28_lundi

{19:16} achetez, achetez

moi
oui, moi
hey
j’ai été interviewé dans un mag australien et comme les raisons d’écrire sont les raisons d’écrire sont dans l’état où elles se trouvent, je vous mets le début ici
oui il y a
carrément ma photo aussi, le type qui m’a interviewé dit que j’y ressemble à harry dean stanton ouais le mystère s’épaissit
le mag s’appelle negative guest list
c’est aussi un label
très
intéressant

et, oui, au fait
le reste de l’interview se trouve là
oui c’est un piège

en voici un autre
lisez ça
oui, j’ai des disques à vendre
misère

bon maintenant je vais voir si automelodi c’est mieux que marquis de sade
{je crois que oui}
il y a plus de synthés, c’est plus rigolo et ça ressemble plus à maintenant
et tout

17_jeudi

{15:09} aux amis de la poésie

ratp
oui gros succès ce copier-coller d’aragon, merci d’être venus
j’ai décidé {est ce lié à ces voyages en métro ?} de me remettre à lire et j’ai choisi, hier, le feu follet de Drieu la Rochelle
je crois que la dernière fois que j’avais décidé de me remettre à lire j’avais choisi ce même livre
dont je n’ai pas vu l’adaptation {ou bien l’ai je vue ?} cinématographique
voilà l’occasion de mettre une image
tout de même, oui, à une époque j’habitais seul et je ressemblais à ça, ajouter juste un modem dans un coin
comme on le sait tout est mieux avec un pistolet dans le cadre
je n’en ai jamais eu
je ne suis pas drogué non plus
je n’envisage pas de me faire donner de l’argent par une femme
ma normalité m’épuise

en fait ce qui me soucie c’est un sujet d’écriture et pas de lecture
oui, voilà, j’ai écrit un texte pour une revue gratuite qui s’appelle balise
ce texte dit du bien de 3 cassettes qui sont sorties sur le label tanzprocesz
je me demande comment écrire deux fois, et différemment, du même sujet
ici et là, et même si c’est nécessaire de le faire
je m’en ouvre à vous
car, en fait, il faut bien le dire, il n’y a
que les questions d’organisation qui m’intéressent vraiment

par exemple là, les Drieu la Rochelle n’étaient pas au BON ENDROIT
dans la bibliothèque
quoi

6_dimanche

{17:26} Gérontophilie

j’aime les vieux
ça fait un moment
{j’ai toujours aimé avoir des amis plus vieux parce qu’ils ont plus de choses à raconter et que j’aime bien la conversation; pas qu’ils sont toujours plus sages ou plus savants, je crois qu’on n’apprend pas tant que ça avec l’expérience, on fait et refait les mêmes erreurs et d’autres aussi,
j’aime bien les vieux cinglés qui n’ont rien appris, rien compris,
et persistent,
les vieux insoumis

– et mon ami Michel/Vlad me manque}

En ce qui concerne le r*ck, c’est sûr, il n’y a plus grand chose à tirer de moi, je suis resté coincé dans mon petit domaine, entre 1976 et 1985, de la musique de jeunes de quand j’étais jeune, de la musique de vieux désormais, comme les ceusses d’avant qui écoutent Mike Oldfield, ou les Doors ou les Beatles ou

Logiquement, en vieillissant et en écoutant des disques de gens qui étaient déjà un peu plus vieux que moi quand j’étais jeune j’écoute des gens de plus en plus vieux et je vais voir des concerts où jouent de vénérables pépés et mémés,
mais qui me rendent souvent VRAIMENT CONTENT
et comme il s’agit plutôt de gars et dames déjà peu bankables en leurs temps de gloire et donc encore moins bankables aujourd’hui, je participe assez peu au Grand Business de la Nostalgie même si un peu quand même, parce qu’il y a des businesses de niche et de longue traîne, {on n’échappe pas facilement au business}

Ce qu’il y a de bien aussi avec les concerts de vieux plus trop connus, c’est que les entrées sont peu onéreuses -voire gratuites-, que ça se passe dans de petites salles sympathiques avec des bars, où l’on n’est pas trop serrés, d’où l’on peut sortir à volonté pour aller fumer dehors, que l’on n’a pas trop envie de cogner sur les imbéciles qui composent le public {contrairement par exemple aux cas où vous vous retrouvez dans une queue au cinéma pour un film qui a écopé de petits bonshommes rigolards dans les critiques de Télérama -je ne vais plus au cinéma, je ne supporte plus certains gens}, enfin j’ai envie de cogner mais pas trop, c’est supportable

Je ne sais plus trop si je vous ai dit que j’ai vu les Members en régions, ils sont vraiment vieux et JC est bedonnant avec une moustache, ça nous a turlupiné tellement il ressemble à un gars qu’on connait qu’est pas r*ck pour un sou. Le concert était bien mais un peu court.

