2_mardi

{16:54} WROTE FOR LUCK

{écrit par Elise Vertige, pour nous… Merci}

Comme je ne dors plus que cinq heures par nuit depuis un mois, j’ai vachement plus de temps qu’avant pour penser à plein de choses et puis, parce que j’ai lu ici les belles apparitions de Guy Mercier et Goo Blum et qu’il y a longtemps que je voulais dire deux ou trois choses sur les Happy Mondays et que là, il est sept heures du mat’ et que j’ai rien d’autre à foutre, je me suis dit : « Pourquoi pas m’y mettre maintenant? » J’y connais pas grand-chose en musique, les chapelles m’ont toujours emmerdé, je flâne, parfois je cueille, j’ai toujours eu des passeurs pas trop loin (Dorine, tu m’entends ?), et puis les Happy Mondays, c’est un truc d’enfance, c’est le jour où Grégory, mon cousin, un passeur lui aussi, et pas des moindres, m’a emmené voir mon premier concert, c’était au Bataclan, c’était en mars 1990 je crois, et c’est Bez, celui qui ne fait que danser au milieu du bordel, qui m’a vendu mon premier exstasy. C’était à l’entrée, il essayait de refourguer des places comme n’importe quel vendeur à la sauvette et il avait des exstas plein les poches. Alors mon cousin lui en a acheté un qu’il a partagé en deux. Je l’ai avalé et après, je me souviens pas des détails sauf que c’était magnifique et que tout le monde dansait au ralenti sur la scène en fumant des gros zblifs, les yeux révulsés, le sourire béat, et au sommet de la montée, je me suis dit : « Putain, c’est trop bien le rock, c’est comme les montagnes russes, comme l’anarchie, un truc délire et bon esprit, une musique de poissonniers, une eucharistie, une attitude », et puis faut dire que sur scène, elles étaient drôles ces petites frappes de Manchester.

(la vidéo au Ritz de New York donne un bon aperçu de l’ambiance dégénérée des concerts qu’ils firent cette année-là )

C’était comme s’ils s’acharnaient à faire passer leurs morceaux pour de l’improvisation. J’avais jamais eu l’occasion de voir un truc pareil dans ma banlieue de merde sauf quand on faisait de grands feux en lisière de forêt exprès pour se faire pourchasser par les flics. Un peu plus tard je partirais six mois à Londres et j’achèterais tous leurs premiers singles. Je les ai encore parmi tous les vinyles qui traînent dans la cave de ma mère.
Leurs deux premiers albums sont magnifiques, ainsi que les pochettes. Le premier, Squirrel and G-Men, c’est John Cale qui l’a produit. Le son est crasseux, ils savent pas encore très bien jouer, mais il se passe un truc : c’est lourd, c’est poussif, ça racle, ça suinte, ça traîne, la voix de Shaun Ryder emmène tout ce petit monde on ne sait pas trop où, ça pourrait être le pire truc jamais entendu et pourtant c’est beau comme l’incertitude des mouvements musculaires dans les plaies des parties molles de la région cervicale postérieure. Au fond, ce que j’aime bien chez eux, c’est que comme ils savaient pas trop bien jouer, ils ont donné au « poussif » ses lettres de noblesse (c’est des Anglais, hein, faut pas oublier), ajouté à ça un je-m’en-foutisme comme on a rarement vu dans l’histoire de la création. Pour leur troisième album, Pill’s and Thrills, un ratage complet, le début de la fin, ils se débrouillent pour enregistrer aux Barbades où ils restent des mois à dépenser tout le fric de la production et à prendre toutes sortes de drogues, parce que le saut dans le vide, y a que ça à faire. La notoriété, ils en rient parce que c’est du vent, c’est comme une montée d’exsta, pas plus. Ils savent au fond qu’ils reviendront toujours à Manchester, leur port d’attache, aucune illusion déplacée ou ego purulent : ils savent de quel quartier ils viennent. On ramasse, on prend, on se marre, on liquide tout, on disparaît. C’est beau comme une inhumation précipitée. Quand ils apparaissent à la télé, c’est complètement défoncés : ils pourraient être en train de siroter leurs pintes dans leur bar favori, ce serait pareil, toute cette agitation n’a aucune importance, allons au bout de la provoc’ en dansant, le reste on vous le laisse, c’est sale, on restera toujours au-dessous de tout ça : ce qu’on aime nous c’est la foirade. Leur second album, Bummed, démarre sur des croassements, ils annoncent la couleur tels des oiseaux de mauvais augure : en Angleterre on nait prolo et on reste prolo jusqu’à plus soif. Les paroles de leurs chansons, c’est du grand n’importe quoi, on n’y comprend rien, même les surréalistes ne sont jamais parvenus à un aussi grand degré d’abstraction. Les titres, c’est pareil : Tart Tart, Kuff Dam ou Brain Dead sont selon moi des chefs d’oeuvre, ils ressemblent à Bez et à Shaun Ryder, ce couple électrique aux carcasses défaites par l’abus d’hallucinogènes. « Madchester », les journalistes ont appelé ça mais seuls les Happy Mondays valaient le coup je crois à part une ou deux autres exceptions peut-être. Bref, les Happy Mondays ce fut avant tout un cirque, un truc pour gens pas sérieux, une des dernières tentatives pour faire danser toute l’Europe avant que les concerts deviennent réglementés comme tout le reste, une anarchie joyeuse et couronnée, un truc qui me va droit au cœur parce que c’est la fin de mon enfance qui s’est jouée là et que sans eux, peut-être, je rigolerais moins aujourd’hui. Danser le sourire aux lèvres au milieu de la catastrophe, y a que ça à faire mes bons amis, sinon on coule : les Joyeux Lundi ont fait les deux.
God Bless.

