13_mardi

{17:47}

comme quoi on découvre tout le temps des trucs
je viens d’acquérir un disque que j’écoute maintenant depuis des années en mp3
oui il était trop cher, vraiment trop cher
le disque s’appelle un truc du genre chansons populaires de nègres pour jeunes gens et là il était vraiment moins cher, sur le label la voix des bouseux quelque chose comme ça, oui je suis désolé en fait c’est en anglais
disque extraordinaire dans sa simplicité primitive et disque pour enfants, du grand meurtrier Leadbelly mort en 1949
je pourrais être, je suis son enfant
d’ailleurs je vois ici ou là dans quelques sites historiques que le sieur Leadbelly après avoir été trouvé et après avoir aidé John Lomax, un peu comme un éclaireur en même temps qu’un illustrateur qui chantait ce dont Lomax parlait, devient la coqueluche des petits bourgeois de gauche américains
ça n’a pas d’importance
sur les conseils d’amis je viens de lire la Lettre à Maillard de Blanqui

Vous me dites : je ne suis ni bourgeois, ni prolétaire,
je suis un démocrate. Gare les mots sans définition,
c’est l’instrument favori des intrigants. Je sais bien
ce que vous êtes, je le vois clairement par quelques
passages de votre lettre. Mais vous mettez sur votre
opinion une étiquette fausse, une étiquette empruntée
à la phraséologie des escamoteurs, ce qui ne
m’empêche pas de démêler parfaitement que vous et
moi avons les mêmes idées, les mêmes vues, forts
peu conformes à celles des intrigants. Ce sont eux
qui ont inventé ce bel aphorisme : ni prolétaire, ni
bourgeois mais démocrate ! Qu’est-ce donc qu’un
démocrate, je vous prie ? C’est là un mot vague,
banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc.
Quelle opinion ne parviendrait pas à se loger sous
cette enseigne ? Tout le monde se prétend démocrate,
surtout les aristocrates. Ne savez-vous pas
que M. Guizot est démocrate ? Les roués se complaisent
dans ce vague qui fait leur compte ; ils ont horreur
des points sur les i. Voilà pourquoi ils proscrivent
les termes prolétaires et bourgeois. Ceux-là ont un
sens clair et net; ils disent catégoriquement les choses.
C’est ce qui déplaît. On les repousse comme provocateurs
de la guerre civile. Cette raison ne suffit-elle
pas pour vous ouvrir les yeux ? Qu’est-ce donc que
nous sommes contraints de faire depuis si longtemps,
sinon la guerre civile ? Et contre qui ? Ah ! Voilà précisément
la question qu’on s’efforce d’embrouiller
par l’obscurité des mots ; car il s’agit d’empêcher que
les deux drapeaux ennemis ne se posent carrément
en face l’un de l’autre afin d’escroquer, après le combat,
au drapeau victorieux les bénéfices de la victoire
et de permettre aux vaincus de se retrouver

vous pouvez lire la suite ici, sur mon conseil
ce qui explique pourquoi ce disque me donne des frissons et pourrait me faire pleurer
enfant que je suis de parents révolutionnaires
enfant de l’histoire de la révolution prolétarienne
et désormais seul contre tous
{avec mes quelques amis}

trêve de sentimentaleries
au beau milieu de ce disque j’entends un son que je reconnais très bien, un son que je connais viscéralement et qu’on entend en particulier dans la grande suite de ce disque de kevin ayers
enfin je n’ai pas pris la peine de le ré-écouter parce que je sais que c’est dedans

OK ?

alors je vais voir la pochette du Leadbelly et je vois la réponse
c’est le son de sa guitare à 12 cordes
voilà c’est tout