Tout ça pour dire donc que hier je suis allé à un concert de vieux {tellement vieux qu’il est « booké » par la Tippex Agency) et à un moment de ce concert EXCELLENT je me suis dit Oulala, ce type est tellement vieux que c’est peut-être le type le plus vieux que j’aie jamais vu en concert, non ?

Aujourd’hui, j’ai fait des recherches, c’est difficile parce qu’il ne donne pas vraiment sa date de naissance, une coquetterie de vieux peut-être,
et non :
ce n’est pas le type le plus vieux que j’aie vu en concert, il n’a que 75 ans.

Or,
quand j’ai vu Rufus Thomas danser le funky chicken avec ces flamandes sans rythme

il avait 82 ans.
et quand j’ai vu Moondog, avec SM je crois

il avait 83 ans.
Mais il avait l’air de roupiller la plupart du temps et c’était assez ennuyeux comme concert
et il est mort très vite après.

5_samedi

{11:59} Pas ce Ray Davies là

Dear Dave,

Please accept my sincere apologies for not being able to introduce the punk rock concert commemorating the Sex Pistols. I kept the 28th of October open in my diary as originally agreed and booked the 21st to fly out to Palestine on humanitarian mission; but it seems there has been a mix up of dates and I therefore will be unable to attend your concert. I am bitterly disappointed.

In 1977, a group of mothers attending an environmental protection meeting insisted that I take action to stop the Sex Pistols from coming to Caerphilly. They complained that the band was using bad language, using obscene gestures from the stage, and should be banned from performing. Instead of speaking myself to the band, I called a public meeting at Elim Church, Caerphilly, and every religious bigot demanded action be taken. I spoke to the owners of the cinema, without success; tried to get a legal injunction which failed, threatened every bus company that was transporting fans to the concert of withdrawing their school contracts.

On the night I led a protest carol concert in the car park opposite the cinema/concert hall, and felt very proud of myself until I watched the stragglers go into the concert. As all the opponents of the punk concert left the car park, I stood alone looking at the entrance and the last young person that was entering the hall turned and stared me straight in the face. It suddenly dawned on me- what right did I have to stop young people from enjoying their new found inspiration, when I myself back in the early 50’s was an enthusiastic rock and roller, fan of Bill Haley and the Comets, and had won competitions for the Twist?

Today at 81 years old I look back on my many campaigns: to rid the world of nuclear weapons, I went on anti war demonstrations, was imprisoned for trashing a nuclear submarine, breaking into the bomb factory at Aldermaston, refusing to pay the poll tax, imprisoned in Palestine for protecting children against Israeli soldiers. Yet the one shadow that continues to hang over me was the day I tried to stop the Sex Pistols from coming to Caerphilly.

Although I can’t be at the concert tonight, I want to apologise from the bottom of my heart, and hope my belated apology is a lesson to everyone who tries to stifle the joy of young people embracing new music.

Yours sincerely,

Councillor Ray Davies

#mignon

19_mercredi

{22:43} entorse

ouais

vi-o-lence


vous pouvez mettre l’image en tout petit et le son en très fort

I’m a missing link, poolroom stink, I can’t talk
(well that’s too bad)
What’s going on, something’s wrong, I can’t work
Can’t go to school, the teacher’s a fool, the preacher’s a jerk
(well that’s such a drag)
Got nothing to do, street-corner blues, and nowhere to walk

Violence, violence
It’s the only thing that’ll make you see sense
(repeat)

Gotta fight, nothing’s right, livin’ nowhere
(that’s so sad)
Watch out for the gun, snake on the run, hide in my hair
You keep your mouth shut, or you’ll get cut. haha – I like to scare
(bet you’re so mad)
I’m a battery louse, a superstar mouse, I don’t care

Get off my back or I’ll attack, ’n I don’t owe you nothin’ (ok)
Head for your hole, you’re sick and you’re old
’n I’m here to tell you something