Elise Vertige

1_lundi

{20:00} Je suis allée voir un concert épouvantable





Si vous lisez ce blog normalement vous ne savez pas qui est Joss Stone. Je la connaissais pas non plus quand R. m’a proposé d’aller la voir au Trianon. Je pensais que ce serait un bon entrainement avant la rentrée du Non_Jazz. On était invités par C., un producteur de schlagers qui arrondit ses fins de mois en jouant du clavier sur sa tournée. C. est dans le show business, il a un studio dans un moulin à quelques kilomètres de Munich où il fabrique des chansons à la chaîne. On lui a rendu visite cet été, c’est un gars très marrant bien qu’il travaille pour le diable.

A 20h on étaient deux à repousser les vibes dans une salle remplie de fans de Barbie Ashram. Les vocalises se cassaient les dents sur mes boules Quies, j’avais tout le temps d’apprécier la navrance des paroles, une exploration complète du pathos féminin : chercher un prince et se faire larguer. Je pouvais voir les cascades d’émotion rouler sur les ados du premier rang, se répandre sur mes voisines et essayer de s’infiltrer à travers mes mousses protectrices.

La pression est montée d’un coup quand Joss Stone nous a demandé sur un ton badin si on étaient bien avec elle ? Là les gens ont commencé à vraiment se déchainer et à hurler des “yes” délirants mais c’était pas assez fort pour Joss Stone qui a répété la question et à chaque fois la réponse était plus aigüe. J’avais les mains moites et la tête tendue comme un bouclier en fonte, je pensais à Jendrek Zagorski, et je n’étais même pas sure que R. passait un mauvais moment. Après ça la foule est devenue tellement compacte que j’arrivais même plus à imaginer me barrer.

C’était l’heure de la chanson triste, comme si cette mascarade n’était pas déjà une longue métaphore sur l’amour impossible et pas réciproque. Imaginez la souffrance d’une fille de 25 ans qui passe sa vie à boire du coca light dans des bus de luxe, et qui doit dire je vous aime à des centaines de types hideux tous les soirs. Pitié quelle violence, je sais pas, comme si Céline Dion avait avalé Whitney Houston ou quelque chose comme ça, et entre deux gorgées de soft drink des improvisations sur l’âme, “on est tous un”, et des remerciements chuchotés à 120 décibels. Après c’est vrai que j’ai jamais kiffé la puissance vocale, et j’ai un problème avec le lyrisme, la seule chanteuse blonde de soul que je respecte est noire et morte. Ce concert m’a mise au clair avec cette question. Cette fille est un composite de tellement de trucs connus qu’elle glisse comme une tranche de jambon sur un pot de crème Nivea. C’est difficile à expliquer parce que pris séparément elle a tous les attributs de la bonnasse, mis bout à bout ça donne une absence totale d’humanité.