6_lundi

{15:50} En quoi consistait, jusqu’ici, le caractère essentiel de l’État ? La société avait créé, par simple division du travail à l’origine, ses organes propres pour veiller à ses intérêts communs. Mais, avec le temps, ces organismes, dont le sommet était le pouvoir de l’État, s’étaient transformés, en servant leurs propres intérêts particuliers, de serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci. On peut en voir des exemples, non seulement dans la monarchie héréditaire, mais également dans la république démocratique. Nulle part les « politiciens » ne forment dans la nation un clan plus isolé et plus puissant qu’en Amérique du Nord, précisément. Là, chacun des deux grands partis [6] qui se relaient au pouvoir, est lui-même dirigé par des gens qui font de la politique une affaire, spéculent sur les sièges aux assemblées législatives de l’Union comme à celles des États, ou qui vivent de l’agitation pour leur parti et sont récompensés de sa victoire par des places. On sait assez combien les Américains cherchent depuis trente ans à secouer ce joug devenu insupportable, et comment, malgré tout, ils s’embourbent toujours plus profondément dans ce marécage de la corruption. C’est précisément en Amérique que nous pouvons le mieux voir comment le pouvoir d’État devient indépendant vis-à-vis de la société, dont, à l’origine, il ne devait être que le simple instrument. Là, n’existent ni dynastie, ni noblesse, ni armée permanente (à part la poignée de soldats commis à la surveillance des Indiens), ni bureaucratie avec postes fixes et droit à la retraite. Et pourtant nous avons là deux grandes bandes de politiciens spéculateurs, qui se relaient pour prendre possession du pouvoir de l’État et l’exploitent avec les moyens les plus corrompus et pour les fins les plus éhontées; et la nation est impuissante en face de ces deux grands cartels de politiciens qui sont soi-disant à son service, mais, en réalité, la dominent et la pillent. Pour éviter cette transformation, inévitable dans tous les régimes antérieurs, de l’État et des organes de l’État, à l’origine serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. Premièrement, elle soumit toutes les places de l’administration, de la justice et de l’enseignement au choix des intéressés par élection au suffrage universel, et, bien entendu, à la révocation à tout moment par ces mêmes intéressés. Et, deuxièmement, elle ne rétribua tous les services, des plus bas aux plus élevés, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement qu’elle payât était de 6 000 francs. Ainsi on mettait le holà à la chasse aux places et à l’arrivisme, sans parler de la décision supplémentaire d’imposer des mandats impératifs aux délégués aux corps représentatifs. Cette destruction de la puissance de l’État tel qu’il était jusqu’ici et son remplacement par un pouvoir nouveau, vraiment démocratique, sont dépeints en détail dans la troisième partie de La Guerre civile. Mais il était nécessaire de revenir ici brièvement sur quelques-uns de ses traits, parce que, en Allemagne précisément, la superstition de l’État est passé de la philosophie dans la conscience commune de la bourgeoisie et même dans celle de beaucoup d’ouvriers. Dans la conception des philosophes, l’État est « la réalisation de l’Idée » ou le règne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine où la vérité et la justice éternelles se réalisent ou doivent se réaliser. De là cette vénération superstitieuse de l’État et de tout ce qui y touche, vénération qui s’installe d’autant plus facilement qu’on est, depuis le berceau, habitué à s’imaginer que toutes les affaires et tous les intérêts communs de la société entière ne sauraient être réglés que comme ils ont été réglés jusqu’ici, c’est-à-dire par l’État et ses autorités dûment établies. Et l’on croit déjà avoir fait un pas d’une hardiesse prodigieuse, quand on s’est affranchi de la foi en la monarchie héréditaire et qu’on jure par la république démocratique. Mais, en réalité, l’État n’est rien d’autre qu’un appareil pour opprimer une classe par un autre, et cela, tout autant dans la république démocratique que dans la monarchie; le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il est un mal dont hérite le prolétariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra s’empêcher de rogner aussitôt au maximum les côtés les plus nuisibles, jusqu’à ce qu’une génération grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en état de se défaire de tout ce bric-à-brac de l’État. Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d’une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat.

si vous avez une idée d’illustration sonore plus récente
n’hésitez pas à m’en faire part

20_mardi

{11:16} En passant, Shaking with Lydia


trouvé ici http://mediachrist.blogspot.com/2011/09/lydia-lunch-bloodsucker-comic.html

24_jeudi

{23:10} voici ce que j’ai dit

j’ai dit
je devrais prendre celui qui est devant moi,
je prends ce chocolat ci parce que c’est le seul qui reste en double comme ça il vous reste le choix de prendre ce que vous voulez, vous
elle a dit alors
vous êtes mignon

histoire de noël

bon, moi j’écoute beaucoup ce morceau
{merci à arturo}
il y a trois morceaux potables sur ce disque
potables pour les mélancoliques décadents
c’est à dire moi
le reste est insupportable, soit sans esprit soit juste trop travaillé, des fausses surprises laborieuses, le pire étant le premier morceau avec la mémé qui débite un texte chevrotant, la pauvre, et on l’entend tourner la page
elle lit ce qu’on lui a écrit
non, ce qui est amusant c’est que le type n’a rien à raconter d’autre que ses histoires de business, histoires d’argent, histoires de son extraordinaire talent