Violence, violence
It’s the only thing that’ll make you see sense
(repeat several times )

et vous pouvez le répéter
plusieurs fois
I’m here to tell you something

27_mercredi

{19:03} salut j’étais en vacances et il n’y avait presque que des images de jésus là bas

j’ai tout raté les évènements du monde

heureusement le mec varg
nous donne son opinion

la seule chose intéressante pour vous qui me soit arrivé
c’est que sur la grande place de la ville il y avait un orchestre qui jouait pour tous les touristes
et lorsqu’on est arrivés ils ont joué la chanson du film sacco et vanzetti
chanson que mes parents chantaient souvent à l’époque
je n’ai jamais vu ce film mais là
j’aurais presque pleuré

écoutez

6_vendredi

{14:25}

vous pouvez lire ce bl*g là, que j’ai trouvé
ici

pendant ce temps je passe à ça
j’essaye de ne pas m’intéresser qu’à la
musique

mais c’est dur

les amis

4_mercredi

{12:08} Alors, finalement, nous avons fait le défilé du 1er mai à Lausanne

{je crois pas qu’on nous voie sur la photo, on doit être tout en haut, près d’un camion sono}

… ce qui est une bonne chose, parce que cette manie de partir en ouiquende ou vacances dès les 1ers beaux jours et de rater le défilé (Si tout le monde était resté chez soi ça ferait du tort à la République), c’est vraiment très vilain
… alors comme j’ai dit, on a bien rajouté un point sur notre karma, ouf, tout est pour le mieux.

Donc, nous étions en Suisse avec Madame et Madame Bébée, une sorte d’essai pour voir si la 2ème voyage bien, et oui elle voyage pas mal, et comme j’ai dit la Suisse c’est pas loin et on n’y est jamais allé ensemble et moi ça doit bien faire 20 ans, depuis ces histoires de manifs et de squats à Zürich.
À Lausanne, ils parlent français + ou -, c’est pratique, la ville est toute en pentes, le bas très très résidentiel, c’est étrange, il y a un lac-avec-des-bords très joli, on a vu 1, 2, 3, 4 expos vraiment bien avec peu de monde dedans donc Bébée a pu faire l’imbécile dans les musées; sinon, je peux pas trop vous dire ce qu’ils mangent là-bas {si vous êtes de là-bas par hasard, vous le savez déjà, je pense}, semblerait que c’est assez viandard et moi j’ai pas le droit pour mon karma {je précise que je n’ai pas ce disque sur le maillot de la fille et aucun des disques de ces gens, c’est juste illustratif}, il y a du jambon cru vaudais qui est sans doute très différent du jambon cru d’ailleurs et une certaine prédilection pour la viande de cheval qui nous a étonné, ainsi de ces brochettes de cheval sur des piques au stand du Parti Socialiste (ils ont des socialistes qui défilent pour le 1er mai là-bas, même quand l’extrême-droite est pas au 2è tour, c’est assez surprenant) ou d’un autre parti au bord du lac. Màj : mangé pizza, chinois, thaï, fondue

Mais?, tout ceci est assez du genre « je raconte mes vacances à mes amis », c’est vrai, on fait comme si nous étions amis, hein ? et je vais mettre des vidéos de chez Tube à la fin, pour rester un brin dans le ton exigé ici.

Un mot de musique : nous avons marché près d’un camion-sono donc, plutôt anar; il y avait un type âgé avec un porte-voix qui n’était pas content de la programmation musicale, il disait « on célèbre le travail pas la Terreur » en substance, parce qu’ils ont passé La Ravachole et la version Dominique Grange de Paris s’éveille, notamment. Sinon, un rien de rap et de dub « concernés », quelques trucs de street punk en français dont on ne comprend pas les paroles, beaucoup de classiques révolutionnaires en espagnol et un peu moins en italien, j’ai sautillé de plaisir et parfois repris en chœur.

