qui frissonnent d’une petite brise factice, des stroboscopes roses et doux, des brumisateurs, on est à hippieland et passe ce disque que je n’aurais sans doute pas dû acheter.
Et, pour finir, avec mes lectures à propos du Vieux, ça m’a donné l’idée de ré-entendre The Light User Syndrome, un album de 1996 que je n’avais pas écouté depuis des années, tout simplement sans doute parce que je ne l’ai qu’en cédé. Je vous confirme qu’il est excellent.
Après un tel effort, deux fois faire mes écritures en un jour -« tu as fait l’amour, toi, hier? »- je vais aller reposer, sans doute pour les mois qui viennent, mais je ne garantis rien.
8_mardi
I’m a shock trooper in a stupor
Yes I am.
I’m a Nazi schatze
Y’know I fight for fatherland
Little German boy
Being pushed around
Little German boy
In a German town
Today your love, tomorrow the world
Dans la chanson « Today your love, tomorrow the world » les Ramones brisent en apparence un tabou, un tabou important du p*nk qui porte sur la chanson d’amour, et ça est d’autant plus fracassant que les ramones sont eux-mêmes dans la définition du p*nk, dans son histoire, ils pourraient être le p*nk et pour certains ils le sont
la chanson d’amour c’est l’horreur ultime, la chanson d’amour représente ce qu’il y a de pire dans le r*ck qui doit mourir, elle représente la naïveté, le bon sentiment, l’adhésion aux valeurs communes de l’humain, elle représente l’allégeance à une forme qui a vocation à l’universalité et donc à l’oppression, elle représente le plus petit dénominateur commun de la servitude. Et voici que les Ramones renversent et subvertissent ce propos traditionnel dans leur chanson d’amour en adoptant à la première personne du singulier le personnage de l’amoureux, un homme, un soldat de l’armée nazi qui se dit schatze, un petit trésor nazi. Ainsi qu’on l’ apprend ici le terme schatze est communément employé dans les couples allemands comme diminutif affectueux, on dirait ici chéri ou chou. Par cette juxtaposition, trésor et nazi, les ramones font entrer en collision deux aspects d’un homme, deux aspects du monde, l’amoureux qui s’adresse à sa bien aimée et le nazi qui s’adresse au monde. Ou bien le nazi qui s’adresse à sa bien aimée et l’amoureux qui s’adresse au monde, les deux figures étant dialectiquement imbriquées elles renvoient chacune au totalitaire, celui du nazisme et celui de l’amour comme valeur universelle et dominatrice, mais aussi comme sentiment qui engendre la dépendance et le désir de possession singulier. D’ailleurs dès la première phrase la stupeur de l’attaque guerrière et celle qui envahit l’amoureux sont mises en parallèle, le pauvre garçon n’y peux rien il est soumis à des forces qui l’ordonnent, au sens de donner des ordres mais aussi de mettre en ordre, de ranger. I répond « yes I am« , il obéit à ces ordres et il soumet son être à une chose et son complément. Il se bat pour la patrie, en anglais fatherland ce qui est en plus clair le pays du père donc de l’homme qui dirige, apparait dès lors dans la chanson que là encore l’amour découle des ordres de ce père que notre trésor applique sur le champ de bataille guerrier et celui de la conquête de la femme, ces injonctions de la guerre et de la conformité au modèle familial qui est fondé sur l’amour sont finalement du même ordre, de même nature et du même ordonnateur, le père et l’allemagne. Lorsque le pays apparait dans la chanson cela produit un effet qui est, contrairement à ce que l’on pourrait attendre d’une précision géographique, une empathie voir une identification de l’auditeur avec le point de vue ainsi raconté. Oui, nous sommes tous des nazis allemands, nous le sommes tous quand nous acceptons de nous conformer au diktat (pushed around) du normal et de sa pierre de touche, l’amour. Ce conformisme peut nous amener à tout accepter, cette obéissance peut nous amener à tout respecter aveuglément, chaque ordre donné sans comprendre, sans remettre en question, sans réfléchir: en stupeur, nous devenons des armes, des shock troopers manipulés comme des petits garçons. La chanson se termine par le slogan de ce renoncement, le slogan du totalitarisme et de l’universalité qui mêle au pas cadencé le monde et l’amour dans le même torrent de sang versé. La scansion de ce slogan rappelle, dans une forme pauvre et ironiquement caricaturale, les structure alambiquées des beach boys. Les ramones n’ont pas brisé le tabou, ils ont au contraire dans cette chanson révélé sur quoi il repose et affirmé plus fort une des bases historique de l’idéologie p*nk.