j’avais lu un article chouette qui parlait de cette auto-référence
dans le r*ck
je suis en tournée
je mange dans des diners
je suis sur scène
mon bassiste se drogue
je suis une star et lorsque je ne suis plus sur scène je suis comme vous
mélancolique et décadent

bien sur, je ne vous l’apprends pas, le plus bel exemple de ça est le disque war babies de daryl hall & john oates
produit par todd rundgren, moi aussi j’aimais bien être une micro-étoile

Is it a star, or is it me
You say you believe in
And the nights
When my stage smiles not so wild, and aint coming easy
Cant you see its me
All broken down inside
Cant you see its me
All broken down inside
Cant you see its me
Honey, youve been dreaming
Then theyll meet you on the streets, and say theyve had
A crush on you, for a year or two, maybe three
And they say hi, how you doing, but is it really me, or you,
You say you believe in
Baby, youve been dreaming
Cant you see its me
All broken down inside
*cant you see its me
All broken down inside
Cant you see its me
All broken down inside
Cant you see its me
*all broken down inside
Baby, youve been dreaming
You see its me
Is it a star, or is it me
You say you believe in
And all of the nights
When my stage smile lasts awhile, coming easy


*repeat

je crois que je devrais écrire ce livre sur la répétition
car je ne sais pas où lire va me mener
la répétition fait pleurer

22_mardi

{23:01} ah, je suis désolé je me

suis encore moqué du gout des gens, et après je leur ai mis une video en travers de leur écran et je sais qu’ils ne vont pas s’en remettre, une vidéo et une phrase, non ça n’est pas facile de vire dans une situation contre-révolutionnaire comme la notre tout va ailleurs que là où ça devrait aller c’est à dire que ça va vers la séparation
ensuite j’ai regardé une vidéo pour des raisons de pure nostalgie, oui cette vidéo a été tournée, la fille avec qui j’habitais m’a dit ça quand on marchait dans cette rue de londrse elle m’a dit qu’elle avait été tournée là, je ne dirais pas chez nous non ça n’a jamais été chez nous j’habitais chez elle et ni elle ni moi n’écoutions cette musique, la musique pourrait etre belle mais le mec est insupportable vraiment et ces épaulettes là dans sa veste en cuir noir, ah non ridicule, et sa tête d’imbécile faussement décoiffé, il marche dans notre rue enfin c’était il y a pas mal de temps et là je sais bien, et vous savez bien que je vais mettre une vidéo
à un moment ou un autre
la ville, la mauvaise ville

avant ça j’ai écouté africa hitech et c’était mauvais, sauf un morceau qui revient d’ailleurs 4 fois tellement ils n’ont pas d’autre morceau, aussi mauvais que zomby ? oui aussi mauvais
antiseptique, oh ça suffit
voilà un vieux truc qui tiens encore un peu le coup

merci de votre
attention

14_lundi

{22:17} Tout est dit


C’est juste une question de perspective (ou de quel côté du parapet se tenir)

6_dimanche

{17:26} Gérontophilie

j’aime les vieux
ça fait un moment
{j’ai toujours aimé avoir des amis plus vieux parce qu’ils ont plus de choses à raconter et que j’aime bien la conversation; pas qu’ils sont toujours plus sages ou plus savants, je crois qu’on n’apprend pas tant que ça avec l’expérience, on fait et refait les mêmes erreurs et d’autres aussi,
j’aime bien les vieux cinglés qui n’ont rien appris, rien compris,
et persistent,
les vieux insoumis

– et mon ami Michel/Vlad me manque}

En ce qui concerne le r*ck, c’est sûr, il n’y a plus grand chose à tirer de moi, je suis resté coincé dans mon petit domaine, entre 1976 et 1985, de la musique de jeunes de quand j’étais jeune, de la musique de vieux désormais, comme les ceusses d’avant qui écoutent Mike Oldfield, ou les Doors ou les Beatles ou