On a tenu jusqu’à la dernière la chanson intitulée ”Leave me alone”, ça s’adresse à un amant pas cool, les fans se sont tout de suite sentis visés et ils n’étaient pas d’accord. Ils ne voulaient plus lui laisser finir son boulot alors qu’elle les suppliait de la laisser alone, et moi aussi, mais ils disaient non non non, ça a duré dix minutes, après ça a encore été les rappels, et puis la lumière s’est enfin rallumée et les mecs de la sécurité ont dispersé tout le monde sauf nous car l’épreuve n’était pas encore finie.

C. est venu nous chercher à la sortie pour nous emmener dans les backstages. Je devais faire une gueule pas possible, en même temps je savais ce qui allait arriver. Les musicos chillaient sur un canapé en réclamant du Ice Tea à leur manager. Joss Stone roulait un joint sur une table avec les deux grosses choristes. Elle a levé les yeux pour nous demander comment on avait trouvé le show, j’ai même pas eu l’impression de me forcer en répondant “great”, et elle est retournée à son roulage. Le plus glauque c’est qu’elle avait l’air moins fausse que moi dans son vieux gilet beige, et puis c’est le genre de lâcheté que je suis contente de pouvoir partager avec vous.


je cherchais une chanson d’amour old school et non embarrassante, il y a ce clip qui circule depuis quelques jours sur facebook. La fille s’appelle Bonnie Banane, elle est française, son flegme est assez bandant. Le morceau est sorti la semaine dernière sur Weird Data, il aurait dû être fait il y a 18 ans, c’est ça le progrès.


{13:20}

je fais du rangement de disques
ça fait maintenant deux semaines que ça dure
{passons}
je viens de m’apercevoir que j’ai deux fois l’essentiel disque de blue oyster cult
secret treaties
et j’avais complètement oublié qu’il y avait une pochette intérieure
dans mon exemplaire adolescent pressage français
alors que dans le pressage américain je n’ai rien
je ne me rappele plus avoir acheté cet américain et, en tous cas, je n’en ai pas besoin
oui il m’est arrivé d’acheter beaucoup trop de disques et maintenant je dois LES VENDRE
plus de place et plus
d’argent, vous comprenez
tiens il faudra que je vous parle du disque de mountain cult
je le vends
parce qu’il est BON

non mais le blue oyster cult je peux l’écouter à tout moment parce qu’il est extrèmement bon
c’est juste que cette pochette intérieure (avec la citation d’un livre inventé) me fait penser à l’extraordinaire comic book que j’ai lu hier soir
space: punisher
bien sur j’ai du arréter de lire Punisher au bout de 3 ou 4 parutions, c’était sans intéret vraiment mais là il s’agit de tout autre chose, c’est le même personnage frank castle/punisher mais là il est dans l’espace {mais alors pourquoi le même, oh industriels des comics en l’occurence Marvel ?}, il est dans l’espace et j’aime beaucoup le dessin, ce qui est capital, il est dans l’espace et il démolit des méchants bizarres à tout bout de champ
c’est tout

franchement ce truc aurait très bien pu être publié dans metal hurlant
c’est débile, marrant, violent et
ce qui est capital
j’aime beaucoup le dessin

bon je crois que je dois placer ici un petit commentaire
a propos d’un de ces nombreux disques
prenons, au hasard,
tiens, celui là excellent disque de henry cow
pourquoi je dis de henry cow alors qu’il est attribué à slapp happy aussi ? tout simplement parce que les disques de slapp happy ne sont pas bons et les henry cow sont tous bons
donc je généralise même si c’est faux
autre question, sont ce des hippies ?
déjà ce sont des anglais donc ce ne sera jamais des vrais hippies et en plus
le disque est très bon et en plus ce sont des communistes
dans ce disque il y a les excellents individus peter blegvad, john greaves et anthony moore qui ont tous sortis des disques solos très BONS

salut

30_dimanche

{8:39} ce disque

parmi la centaine dont
je ne parlerai pas
que j’ai eu pas cher
avec le poster
et tout
wou hou