Des magasins de pianos ou d’électronique vendent des cédés alors on n’est pas rentrés mais j’ai vu ce gars qui est gentil avec du « r*ck-p*p » et beaucoup trop de jazz où je n’ai rien acheté, ce magasin aussi avec des nouveautés et une fille pas sympa où j’ai acheté trois 33 tours dispensables et ce gars-là, très aimable avec plein de bons disques que j’avais déjà (et beaucoup trop de jazz). Nous n’avons pas croisé le chemin de cet endroit, adossé à une librairie qui a l’air bien aussi, c’est sans doute dommage.
À noter qu’il n’y a pas de bacs « suisse », ni de bacs « allemand » dans cet échantillon de disquaires mais partout des bacs « français », ce qui est curieux, alors j’ai acheté ce 45 tours de Claudine Chirac sur Eb*y, tant pis. Un que je n’ai pas, mais j’aimerais bien : . Et le gars très aimable m’ a dit qu’il avait ça , et puis non, il l’avait vendu, c’est très dommage, tant pis.

Il faisait très beau ce 1er mai à Lausanne et j’ai pris un coup de soleil sur les oreilles, ceux qui m’aiment bien comprendront pourquoi.

27_mercredi

{20:45} {tech}

voilà j’ai trouvé la cause
c’est un bien un bug de firefox sous windows 7
qui se produit aussi
avec arial black

alors j’ai mis Cooper Std au lieu de Cooper Black mais ça ne fait pas pareil
et ça me gonfle

j’espère que SM fera du lobbying
hein

31_jeudi

{23:44} Disons-le

je suis un peu triste d’avoir loupé Guy à Londres,
mais il faut s’y tenir, à ça, perdre en permanence

des occasions
Hygiene, je ne sais pas trop, quoi ; si j’avais 20 ans, peut-être que je ferais un groupe, qu’il s’appellerait Cicatrice ou Carapace, que je chanterais des chansons comme Dans ton cul j’existe ou Crève DSK, c’est plausible (ça me rappelle que j’avais soufflé à Luz ‘Dead Sarkozys’ au concert de Le Tigre, il y a 10 ans), bref

Tesco SS, c’est assez juste, j’y vais chaque semaine
bref
les idoles

20_dimanche

{18:58} {interlude} Miscellanées, billevesées

Ah, je me souviens de ce dont je voulais aussi parler la fois dernière : je lis ce livre aussi suggéré par l’ami et ancien collaborateur d’ici Essaime, Reasons To Be Cheerful: The Life And Work Of Barney Bubbles. En résumé, Colin Fulcher aka Barney Bubbles a fait des pochettes de disques fantastiques pour Ian Dury, Elvis Costello, Billy Bragg, les Damned und so weiter; Paul Gorman lui, m’a l’air d’être un sacré connard mais je peux me tromper et le livre est passionnant.

Sinon, en parlant d’images, ayé elles sont arrivées sur mes paquets de gauloises et il n’y a même plus la place d’écrire « filtre ». Les 2 premières cartouches, okay, juste un cadavre avec une étiquette à l’orteil et un gentil docteur qui auscultait la jambe d’un gars, mais à la troisième fois j’ai eu droit au moustachu avec une gorge sanguinolente qu’on dirait qu’on lui a greffé un steak sous le menton et là je dis c’est pas sympa. Alors je mets une chanson .

Et encore : j’ai reçu une compilation Killed by Death, samedi 19/03/2011, la n°9, content. Pour ceux qui ne se souviennent pas du concept KBD : un suédois frigorifié collectionne les 45 tours p*nque peu connus -et peut-être qu’il se déchire à l’Absolut aussi pour compléter les joies du paradis social-démocrate- et alors il en fait des compilations et après tout le monde le copie, le concept, tellement c’est bien. Je n’ai pas encore décidé mais je vais sans doute acheter tout le lot, petit à petit, si les petits cochons ne me mangent pas avant.

Et puis, j’ai reçu un disque de Gudrun Gut de 2007 et je me demande un peu ce qui m’a pris là, sinon que j’étais sur le site de ce label qui le distribuait et que j’avais déjà quelque chose d’autre dans mon petit panier et que je me suis dit, tiens prenons ça aussi. Et voilà que ma femme me dit ce matin tiens tu écoutes de la techno? et oui en fait ça ressemble tout à fait à ce qu’on doit écouter au chill-out, dans le coin où l’on vient reposer la tête qu’on a toute explosée, il y a des ballons blancs, des lamelles de papier qui frissonnent d’une petite brise factice, des stroboscopes roses et doux, des brumisateurs, on est à hippieland et passe ce disque que je n’aurais sans doute pas dû acheter.

Et, pour finir, avec mes lectures à propos du Vieux, ça m’a donné l’idée de ré-entendre The Light User Syndrome, un album de 1996 que je n’avais pas écouté depuis des années, tout simplement sans doute parce que je ne l’ai qu’en cédé. Je vous confirme qu’il est excellent.