Logiquement, en vieillissant et en écoutant des disques de gens qui étaient déjà un peu plus vieux que moi quand j’étais jeune j’écoute des gens de plus en plus vieux et je vais voir des concerts où jouent de vénérables pépés et mémés,
mais qui me rendent souvent VRAIMENT CONTENT
et comme il s’agit plutôt de gars et dames déjà peu bankables en leurs temps de gloire et donc encore moins bankables aujourd’hui, je participe assez peu au Grand Business de la Nostalgie même si un peu quand même, parce qu’il y a des businesses de niche et de longue traîne, {on n’échappe pas facilement au business}

Ce qu’il y a de bien aussi avec les concerts de vieux plus trop connus, c’est que les entrées sont peu onéreuses -voire gratuites-, que ça se passe dans de petites salles sympathiques avec des bars, où l’on n’est pas trop serrés, d’où l’on peut sortir à volonté pour aller fumer dehors, que l’on n’a pas trop envie de cogner sur les imbéciles qui composent le public {contrairement par exemple aux cas où vous vous retrouvez dans une queue au cinéma pour un film qui a écopé de petits bonshommes rigolards dans les critiques de Télérama -je ne vais plus au cinéma, je ne supporte plus certains gens}, enfin j’ai envie de cogner mais pas trop, c’est supportable

Je ne sais plus trop si je vous ai dit que j’ai vu les Members en régions, ils sont vraiment vieux et JC est bedonnant avec une moustache, ça nous a turlupiné tellement il ressemble à un gars qu’on connait qu’est pas r*ck pour un sou. Le concert était bien mais un peu court.

Tout ça pour dire donc que hier je suis allé à un concert de vieux {tellement vieux qu’il est « booké » par la Tippex Agency) et à un moment de ce concert EXCELLENT je me suis dit Oulala, ce type est tellement vieux que c’est peut-être le type le plus vieux que j’aie jamais vu en concert, non ?

Aujourd’hui, j’ai fait des recherches, c’est difficile parce qu’il ne donne pas vraiment sa date de naissance, une coquetterie de vieux peut-être,
et non :
ce n’est pas le type le plus vieux que j’aie vu en concert, il n’a que 75 ans.

Or,
quand j’ai vu Rufus Thomas danser le funky chicken avec ces flamandes sans rythme

il avait 82 ans.
et quand j’ai vu Moondog, avec SM je crois

il avait 83 ans.
Mais il avait l’air de roupiller la plupart du temps et c’était assez ennuyeux comme concert
et il est mort très vite après.

5_samedi

{11:59} Pas ce Ray Davies là

Dear Dave,

Please accept my sincere apologies for not being able to introduce the punk rock concert commemorating the Sex Pistols. I kept the 28th of October open in my diary as originally agreed and booked the 21st to fly out to Palestine on humanitarian mission; but it seems there has been a mix up of dates and I therefore will be unable to attend your concert. I am bitterly disappointed.

In 1977, a group of mothers attending an environmental protection meeting insisted that I take action to stop the Sex Pistols from coming to Caerphilly. They complained that the band was using bad language, using obscene gestures from the stage, and should be banned from performing. Instead of speaking myself to the band, I called a public meeting at Elim Church, Caerphilly, and every religious bigot demanded action be taken. I spoke to the owners of the cinema, without success; tried to get a legal injunction which failed, threatened every bus company that was transporting fans to the concert of withdrawing their school contracts.

On the night I led a protest carol concert in the car park opposite the cinema/concert hall, and felt very proud of myself until I watched the stragglers go into the concert. As all the opponents of the punk concert left the car park, I stood alone looking at the entrance and the last young person that was entering the hall turned and stared me straight in the face. It suddenly dawned on me- what right did I have to stop young people from enjoying their new found inspiration, when I myself back in the early 50’s was an enthusiastic rock and roller, fan of Bill Haley and the Comets, and had won competitions for the Twist?

Today at 81 years old I look back on my many campaigns: to rid the world of nuclear weapons, I went on anti war demonstrations, was imprisoned for trashing a nuclear submarine, breaking into the bomb factory at Aldermaston, refusing to pay the poll tax, imprisoned in Palestine for protecting children against Israeli soldiers. Yet the one shadow that continues to hang over me was the day I tried to stop the Sex Pistols from coming to Caerphilly.

Although I can’t be at the concert tonight, I want to apologise from the bottom of my heart, and hope my belated apology is a lesson to everyone who tries to stifle the joy of young people embracing new music.