29_samedi

{12:37}

où en étais je ?
exactement
je me disais tiens il faut que j’annonce que l’ami crocnique a du se déplacer
chez blogspot {ça ne nous rajeunit pas, et pourquoi on retournerait pas sur myspace aussi ?} ah ah,
je ne vais pas suivre le lien que je viens de poser car sinon je n’écrirai plus, je surferai
sans visage et sans horizon
je crois que tout est organisé pour nous déposséder de notre capacité à exister par la culture
plus de mots, plus d’existence, on est seuls avec les mauvaises images du pouvoir, les mauvais sujets du pouvoir
ce que j’ai retenu, moi, des compte-rendus du discours du dangereux fou sanguinaire netanyahou c’est l’occultation complète du fait que l’état d’Israel n’a jamais signé le pacte de non prolifération nucléaire, contrairement à l’Iran, et qu’il est de notoriété publique que l’état d’Israel possède des armes nucléaires et ceci de manière incontrôlée et illégale. Tiens, pour revenir à ce que je disais il y a aussi le site {il a forme de blog et oui j’ai toujours quelque chose à reprocher à mes amis} canapé d’angle qui est très profond et long à lire.
je crois que ça y’est je suis perdu, ah non, oui j’aimerai beaucoup aller en Iran ça m’a l’air d’un pays très intéressant et je crois que si j’y allais je me ferai trucider alors je n’y vais pas mais là j’écoute le disque d’eliott murphy, c’est pour ça que j’ai mis la photo, pour etre sur de ne pas oublier de l’écouter, revoir cette image m’a causé une certaine émotion {le disque moins} et je me rappelle bien le jour où je l’ai acheté et puis ensuite l’admirer dans une chambre d’hotel au canada, impossible de l’écouter avant un mois, ça n’était peut etre pas si mal que ça 1975, je connais une fille qui organise des transports de produits entre différents pays des petites quantités, on peut dire que c’est une artiste, enfin je crois que les gens essayent de vivre en faisant ce qui leur plait, ce qui est admirable, et cette fille faisait du commerce avec l’iran, je voulais lui acheter à l’époque un cuiseur à riz iranien et puis ça ne s’est pas fait, on peut dire que c’est une amie après tout je l’ai vu 10 fois plus souvent dans ma vie que l’auteur de canapé d’angle et attention j’ai fait à manger c’est près dans 2 minutes, j’ai à peine le temps de dire que j’ai acheté des centaines de disques et je n’en ai jamais parlé à personne, du coup j’écoute des vieux trucs comme le old regimes de matthew friedberger et j’avais complètement oublié ce disque, là hier il m’a paru très intéressant et spécialement doux et surprenant et vous savez je n’ai jamais lu les textes sur la pochette c’était la deuxième fois que je l’écoutais seulement et c’est l’heure la nourriture est prête
les amis

21_vendredi

{21:28} ce truc est trop bien pour rester sur cette saloperie de faceb**k

18_mardi

{18:56} j’allais le dire

en fait
si
j’ai pas mal
beaucoup de choses
à dire

tiens par exemple
je n’ai jamais entendu le groupe JAPAN

17_lundi

{20:57} potlatch

16_dimanche

{14:45}

je me suis dit que j’allais recommencer doucement et que ce serait plus facile et puis tout se délite très rapidement, je suis en train de lire un comic book qui s’appelle think tank, c’est un jeune scientifique qui ne veut plus faire d’armes qui tuent des gens {non je vous assure que c’est bien} et je pense au prisonnier alors à ce moment là il y a des images de patrick mcgoohan qui viennent et puis je me rends compte que la seule façon d’éteindre ces images, de les satisfaire, ça serait d’être DANS le village et de monter dans une petite voiture et j’aurais une super belle veste à galon blanc et, vous voyez que ça n’est pas possible aussi j’ai pensé qu’il y avait surement un disque de david bowie qui serait aussi bien qu’un disque de la dusseldorf, ah oui voilà je sais pourquoi j’ai pensé à david bowie, j’ai mis low et immédiatement j’ai trouvé la guitare de carlos alomar insupportable et je n’ai pas pu mettre la face 2, j’aurais bien mis heroes aussi

mis à part que je ne peux pas supporter la chanson heroes et que j’aurais du la sauter