mais pourquoi je vous dis tout ça ?
23_mercredi
je n’ai rien à dire
j’ai de la musique
rien de plus
11_vendredi
je viens de tomber là dessus
par hasard
etc.
9_mercredi
mais je me soigne
6_dimanche
hier mon cher ‘friend’ pit schultz poste cet article
sur facebook, article qui explique bien tranquillement et clairement ce
que je vocifère dans mon coin depuis, ouh, quelques années maintenant je dirais
allez je vous remets cette bonne vieille vidéo même si ça fait quarante fois, hein
c’est un classique à écouter en lisant l’article
vous avez compris, maintenant ?
28_vendredi
c’est laurent joffrin qui pose la question
vous savez peut-être à qui, moi je viens de le lire dans le journal car j’ai du mal à aller dormir sans me faire une tartine de pain beurre en lisant libération journal de centre droit dans une france fascisante
je ne vous dit pas à qui il pose la question
on peut toutefois se poser, nous la question: à qui pourrait on poser cette question, qui est en apparence la question de la paternité du r*ck français ?
d’abord une digression j’ai lu aussi dans le même journal que le p*nk venait d’étre mis en bière {sic} à la villa médicis
regardez donc cette monstrueuse vidéo, enfin
je dis monstrueux disons que je m’en fous comme des yaourts
un intérêt visuel dit il
je vous laisse réfléchir à ça
on a l’impression de lire un article de wikipedia
on notera simplement qu’à 13’30 » le type contredit complètement le prédicat de son exposition mais ça c’est son problème
fin de la parenthèse burlesque
on aura remarqué dans cette vidéo que les questions sont posées par des intercalaires comme dans un film muet à l’envers
ce qui nous ramène à la question de laurent joffrin
en réfléchissant on s’aperçoit très rapidement que cette question n’a pas de sens
non, il n’y a pas d’idée du r*ck, du r*ck français, il n’y a pas d’idée qui soit venue, non cette idée n’est pas venue, cette idée n’est pas venue d’une personne, non, tous les mots de cette phrase, de cette question, non il n’y a aucun de ces mots qui va avec l’autre
il y a l’action du r*ck, les actions de ces cultures
il y a le lieu de la france et d’autres lieux
il y a aussi la négation de ce lieu france
il y a les gens qui participent à cette action dans les lieux et dans les temps du r*ck
il y a ensuite les gens qui racontent ces actions et qui y pensent, on appelera ça l’idée dans le vocabulaire de laurent joffrin seul, car pour nous c’est la matière du r*ck qui agit dans le temps
alors non il n’y a pas de personne à qui poser la question sans sens
le lieu de la question de laurent joffrin, celle ci comme les autres ainsi que les réponses qu »il formule pour nous, ce lieu est déserté et vide, habité par la matière inerte appelée pensée de laurent joffrin qui s’en va habiter un autre lieu qui sera vidé par ses idées fantomatiques qu’il essayera toujours de faire incarner par une personne qu’on connait bien, que tout le monde connait et qui sera le relais de cette absence de sens, une icone
ici jean-louis aubert,
là dominique strauss kahn
une personne qui devient le porteur d’un ensemble de non dits et de sous entendus que laurent joffrin déclare universels et dont la fonction est d’incarner une normalité conventionnelle totalitaire, totalitaire car irraisonnée et indiscutable dans son universalité
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15_samedi
vu sur facebook
merci eddie flowers