Yours sincerely,

Councillor Ray Davies

#mignon

17_mercredi

{18:17} OUAH AH, C’EST IN CRO YABLE

cliquez le logo

16_mardi

{13:20} http://twitter.com/#!/roughtradeshops

quand je lis les postulations de ce magasin de disques, je me pose des questions
oui je me pose des questions sur ce passage
de ceci
à
cela

il y a peut etre la réponse là dedans

ou alors tout le monde la connait
cette réponse

22_vendredi

{12:34} brève, hommage à J+2

25_lundi

{14:36} Je n’ai pas trouvé de titre pour ce message, ça parle de The Fall bien sûr, des The Offs, de Basquiat, de deux excellentes compilations, de ska-punk, de raw et de r*ck, de Bobby Moore und so weiter


Dans les notes d’une cédé-réédition-augmentée 2005 Sanctuary reissue, je lis que HMV -la chaîne de magasins- a refusé d’afficher ce recto de pochette, qui suggérait trop la pissotière (WTF?).

En revanche si vous avez US $25,501.00 vous pouvez acheter une sérigraphie de ce dessin de pissotière sur EB*y.
Je n’ai jamais trop aimé Basquiat, je ne sais pas pourquoi, ça devrait me plaire en toute logique, mais on n’est pas toujours logique, peut-être que je n’aime pas Basquiat parce que j’aime Gary Panter.
On voit rarement Panter dans les musées.

Toujours est-il qu’un beau jour les Offs de San Francisco ont déménagé à New York et sont devenus des figures de la scène intello-artiste locale et même que Basquiat a voulu jouer avec eux mais il était vraiment trop mauvais musicien -et même Richard Edson a joué de la trompette avec eux, pourtant.
Toujours est-il qu’en 1984 CD presents a sorti cet album avec la pochette de Jean-Mi, et je n’aime pas vraiment cet album plutôt art-funk-NYC, je dirais.

Normalement, les Offs sont censés être LES pionniers du ska-punk.
Et là, permettez-moi à nouveau de manquer de logique apparente mais moi qui aime bien le ska et le punk, j’ai toujours été reluctant -ah oui, réticent– à l’idée de ska-punk qui m’évoque trop un truc festif avec des types en pantalons larges, chaussures deux-tons, casquettes, section de cuivres et favoris, le tout flambant-neuf, comme la re-création théâtrale d’une Idée, une Idée du « bon-moment-qu’on-va-passer-tous-ensemble-sans-se-prendre-trop-au-sérieux » et -alors même que le genre de groupes qui fait ça est généralement « politique-concerné »- un parfum d’a-politisme contre-révolutionnaire que je n’associe pas du tout mais alors pas du tout avec le R*ck.
Tout ceci étant particulièrement illogique puisque certains des trucs que je mets au panthéon du R*ck comme Wooly Bully ou Surfin Bird sont justement de la musique de danse pour soirées étudiantes de leur époque.
Peut-être que ce sentiment anti-ska-punk a à voir avec le propre vs le brut (Raw vs clean) ? Sais pas.

Toujours est-il qu’hier matin je me suis levé au son de la bébée et après la séquence biberon, et je lui ai passé ce 45 tours de 1978 des Offs, « Johnny Too Bad », leur version énervée du lénifiant classique des Slickers. Et la bébée a fait sa danse que j’aime bien, cette sorte de hula-hoop-calypso-charleston, et j’ai dansé aussi et quand la grande babe s’est levée, on lui a refait tout ça sur le même disque et tout le monde était heureux dans la maison, un bref instant.
Ah oui, parce que si je n’aime pas trop les Offs de New York, j’aimais beaucoup les Offs de San Francisco tels qu’on les entend sur ce 45 tours ou bien sur l’autre 45 tours repris sur ce qui n’est pas loin d’être ma compilation préférée de tous les temps du jour, Let them Eat jellybeans. Et les trois titres sur Can you hear me ? Music from the Deaf Club sont aussi très bien, comme le reste de la compilation où, croyez-le ou pas Tuxedomoon sonne même synth-punk, avant même que de s’acheter des costumes et de s’envoler pour la Belgique. On peut charger une partie des OFFS sur ce blogue bien nommé là : Punk Y Ska para todos, même si certains des liens ne marchent plus.

Ah, et sinon, j’ai acheté ce disque là Revolution starts at closing time, des Serious Drinking, un groupe de Norwich dont je ne me souvenais que vaguement et il s’agit de ska-punks anglais originaux mais ça ne fait pas très ska-punk, l’accent anglais est sublime, il y a une reprise de 12XU, leur 1er Ep a été produit par un producteur de Madness et là il y a même Mr Terry Edwards qui souffle dans un truc.