mais je n’ai plus ce disque alors j’ai mis vous savez quoi
qui est très bien, non le meilleur truc qui me soit arrivé c’est
je pense à un truc, je suis allé à un concert, il y avait trois groupes et je n’ai vu aucun des trois groupes je crois que c’est la seule et unique fois que ça m’est arrivé, je trouve ça très triste je ne vois pas de raison réelle à ce que ce se soit produit non je me rappelle qu’on m’a demandé si je l’avais écouté le swans au moins {j’ai résisté à dire à tous ces gens qu’on ne disait pas les swans mais swans, je le dis maintenant} et oui je l’ai écouté le swans {vous voyez bien on ne peut pas dire le les swans} je l’ai acheté, je n’aime pas l’image devant et
attendez je cherche un disque à mettre pour finir cette écriture
le maxi dog food de sutra {il n’y a pas la video dans youtube}, je pense peut etre à ça parce que j’ai dîné avec le biographe de jenny bel’air à Naples, je trouve que la vois de patrick vidal est irrésistible, non le swans j’aurais bien voulu l’aimer et je le trouve très bien fait, c’est à dire qu’il y a trois morceaux très bons et que ces trois morceaux sont stratégiquement placés dans le truc ce qui fait qu’on se dit ah quel disque, c’est juste une illusion parfaitement exécutée, en plus la pochette à trois panneaux est impraticable désolé
ce n’est quand même pas ça qui m’a tenu toute la soirée dehors, oui j’ai oublié de vous dire que j’ai écrit un truc dans chronicart de ce mois-ci et qu’on m’a dit que c’était bien merci on m’a dit aussi que mes photos de vacances étaient bien merci moi je n’ai pas été particulièrement gentil je trouve et je m’en excuse auprès de vous
non vraiment le disque qui m’a fait le plus plaisir ces dernier temps est un 45 tours de Mark Perry et je n’ai rien de plus à en dire {il n’y a pas de video dans youtube non plus} que ce qui est dit là je crois que vous ne savez pas que je vends des tshirts et tous eux qui l’ont porté m’en ont fait compliment, surtout des hommes
c’est étrange
je pensais que ce serait facile et que je m’en tirerai en mettant

une video des motors

cette video
et puis, on me l’a fait remarquer, le rapport avec holy motors mais je l’avais remarqué moi-même il y a aussi motorik, je ne peux pas résister au mot motorik
c’est comme ça


image de ma première voiture

9_dimanche

{9:46} vacances en Bavière






Depuis que j’ai l’âge de regarder Derrick, je rêve de bunker cosy et de saucisses pâles sur des nappes à carreaux. Quand mon copain m’a dit qu’il m’emmenait là-bas j’étais à fond.
Je me voyais yodeler sur les bancs, envoyer des cartes postales limites et ramener des tshirt Eva Braun à mes potes fétichistes du Reich.
Bien sûr je n’ai pas trouvé un seul souvenir nazi à emporter. Rien autour du Berghof converti en musée de l’holocauste, rien à Kehlsteinhaus qui est devenue une auberge pour motards, rien dans les arrières boutiques de Berchtesgaden et les brocantes de basse altitude, nichxt, circulieren. Les bavarois ne plaisantent pas avec la culpabilité.
Il faut aller sur des sites américains pour trouver des chopes fun, pareil pour la collection de vinyles du Führer. Il parait qu’elle est à la bibliothèque du Congrès.
J’ai quand même rapporté quelques fioles de liqueurs aux herbes, des chaussettes edelweiss, et des portraits de Louis II à la place des national-socialistes.
Les bavarois adorent leur prince gay. Ils se baladent dans ses châteaux comme à la maison.
Neuschwanstein contient tout ce que j’aime, les bancs en chêne massif plus la vue sur les Nibelungen. La grotte de Venus est pas mal aussi avec sa cascade en béton et son chauffage au gaz.
Fassbinder arrive en 3e dans la liste des tarés qui ont vécu en Bavière. Il y avait une expo sur ses pièces à Munich. J’ai passé une heure devant le jukebox qui jouait des morceaux de Peer Raben. J’ai aussi topé ses poèmes de jeunesse en pentasyllabes, on peut en écouter ici.
C’est désolant de voir à quel point il est intégré à la culture bavaroise. Tout le monde connait ses films, on peut parler du Roti de Satan ou de la 3e Génération au frühstück sans déranger.
A la fin Munich est pas si atroce quand on aime le marbre rose, les colonnes doriques et les pinacothèques. Tout est très restauré, hypercossu et démocratisé, comme si les gens défilaient dans le même uniforme sportswear de bonne qualité. De loin on arrive même pas à distinguer les pères de leurs fils.
La personne la plus excentrique que j’ai vue était un ado noir en lederhose. J’ai croisé que dix-sept noirs, je les ai comptés.
Le père de R. a l’habitude de faire des nazitours aux français de mon espèce. Quand il veut leur rappeler leur passé puant, il leur montre la colonne qui sert de mémorial aux trente mille soldats bavarois qui se sont fait buter pour Napoléon en Russie. Un tube de 30 mètres de haut en canons fondus. En face il y a la Maison Brune et la villa offerte à Hitler par une famille d’éditeurs locaux toujours en activité. En général il finit sa ballade devant la fac où les mecs de la Rose Blanche se sont fait arrêter. On peut encore voir des ersatz de leurs flyers encastrés dans le sol.
C’est pour la musique que ça a été dur. R. a quitté Munich il y a dix ans, ses potes ne sont plus dans la nacht, et j’ai aucun contact dans cette ville. En même temps j’ai pas eu l’impression de rater grand chose en regardant le Lilo local, quelques djs house aux noms pénibles, un concert de métal mélodique, un festival reggae en banlieue, des orchestres traditionnels, même pas une soirée schlagers de derrière les fagots. Quelque chose me dit que ce fanzine ne reflétait pas l’underground du coin, j’ai pas insisté, on avait déjà à faire avec toutes les grottes et les bunkers que je voulais voir.