Après un tel effort, deux fois faire mes écritures en un jour -« tu as fait l’amour, toi, hier? »- je vais aller reposer, sans doute pour les mois qui viennent, mais je ne garantis rien.

2_mercredi

{14:21} le code éthique

c’est perso

non, euh, j’avais dit que je n’achèterais plus de vieux disques
c’était suite à une déconvenue consécutive à l’achat de l’album des GTOs permanent damage , reçu en parfait état avec le booklet et payé pas trop cher
je le cherchais depuis plusieurs années
le fait de l’avoir m’a refroidi car je me suis dit que c’était ridicule de vouloir ce disque à un tel point et donc, de vouloir n’importe quel disque à un tel point, et puis j’avais fait cette page, ici sur ce bl*g, dans laquelle j’allais mettre les disques que je VEUX
{depuis j’en ai trouvé la moitié}
voilà un jour je me suis rendu compte qu’il y aura toujours des disques que je VEUX et que je serais bien souvent déçu de les AVOIR, cette pensée a été ravivée très récemment, lorsque j’ai téléchargé le film liquid sky
j’ai téléchargé ce film parce que j’avais vu passer son nom sur la page FB de dora-diamant doury, il y a plusieurs mois et je la remercie car ce film est fantastique passons
téléchargez le aussi
moi, le lendemain j’ai téléchargé la BO du film, toute faite au fairlight CMI, je me rappelle que graeme revell en avait un, et hop,
voilà
ça fait un disque de plus, un vieux disque que je dois avoir
un disque dont j’ignorais complètement l’existence jusqu’à lundi dernier
et on en trouve pas mal en vente

je sais donc maitenant que pour chaque disque que je VEUX il existe une centaine d’autres que je ne connais pas et que je devrais VOULOIR

tout ça ne va pas du tout

la nouvelle rêgle c’est que je m’accorde le droit d’acheter des vieux disques mais uniquement avec de l’argent obtenu en vendant des vieux disques dont je n’ai plus que faire

je suis sur qu’à un moment j’ai VOULU un fairlight très fort
mais c’était vraiment TROP TROP CHER

17_lundi

{1:18} un monde mieux

bonnes résolutions pour 1987

non mais où va le futur

quand on lui a marché dessus

24_mercredi

{21:37} la plus belle chanson IV

je l’ai déjà mise, oui
et je m’en fous

17_mercredi

{14:14} Scorpion Violente journal de bord III

Autre chose amusante liée à la rigueur typiquement suisse : quand ils te disent que le lendemain tu peux dormir tranquillement jusque à peu près 13h, j’ai tendance à comprendre que je peux dormir tranquillement jusque 13h, littéralement.

Or, l’implicite suisse est qu’à 13h, tu as déjà fait ton caca du jour, coupé tes ongles des pieds, rangé tes instruments, dis au revoir.

Être réveillé par une voix alarmée à 12h59, et devoir déféquer devant la magnifique demoiselle qui allait devoir nettoyer les toilettes juste après était un tantinet difficile psychologiquement pour moi.
J’aurais préféré partir sur un sourire sensuel en disant d’une voix de velours « j’ai vidé le bordel de la chambre et défait les lits pour te faciliter le travail ».

Dire à la place « j’ai brossé le fond de la cuvette » avec un clin d’oeil m’a semblé étrangement moins classe.
Mais un petit regard sur le lac après avoir rangé les instruments avec une efficacité à rendre jaloux un russe autiste fan de tetris a momentanément effacé cet épisode de ma mémoire déjà défaillante.

Et j’ai fait pénitence en mangeant un piment puissant à vous irriter l’anus au premier regard pour être certain de souffrir au moins autant qu’elle pour le restant de la tournée.

Beaucoup de choses intéressantes, bien que la plupart du temps plutôt triviale, se sont passées dans les toilettes italiennes, outre le fait que j’ai réappris à faire mon affaire dans des chiottes turques..

J’aurais aimé plus parler de musique et moins de caca. C’est déjà trop tard pour ça.
Le but premier était de faire un journal quotidien, mais bon, être le connard du coin de la pièce avec le laptop sur la table et l’air concerné de rigueur est une chose dont j’ai décidé de me passer.
Ca n’a pas changé grand chose à ma vie, mais au moins j’ai su fuir un des stigmates de la connardise absolue (du mondeum) (merde, y en a même qui osent faire ça carrément sur scène!)