À noter que ce texte est plein de liens vers des pages où charger des versions numériques des disques dont on parle et que c’est très mal et à déconseiller aux jeunes générations, au moins autant sinon plus que le fait de fumer du tabac.

Sinon : c’est normal que depuis quelques temps le texte s’affiche plus petit sur ce bl*gue qui n’en est pas un ? peut-être depuis que je suis passé à Firefox 4.0 ?

24_dimanche

{14:03} révélation

bon, je n’étais pas là et je n’avais pas internet
j’étais ailleurs à côté d’un énorme tas de cartons
à moi, des rebuts de différents déménagements, histoires à la con et j’ai retrouvé toute la collection de magazines r*ck {on va appeler ça comme ça} et j’ai relu 2 numéros de forced exposure
il y avait des trucs de richard meltzer dedans, tout un tas de critiques de disques écrites par 2 types seulement byron coley et jimmy johnson, dans le courrier des lecteurs un truc de 2 pages de charles gocher le mec des sun city girls qui est mort et racontait quelques pérégrinations musicales en extreme orient et que son oncle, je crois, sortait avec yma sumac {tout le monde prononçait son nom ami, apparemment} et l’histoire complète des child molesters, une interview avec drunk with guns, qu’est ce que vous voulez de plus ? ça c’est juste ce que je me rappelle maintenant, ah oui une autre interview de glenn branca et je me suis dit ah bof je ne vais pas lire ça mais il parle de la scéne de boston comment willie loco s’occupait de tous les groupes de leur trouver des concerts et aussi de leur apprendre à jouer ses chansons à lui, et comme glenn branca il supportait pas jonathan richman au tout début mais que quand le premier disque des modern lovers est sorti c’était LE disque il dit glenn branca etc. vous voyez alors après on se demande un peu où est ce qu’un tel magazine existe là maintenant et aussi je me demande moi qui ait lu ces milliers de pages de bomp, oz, crawdaddy, strange things, underground, oh etc.
je me demande comment faire ressortir
bon, j’étais là je crois que je vais m’y prendre
autrement

17_dimanche

{11:58} Kill me Sarah conserve les preuves de certaines forfaitures…


Et il a bien raison, rien ne sera pardonné

Merci

{Ne bougez pas je reviens bientôt}

11_lundi

{18:03} de chasser le matin, de pêcher l’après-midi, de pratiquer l’élevage le soir, de faire de la critique après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur ou critique.

je lis
ceci
parce que c’était là et que j’y suis allé
par un des moyens techniques
de l’internet et par le résultat de mes actions de la journée

à chaque paragraphe, voir à chaque adjectif, je ressens un sentiment intense et précis d’acquiescement ou plutôt de connivence et d’harmonie {mot que je n’aime pas} qui me rappelle quand je prenais des cours de guitare et que j’improvisais des trucs puis que mon prof venait intercaler des phrases et que le tout s’emboitait et s’ajustait si bien dans un mouvement non calculé
je perçois le même sentiment alors que le cours de guitare et ces moments en particulier sont de la pratique et cette lecture est de la théorie
il faut donc faire très attention à tout ça

je sens que je devrais mettre une vidéo, ou une image
mais je m’en fous

26_samedi

{12:57} maintenant c’est ça


pas cette version, mais hein
je passe pas ma vie sur internet
pour vous divertir
surtout pas

il faut que je vous dise que l’idée d’aller à londres me galvanise
j’ai beaucoup plus envie d’être anglais que d’être allemand

en plus quand on est anglais on peut etre allemand

ah oui, les plus observateurs auront vu que j’ai mis coup sur coup un logo d’un groupe punk américain dont les S sont ceux des SS et puis des badges d’un groupe anglais qui a mis un insigne nazi
ceux qui ont cliqué sur l’image auront vu que le groupe écrit Badges on the right are for size reference only.
et qu’on peut en déduire que c’est un genre de provocation
vous voyez j’explique des trucs
maintenant la provocation qu’on explique reste t’elle de la provocation ?
et puis moi, à l’époque j’avais des amis qui portaient des svastikas et je leur disais qu’ils étaient cons
par principe
on était encore plus près de la fin de la guerre
c’était une provocation encore différente de celle des petits gars d’hygiene
qui eux même se réfèrent à cette provocation historique

ah le désir d’être anglais
quand on est déjà anglais

bien sûr still little fingers ils sont irish
du nord, et il y a aussi le désir d’être irlandais du nord
au brésil

Punctuality’s a waste of time
Now nostalgia is past its prime
History’s a thing of the past
Being first just cannot last

(Chorus:)
Beep beep I’m an answering machine
I mean to say I say what I mean
Beep beep I’ve got very strong views
Plug in any loop tape you choose

My one single fault is modesty
I’m changing my views consistently
Amnesia’s a thing I try to forget
Who can’t kick gambling? Want to bet?