J’ai trouvé ce schop à mon retour, heureusement parce que j’y aurai dépensé toutes mes tunes. La ville a connu une résistance assez costaude sous Moroder.
Je connaissais les types de A+P, on m’a dit que c’était des fils de riches. Les filles de Dagowops et Deutsches Froileinwunder arrachent bien. Freiwillige SelbstKrontolle et Gorilla Aktiv viennent de là-bas aussi, il y en a d’autres. Par contre j’ai essayé de réécouter Amon Düül, j’ai tenu 3 minutes pour Ingrid Caven défoncée.

Quand j’ai le mal du pays, j’écoute cette playliste. Les groupes bavarois sont en gras, ça me saoule d’intégrer les tubes un par un dans le post, sieg




Richard Wagner – Siegfried Idyll
German Oak – Shadows of War
Peer Raben Love Is Colder Than Death
Nina Hagen – Ich weiss, es wird einmal ein Wunder geschehen
Alu – Der Schlächter
Gorilla Aktiv – Kopf Und Bauch
Aux Raus – Rasthof Deutschland
K2 – Der Berg Ruft
Alex C & Y-Ass – Du hast den schönsten Arsch der Welt
Bärchen und die Milchbubis Pogo liebt Dich
Honkas – Kunst
Cretins – Dachau Disco
A+P – Kontrolle
Der Störtrupp – Tote Stadt

Dagowops – Weltregierung
Tollwut – Keine Chance

Deutsches Froileinwunder – Zu oft im Lipstick
Straßen Antifas Singen Schlager – Schlage Nazis mit mir
hot gossip & Giorgio Moroder & Munich Machine – La Nuit Blanche

Billy Mo – Ich kauf mir lieber einen Tirolerhut
Veronika Voss – Memories Are Made of This
F.S.K. – Was Kostet Die Welt
Gunter Schickert – Apricot Brandy



8_samedi

{14:14} Sans titre

27_lundi

{20:30}

juste avant le p*nk c’était l’horreur
il y avait ça
toutefois
et c’était bien
quoique difficilement
compréhensible aujourd’hui

26_dimanche

{21:14} salut, je suis rentré de vacances et


j’aime bien les gens qui racontent des histoires
avec un accent {pas seulement les femmes, alors ?}
pas écouté de musique
et je ne m’en plains pas
j’aime aussi beaucoup la trompette, vous comprenez
et la mort

pas écouté de musique, sauf le deuxième roxy music
laissé sur place

13_lundi

{18:48} salut

je suis à bruxelles

voilà quoi

4_samedi

{12:25} Tubes enchaînés II

postés sur touiteur du 1er au 15 juillet

p*nques ? (pas original, je sais, mais je les aime tant)
et je mets même une image They’re fucking your kids didn’t they ?
{oui, ça manque d’images quand il y a juste une image)
(bonne idée) (seconds couteaux)
(à l’abri nulle part)