Bref, tout a commencé dans l’air pur de la Suisse, dont le ton ambiant était annoncé par une inscription (sur une brosse à chiotte, désolé, c’est sa faute, pas la mienne) qui disait plus ou moins « utilisez moi : imaginez vous à la banque, vous n’aimeriez pas que la personne suivante sache ce que vous venez de faire ? Et bien ici, c’est la même, gardons nos petits secrets pour nous »… Doit-on voir une relation entre cette brosse à chiotte et une petite parenthèse de l’histoire qui, tel un pet trop chargé, laisse des traces de freins au fond des consciences, et visiblement de certains comptes en banques ? En lisant entre les lignes de caca, certains messages se révèlent.

Mais quelques montagnes plus loin et déjà l’odeur de sainteté et de Pento chassait de nos mémoires olphactives les relents asceptisés de belle Suisse.

Le summum de la rébellion vestimentaire en Itale semble être de ne pas repasser sa chemise deux fois par jours.
Je suppose qu’il doit y avoir des prisons pour les gens comme nous là-bas.

[Tony, un charmant jeune homme rencontré à Rome a essayé de me faire lire une inscription sur son pénis, mais j’ai l’impression que c’était une feinte. Ou c’était vraiment écrit très petit. Et il faisait sombre.
Et mes amygdales ont la vue qui baisse avec le temps.
Et je veux juste oublier.
Tony wants a blowjob, voici le message qu’il m’a demandé de diffuser après cette tentative infructueuse, ce qui en dit potentiellement long sur l’analogie entre nos vies sexuelles respectives.]

15_lundi

{15:06} Scorpion Violente journal de bord II

Il nous ont malgré tout accueilli comme des princes avec bières, vin, bouffe à pleurer, chambres clean, chiottes avec verrou et sans MST coincées sur les cuvettes (le staphilocoque doré m’a semblé potentiellement plus probable)
Un peu de fume, et le stress du voyage tombe. Pas la fatigue, mais on n’a pas encore trop de cheveux gris, on encaisse (comme des fiottes, mais on encaisse quand même).

En bon vieux con, ma décision a priori de détester la première partie parce qu’ils étaient jeune et que « c’était quand même mieux avant » s’est retrouvée mise à mal par la grand classe du duo en question, qui avaient déjà compris malgré leur jeunesse que faire durer un morceau, parfois, c’est juste classe, et leur espère d’indus psyché mâtiné de rock m’a juste cloué sur place.
Ils s’appellent WELINGTON IRISH BLACK WARRIOR, sont normalement trois, mais leur batteur a décidé au dernier moment d’aller à la soirée disco qui faisait rage à l’étage du dessous (enfin, quelque part en dessous, le lieu étant trop complexe pour un topographie précise, toujours est-il qu’il a préféré le disco inferno au tropicold et viol d’enfant) (à moins qu’il ai juste chopé la gastro, mais n’ayant pas vu d’ordonnance du médecin, les spéculations restent ouvertes et vont bon train).

Pas assez bourrés pour assurer comme les bêtes de scène que nous sommes, ça s’est néanmoins plutôt bien passé.
Quelques galères de mixette et un son propret, mais une bonne ambiance.
Les nouveaux morceaux de The Dreams prolongent le rêve dans des contrées digne de leurs ambitions démesurées (devenir les rois du mondes par le raggae, l’amour, et le sexe avec des cadavres d’enfants).
Comme de bien entendu, une bande de névrosés ne peut que s’autoflageller après les concerts, fort heureusement, une petite feelgood convention nous a permis de nous rendre compte que c’était quand même la classe, et bon, ça reste rare, les gens qui viennent te voir en fin de gig pour te dire qu’ils ont détesté et qu’ils veulent te buter. Donc comme chez les bisounours, que des retours positifs, blocage mental sur le fait qu’il y avait pas grand monde, et qu’un gars a conseillé a Armelle d’arrêter de fumer et de couper les cordes vocales de Nafie.