(Chorus)

The case for racism is black and white
If you want world peace you’ve got to fight
Must do what you’re told to be free
Think what you like if you agree with me

(Chorus)

Speak whenever you hear this tone (X6)
Scream whenever you hear this tone (X12)

2_mercredi

{13:43} le monde de la mode

oui, un instant
ah, j’étais au téléphone
V. viens de me dire que j’ai bien reçu un paquet
je téléphone tous les midi pour savoir si j’ai reçu un paquet
ou plusieurs paquets, même, et en général je n’en ai pas reçu
là je sais ce qu’il y a dedans
entre autres le disque des dirtbombs party store
je vous raconte ce disque
c’est ce qu’on appelle du journalisme, entre parenthèses, le journalisme c’est simple il suffit de dire aux gens ce qu’ils savent déjà, ça consiste à appuyer sur des boutons qui sont déjà là
vous remarquerez que david pujadas {il pense qu’il est journaliste et il a même l’outrecuidance de le dire} répète plusieurs fois par journal {sic} le groupe de mot vous le savez si vous ne l’avez pas encore remarqué écoutez bien ce soir et vous l’entendrez david pujadas va dire vous le savez et blah blah il énoncera une parole du pouvoir devenue une injonction
eh bien moi aussi
vous le savez les dirtbombs est un groupe de garage renommé, un groupe de detroit motor city, quoi, et vous le savez les dirtbombs viennent de sortir un triple album de reprises de vous le savez morceaux de techno de leur ville, hometown en anglais, vous le savez la hometown c’est très important pour les américains, alors monstre bonne idée moi je dis, surtout que je n’ai jamais entendu les dirtbombs mais que je m’y connais pas mal en techno de detroit, maintenant qu’est ce que je pense de ce disque vous le savez je ne l’ai reçu que ce midi et pas ouvert le paquet
dans ce paquet il y aura aussi le dernier disque d’alvarius b, un des mecs pas morts des sun city girls, ouais, et je suis drolement content de l’avoir, j’ai bien aimé le précédent, car il n’est sorti qu’à 300 exemplaires et visiblement ils sont tous vendus, il y a une super pochette avec des filles à poil dessus
etc.
j’ai bien aimé le précédent et j’avais même écrit à ce gus pour l’interviewer pour ce bl*g, le truc était parti en eau de boudin car j’étais rentré en contact avec son assistant {sic} et que cet assistant voulait que je lui envoie les questions à l’avance pour voir si c’était intéressant d’y répondre et alors éventuellement peut être il demanderait à son chef b. d’y jeter un oeil ou alors il y répondrait lui-même, exercice auquel vous le savez j’ai refusé de me plier et à quoi j’ai répondu fuck
en toute simplicité

image

6_dimanche

{11:18} il suffisait d’attendre un peu

hier mon cher ‘friend’ pit schultz poste cet article
sur facebook, article qui explique bien tranquillement et clairement ce
que je vocifère dans mon coin depuis, ouh, quelques années maintenant je dirais

allez je vous remets cette bonne vieille vidéo même si ça fait quarante fois, hein
c’est un classique à écouter en lisant l’article

vous avez compris, maintenant ?