 » Ce désir d’être allemand « 
Seconds couteaux toujours
Et lui, il se fout de notre gueule ;) Filles
(je ne m’en lasse pas;))


Vague miniature (on n’en finira donc jamais de découvrir de nouveaux vieux ?)
(j’ai acheté la réédition)
{Pacotille}
Oui, je sais, je l’ai déjà postée,
mais…
Reformés, comme tout le monde

Cake c’est un peu comme les fraises tagada, un truc honteux qu’on adore (souvent, d’autres fois je comprends pas pourquoi ils font ce qu’ils font)

Une zolie sanson et une autre du producteur et une commémoration de juillet + un moment magique qui existe avec des images qui bougent mais une moins belle version chantée {il faut lire l’histoire}
Et un bon gars , un ! (p)ovaires indy onion

Ce type a partagé un disque avec Joy Division , pas lui ; lui, il est mort , non lui, qui souffle dans un tuyau.
Lui, il a un truc de travers, je ne sais plus trop quoi et j’ai acheté un de ses vinyles d’occasion ce mois


Sautille : + le merveilleux en action + le mexique c’est sympa
Los Rockin Devil's – Gloria (Orfeon A Go Go TV… par Tushratta
Sautille encore , sans images, dommage

celle-là mérite un petit coin pour elle toute seule, LE MEILLEUR DU R*CK

Leon nous explique
+ un juif qui tape , pas Gilad Atzmon c’est sûr
Et un vieux qui cause

The Voice
Et ce type sait jouer de la guitare :
Je ne devrais pas aimer Kevin Coyne, c’est un hippie :

je vais pouvoir partir en VACANCES le cœur tranquille et l’âme apaisée

28_samedi

{1:55} Bobby Soxx

Samedi dernier je suis allée à mon anniv dans un bar. Je dis pas que c’était un mauvais moment, le patron m’a payé des coups, les gens était sympas et ils m’ont fait des cadeaux. J’ai eu un bon d’achat pour des baskets hors de prix, des livres en veux tu en voilà, et un disque : « E.T. je t’aime », chanté par Martial et les petits chanteurs d’Asnières. C’est l’histoire d’une amitié hors du commun. Je vais pas me plaindre. Mais si mes amis m’aimaient vraiment, comme sur facebook, j’aurai eu un disque de Fossil Fuel. Ce type raconte que des trucs vrais sur les montres et le vieillissement.



Comme je peux compter sur personne, je téléchargerai aussi le SMWRG ci-dessous, j’aurai au moins besoin de ça pour déterrer mes 35 ans.

Maintenant je dois faire mes bagages, j’ai rdv en Bavière avec mon keum.

26_jeudi

{15:44} c’est dedans

I just want a lover like any other
What do I get
I only want a friend who will stay to the end
What do I get

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

I’m in distress I need a caress
What do I get
I’m not on the make I just need a break
What do I get

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

I only get sleepless nights
Alone here in my half-empty bed
For you things seem to turn out right
I wish they’d only happen to me instead

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

[Solo]

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

I only get sleepless nights
Alone here in my half-empty bed
For you things seem to turn out right
I wish they’d only happen to me instead

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

I just want a lover like any other
What do I get
I only want a friend who will love to the end
What do I get

What do I get
Oh oh what do I get
What do I get
Oh oh what do I get

Well let me tell you now
I get no love
I get no sleep at nights
I get nothing that’s nice
I get nothing at all
At all,at all,at all
At all,at all,at all
Cos I don’t get you

je vous mets la video
vous pouvez chanter avec

les buzzcocks un groupe que j’associe
à l’été

25_mercredi

{11:37} wouh

je viens de lire un texte
vraiment très bête!
ça me fait plaisir
de le partager avec
vous, oui vraiment

23_lundi

{21:03} parfois ya plus que ça qui marche

PS: ah oui, les gars, si vous pouviez arrêter de vous gargariser avec ces conneries de ramadan, merci, cette oppression ne m’intéresse pas elle nous ramène cinq cents ans en arrière

20_vendredi

{20:27} parfois ya que ça qui marche