A la grande question : Vaut-il mieux s’échouer comme un cachalot bourré sur une banquise ou vomir à s’en retourner l’estomac comme un gant, Nafie a donné sa réponse, et du coup le ton général dès le premier soir en empruntant les techniques secrètes des ânes qui mangent trop de pommes avariées.
Certainement sous l’inspiration des films de zombies dont il se gave, les translations d’un lieu à un autre sont vite devenus pénibles, mais sa capacité à se passer de point d’appui pour comater avait quelque chose d’héroique, d’émouvant même. Cuver debout et dormir en même temps, c’est clairement de l’ordre de la performance.
Et ce soir là, il s’est donné à fond.
Comment ne pas être impressionné par un tel spectacle ?

14_dimanche

{17:07} Scorpion Violente journal de bord I

Un roadtrip qui commence sans voiture pendant une grève des trains ne peut que dérailler au moins un temps.
Surtout lorsque l’agent t’annonce gentiment mais fermement que le train que tu as consciencieusement cherché sur la page d’infos de crise de la SNCF n’existe pas. Du tout.
Même pas lorsque la circulation est sur un mode conventionnel.
Le fait d’avoir une fois et demi ton poids en matos archaique et mal réparti dans des sacs inadaptés n’aide pas non plus.
Mais bon, entre 3 et 8 heures de route en solo via des gares foireuses, finalement, pas de grosses différences, à part les courbatures et les litrons de fluides corporels dont j’ai dû me délester, principalement de la sueur.
Et évidemment, un road trip, ça implique nécessairement une voiture.
Donc inclure les galères féroviaires, ce serait malhonnête.

Après un savant agencement d’instuments, médicaments, fringues (remarquez la hiérarchie entre les éléments emportés), nous voilà sur la route de la Suisse, celle d’Hitler et de Satan. Et certainement de Mr Propre.

Une tentative d’abandon d’un des musiciens majeurs de la scène strasbourgeomessine sur un parking s’étant soldée par un échec (la vieille technique de « compte les voitures sans te retourner et quand tu arrives à mille, tu peux revenir dans la voiture, on ne bouge pas, t’inquiète » a moyennement fonctionné), on s’est rabattu sur le plan originel, assurer deux concert plein de malveillance, de fantômes de rastas violés par des clochards skinheads, de lézards avec des gros seins et des flingues, et de choses inavouables en comparaison. La mort autoproclamée du rock a du bon parfois (souvent).

Le rapport au temps d’un endroit à l’autre varie de façon drastique.
Lorsque tu annonces 22h par exemple, en suisse, va savoir pourquoi, ça veut dire 21h30, à Metz 23h, à Strasbourg « quand tu veux j’en ai rien à foutre viens picoler avec nous, fais pas ta sucrée », et en Italie ça s’étire carrément jusque minuit 23, pour ne citer que les exemples qui nous concernent ici.
Arbitraire du signe, mécompréhensions liées à la barrière de la langue, implicites génético-culturels, réalités parallèles, décalage horaire, variations sur le sens de l’aproximation, faites votre choix, trouvez-vous une explication qui vous corresponde, moi, je me contente de rapporter les faits, le reste, c’est plus mon problème.

Mais compte tenu des données mentionnées plus haut, on peut dire que, dans la mesure où l’heure annoncée était 20h30 à Neuchatel, arriver à 22h était passible de viol collectif et/ou peine de prison. J’ai échappé à la prison…

1_lundi

{21:37} et la meilleureplus belle chanson III

allez,
oui

je suis bien content de l’avoir trouvée
avant de décider de ne plus acheter de vieux disques

19_mardi

{10:58} Alors, ça se passe comme ça

La bébée se penche vers la platine, ses jambes bien droites, juste le buste plié, et donc le derrière un rien en arrière, et

zic


elle dit un truc genre ZIC ou MZIC

et alors je mets un vinyle qui traîne à côté, dans les derniers arrivés, et elle le regarde tourner 10 secondes
et des fois elle vaque rapidos
et des fois elle se remue d’avant en arrière, ou d’une jambe sur l’autre
ou bien elle balance les bras

ou bien elle fait tout ça en même temps, toute excitée, comme hier sur ce disque , on ne sait pas trop bien pourquoi, parce que ça n’est pas très rigolo ni très sautillant comme disque, là.

Donc, je n’écoute pas trop de musique en ce moment -j’achète des disques, vieux surtout, quand même, par habitude-, sauf entre 17h30 et 18h45, pour faire plaisir à ma bébée.

Voilà.

26_dimanche

{11:26} chanson dans la tête II

on n’y peut rien