26_mercredi

{13:22} la plus belle chanson {discussion}

un collègue tente de m’expliquer en quoi il est important que la tunisie forme un gouvernement très rapidement
on parle de la belgique et il me dit mais alors tu réfutes l’utilité de la représentation ? je lui explique qu’il est inutile d’avoir des personnes dont la seule fonction est de créer de nouvelles lois, il pense lui que cela permet de s’adapter au monde qui change, je ne sais pas si ça vous fait rire
moi, oui
de fil en aiguille voici ce que je lui raconte
admettons que notre collègue ici présent X. qui finit son yaourt ait un intérêt particulier pour les yaourts, ça n’est pas mon cas je m’en fous des yaourts je n’aime pas ça et c’est un sujet dans lequel moi je ne vais pas m’impliquer {en tous cas pour le moment}, mais X. lui, oui, et sans doute d’autres, alors X. il descend là sur l’esplanade et il commence à parler du sujet des yaourts avec toute personne qu’il rencontrerait et il échangerait des idées, des points de vue sur les yaourts avec ces personnes qui s’intéressent à ça, à un moment ils se disent bon on a bien discuté on a des idées et si on allait voir dans une fabrique de yaourt comment ils peuvent appliquer les idées qu’on a eues, alors ils prennent un bus et ils vont à la fabrique de yaourt, ils y rencontrent des fabricants de yaourt qui viennent parler avec eux de ce sujet qu’ils ont en ce moment en commun qui est les yaourts, les fabricants de yaourt ils disent oui c’est des bonnes idées ou alors ils disent ah non c’est pas possible, enfin ils échangent des possibilités d’action sur ces fameux yaourt, ils vont voir dans les hangars, dans les ateliers comment ça se passe et ils rencontrent d’autres fabricants de yaourt qui sont des êtres humains comme eux, chacun a de nouvelles idées sur les yaourts et d’autres trouvent que c’est très bien comme ça aussi… pendant ces discussions autour de ce sujet, mais ils parlent aussi d’autres choses, car les mangeurs de yaourt ne sont pas que cela et les fabricants de yaourt ne sont pas que cela, donc pendant ces discussions certains se disent oh eh bien moi je n’ai plus envie de fabriquer des yaourts j’ai plutot envie de faire ce que tu faisais toi, X., et X. ou Y. il se dit lui eh bien moi finalement je crois que je vais m’installer ici quelques temps et voir comment on peut changer la fabrication des yaourts, comme on a dit ou comme c’est possible ou un mélange des deux ou même si ça n’est pas possible, je deviens fabricant de yaourt les ami(e)s et vous vous devenez autre chose ou vous restez ici tout est bien

oui je le réfute

ps: le collègue m’a répondu que c’était en gros ce que proposait ségolène royal, quoi

15_samedi

{19:36} The MC-5 is a whole thing. There is no way to get at the music without taking in the whole context of the music too- there is no separation. We say the MC-5 is the solution to the problem of separation, because they are so together. The MC-5 is totally committed to the revolution, as the revolution is totally committed to driving people out of their separate shells and into each other’s arms. I’m talking about unity, brothers and sisters, because we have to get it together. We are the solution to the problem, if we will just be that. If we can feel it, LeRoi Jones said, « feeling predicts intelligence. » The MC-5 will make you feel it, or leave the room. The MC-5 will drive you crazy out of your head into your body. The MC-5 is rock and roll. Rock and roll is the music of our bodies, of our whole lives- the resensifier (sic), Rob Tyner calls it. We have to come together, people, « build to a gathering, » or else. Or else you are dead, and gone. The MC-5 bring you back to your senses from wherever you have been taken to hide. They are bad. Their whole lives are totally given to this music. They are a whole thing. they are a working model of the new paleo-cybernetic culture in action. There is no separation. They live together to work together, they eat together, fuck together, get high together, walk down the street and through the world together. There is no separation. Just as the music will bring you together like that, if you hear it. If you will live it. And we will make sure you hear it, because we know you need it as bad as we do. We have to have it. The music is the source and the effect of our spirit flesh. The MC-5 is the source and effect of the music, just as you are. Just as I am. Just to hear the music and have it be ourselves, is what we want. What we need. We are a lonely desperate people, pulled apart by the killer forces of capitalism and competition, and we need the music to hold us together. Separation is doom. We are free men, and we demand a free music, a free high energy source that will drive us wild into the streets of America yelling and screaming and tearing down everything that would keep people slaves. The MC-5 is that source. The MC-5 is the revolution, in all its applications. There is no separation. Everything is everything. There is no thing to fear. The music will make you strong, as it is strong, and there is now way it can be stopped now. All power to the people! The MC-5 is here now for you to hear and see and feel now! Give it up- come together- get down, brothers and sisters, it’s time to testify, and what you have in your hands is a living testimonial to the absolute power and strength of these men. Go wild! The world is yours! Take it now and be one with it! Kick out the jams, motherfucker! And stay alive with the MC-5!

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merci eddie flowers